lundi 25 juin 2012



NE POUVANT PLUS CAPTER...


En attendant la livraison de la parabole, nous passons encore quelques jours autour d'Athènes. En tout, nous aurons finalement séjourné une dizaine de jours dans la capitale grecque. Nous nous rendons bien compte du privilège que nous avons de pouvoir en profiter autant.



Mardi 19 Juin – Camping Athènes – 117 km – Max : 38°


Nous avons décidé d'aller visiter le monastère de Daphné, uniquement ouvert les mardi et vendredi pour cause de réfection en cours. Il a effectivement subi d'énorme dégâts lors des derniers tremblements de terre de 1980 puis 1999. Longtemps fermé au public, nous avons la chance de pouvoir y pénétrer.

Nous trouvons porte close mais soudain elle s'ouvre comme par miracle (Aidée par la caméra de vidéo surveillance!). Une responsable nous invite (à voix basse) à nous rendre dans un bâtiment rénové pour voir une vidéo sur les mosaïques visibles dans l'église en cours de restauration. Petite frustration car nous pensons que la visite s’arrêtera à ces quelques images virtuelle. L'édifice a effectivement énormément souffert et est bardé de nombreux échafaudages et d 'étais.

En sortant, nous sommes interpellés par une restauratrice qui nous propose de faire une visite « privée » dans le monastère. Nous nous sentons un peu VIP. Nous montons, grâce aux échafaudages, jusqu'en haut du dôme pouvant ainsi observer de très près les différentes mosaïques du XI ème. Seule frustration : pas de photos !
Nous finissons notre visite par les jardins.

Monastère de Daphné en pleine restauration. 


Voulant poursuivre la visite des monastères d'Athènes, nous nous dirigeons vers celui de Kessariani. Le « camion » et le chauffeur vont bien se comporter car nous traversons tout Athènes. Nous revoyons le stade, l'Acropole, le temple de Zeus, le parlement...mais en arrivant au pied de la colline, impossible de pénétrer sur le site. Les pompiers sont sur place, les incendies sont nombreux en ce moment.


Nous retraversons Athènes vers le sud pour tenter de trouver un endroit où dormir le lendemain. Mais l'urbanisation est dense et la partie difficile. Après un bain dans la banlieue athénienne, nous rejoignons le camping.

Nous retrouvons Nadine et Jean-Paul, nos « tourdumondistes » avec qui nous dînons tardivement. En effet, est-ce le décalage horaire non encaissé ou les coutumes qui nous encouragent à passer à table vers 15h le midi et 22h le soir...Enfin, tout ceci ressemble fort à un rythme de vacances ! Il faut dire, qu'à 22h, la température est un peu descendue et l’appétit revient progressivement.

Dîner de bretons convertis à l'Ouzo

Mercredi 20 Juin – Athènes – Corinthe – Athènes – 265 Km – Max : 40°


Nous avons invité Bénito et Vassiliki à une petite excursion à Corinthe et ses environs.
Ils arrivent en bus vers 9h. La ligne est directe depuis le Pirée.

Nous prenons la route côtière, en évitant l'autoroute. La route surplombe la mer Egée toujours aussi turquoise.

Le canal : Longueur : 6,5 km - Largeur : 23,5 m
Ce canal, si connu, est effectivement très impressionnant par sa profondeur, son coté rectiligne, son étroitesse. Vieux rêve qui ne prit forme qu'à la fin du XIXème siècle malgré les volontés initiales de Néron (67 av. J.C.) qui donna le premier coup de pioche avec une pelle en or mais les instruments de l'époque ne purent venir à bout de la roche !





Nous partons vers l'ancienne Corinthe : théâtre grec, odéon romain, temple d'Apollon (un des plus anciens de Grèce – 550 av. J.C.).


 Le temple d'Apollon

Direction Loutraki, station balnéaire, réputée pour ses eaux thermales. En ce milieu de semaine, il n'y pas grand monde sur cette plage qui nous fait penser à la baie de La Baule.

Thérèse nous guide vers un lieu idyllique que nous avions trouvé dans des récits sur Internet : « Le lac bleu » (Lac de Vouliagmenis). Nous aurons en fait l'occasion d'y retourner et d'y dormir les jours suivants.

Bénito et Vassiliki sont ravis de déjeuner dans le « camion », au menu : rillettes de thon (La Belle Iloise!), rillettes de canard, salade grecque et fruits !

 A table !

Sortie du bain d'un nageur de l'ex-RDA...On voit l'effet dévastateur des hormones.. 

La visite se poursuit avec l'Héraion (temple d'Héra), 8ème siècle avant JC, situé dans un cadre magnifique.



l'Héraion



Un phare est planté au bout du cap. De là, nous découvrons un panorama splendide sur le site antique, le golfe et le canal de Corinthe, les côtes et massifs du Péloponnèse, le golfe d'Alkyonidon et le massif du Parnasse.

 Vue panoramique du cap

Presque la Bretagne...

Le retour fut quelque peu mouvementé car sur les conseils de Catherine (GPS), le « camion » dut se transformer en 4 X 4. Nous dûmes emprunter une piste forestière escarpée et plus que caillouteuse.
Secoués comme un shaker, les passagers restent silencieux, « serrant des fesses ». Nous ne parlons pas du conducteur !! qui s'en sortira avec brio.

Nous nous obstinons à ramener Bénito et Vasiliki au Pirée malgré les mises en garde de Bénito sur la circulation. Le labyrinthe du Pirée et le stationnement anarchique rendent notre progression difficile. Nous nous rendons à l'évidence qu'il est impossible de les ramener au pied de leur immeuble.


Nous nous quittons garés en double file !!, pratique plus que courante en Grèce.

Jeudi 21 juin : camping Athènes – 0 Km – 40°


Journée tranquille. Après plus d'un mois d'errance, il nous faut penser à nous refaire une beauté et à trouver un coiffeur. Thérèse est sûrement la plus angoissée à trouver un « bon » coiffeur. Danika nous pensons bien à toi et à ta petite famille …

 Après passage à « Hair studio »
La Directrice du camping, qui ne peut se payer le coiffeur comme de nombreuses grecques, nous dirigera vers le centre ville chez Hair Studio (le résultat ne sera pas si mal). Un dernier petit tour de bus et de métro, Au revoir Athènes.

Soirée tardive avec les morbihanais.

Vendredi 22 juin : Camping Athènes – Lac de Vouliagmenis – 103 Km – 40°


12 H : les accessoires de la parabole sont arrivés. Rendez-vous est pris pour le lendemain matin.
Sauvés, nous pourrons regarder le match de football Espagne – France (en cours à l'heure où nous vous écrivons !!).

14 H, Adieu Athènes. Nous partons dormir sur les rives du lac qui nous a tant plu.

Baignade tardive pour Sieg et Volga : 20 H ! et arrivée des morbihanais vers 20 H 30.

Grand luxe, nous prenons l'apéro sur la plage et ne réintégrons le « camion » que vers
22 H 30 - 30°. Les grillons ont pris le relais de « Τζίτζίκα » (prononcé Tzitzica!) Ce qui vous évoque : les... ???.

A regarder avec modération !!! Sinon on devient accro ! 

Samedi 22 Juin - Lac de Vouliagmenis – Mandra (banlieue d'Athènes) - Lac de Vouliagmenis – 154 km – Max : 45° toujours à l'ombre.


Réveil matinal car nous avons rendez-vous de bonne heure pour la parabole.
Nous prenons l'autoroute, aussi chère que Nantes-Angers, pour gagner du temps.
La réparation est rapide et nous retrouvons William Lémergie sur Télé matin !

Retour tranquille par la route côtière peu fréquentée.
Déjeuner et soirée avec Nadine et Jean-Paul...
Nadine nous prépare son caramel au beurre salé que nous dégusterons au petit déjeuner du lendemain matin. Un régal !

Dimanche 24 Juin - Lac de Vouliagmenis – Acrocorynthe – 54 Km – Max : 38°


Avant de prendre le petit dej, la baignade s'impose à Siegfried même si la nuit a été un peu moins chaude : 27° au réveil dans le « camion ».


Ce matin les jeunes (mariés) morbihannais nous quittent pour découvrir le reste du monde. Nous avons passé presque une semaine ensemble avec de bon moments à la clé. Nadine et Jean-Paul en vieux baroudeurs nous ont donnés un tas de tuyau pour nos futures aventures.

Nouvelle baignade avant le déjeuner. Nous prenons la route vers Corinthe avec la « clim » appréciable sous ces fortes chaleurs. A nouveau le canal, avec cette fois, un bateau tiré par un remorqueur, ça vaut une photo ! On mitraille ! Il y en aura au moins une correcte pour le blog !

Canal de Corinthe...avec bateau !

A Corinthe nous cherchons désespérément un point Wifi ! Ça se terminera sur la plage (sans Internet) mais avec une eau à 23-24° ! Même Thérèse ne peut résister à l'appel de la fraîcheur. Les douches de plage nous permettrons de faire le plein en eau.

Après une heure, nous voilà reparti à la recherche cette fois d'un Cybercafé mais nous sommes dimanche après midi et le centre ville est désert, seule la plage est animée.

Nous remettons au lendemain (pour la 3ème fois) cette quête et partons dormir au pied de la citadelle de l'Acrocorinthe, située sur une colline culminant à 576 m. Il y a un petit vent et l'on domine le golfe de Corinthe et le nord du Péloponnèse.


Vue panoramique sur la forteresse et le golfe de Corinthe
 La citadelle au coucher du soleil

Cette forteresse militaire fut souvent convoitée et passa de main en main : les francs, les turcs, les vénitiens … A l'époque antique, c'était le bastion de Corinthe et au moyen âge la plus grande citadelle de Grèce. Il est conseillé de ne pas manquer le coucher de soleil à cet endroit, sauf que ce soir ce fameux soleil se couchera dans les nuages. Nous prendrons tout de même quelques photos.


C'est dur pour tout le monde...On tire la langue !

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LE PAIN GREC


Suite au commentaire, laissé par Laurent « Le Talmelier » sur le pain en Grèce. Je souhaitais moi même aborder le sujet.

Avant tout, je tenais à l'en remercier et reproduire ci-dessous son commentaire car tout le monde n'a peut-être pas eu l'occasion de le lire.

« Petite histoire sur les mangeurs de farine, ainsi HOMERE surnommait les grecs.
Les grecs ont découvert le pain et le levain, au contact des égyptiens à partir des années 800 avant J.C.
Ce sont les grecs qui inventent les premières levures préparées : plutôt que de se contenter de prélever un reste de pâte de la veille pour lever le pain, il profitent des vendanges pour réaliser une pâte à base de moût de raisin et de houblon qu'ils stockent pendant des mois dans les amphores.
Il suffit de prélever un morceau de ce levain séché et de l'incorporer dans la farine pour obtenir une pâte fermentée.

Les grecs sont avant tout des consommateur d'orges qu'ils préparent, non sous forme de pain, mais de maza, une galette non fermentée cuite sur une pierre chaude. Les premiers boulangers s'installent à Athènes au V siècle avant J.C.. Ils sont dits mageiros: pétrisseurs de pâtes.
Il y a aussi le culte de DEMETER, déesse de la terre cultivée et des moisons, maîtresse des grands pains.

Il faut savoir que PLATON fera l'éloge de THEARION, le plus célèbre boulanger d’Athènes pour la qualité de ses pains aromatisés aux herbes, au miel ou au vin, garnis d'olives ou de fromage.


merci pour les photos et a bientôt. Le Talmelier »

Si le pain a bien changé depuis les temps antiques, il n'en reste pas moins très présent dans l'alimentation des grecs.

En venant ici, nous avions peur de ne pas trouver de pain ! Qu'est que les français...enfin...NOUS pouvons être bête ! Nous avions en effet rempli le congélateur de 2 boules tranchées made in Saint Herblain et de quelques tranches de pain bio du « Talmelier » ! Ce n'était pas vraiment la peine. Les boulangers (« αρτοποιείο » prononcé « artopiio » ou pour nous plus souvent « Bakery »!) sont bien présents !

Bien sûr dans les supermarchés, on trouve souvent les classiques pains de mie à l'anglaise mais dans les petits commerces spécialisé ce sont plus souvent des pains « miches » (entre la boule allongé et le bâtard). Comme en France et sans doute ailleurs dans le monde, la qualité est très variable.

Un français que nous avions rencontré au début de notre voyage, nous avait répondu que « de toute façon, toutes les boulangeries se valaient...il n'y avait pas de bon pain ! » Ah notre esprit franchouyard ! Évidemment, pour trouver une baguette digne de ce nom...Nous n'en avons pas trouvé...Mais nous n'en cherchons pas.

Les pains (« ψωμίί » prononcé « Psomi ») que nous mangeons quotidiennement (1 à 2) sont souvent briochés, parfois sucrés, pour d'autre jaune (probablement avec un apport de farine de maïs). La croûte est rarement croustillante, et plutôt terne. Comme nos boules : peu de croûte, beaucoup de mie.

Laurent (Le Talmelier), tout ça doit bien t'horrifier ! En effet, ici aussi, il doit être bien difficile de trouver des farines sans additifs. Nous pensons souvent à toi quand on voit l'utilisation qui est faite du sésame présent sur de nombreux pains, pâtisseries et friandises...on commence à s'en lasser ! A croire que la Grèce est un champ de sésame !

 Pour une fois du pain croustillant et des viennoiseries pour le petit dej.

Le pain sèche malheureusement très vite, il est à peine consommable le lendemain. Il faut dire qu'avec 30° ou 40°, peu de pain résistent !

Dans les rues on trouve aussi de nombreux vendeurs de viennoiseries : sorte de petites couronnes briochées recouvertes elles aussi de sésame ! Délicieuses trempées dans le café du matin. Notre ami Vassiliki les appellent les « croissants grecques ».

2 commentaires:

  1. Hello,
    Ça fait du bien de voir que le soleil n'a pas disparu de ce monde !
    Nous, on a pas besoin de sortir le maillot de bain pour être au frais.
    Merci pour toutes les photos et infos sur la Grèce, plus je vous lis, plus j'ai envie d'aller y voir de plus près.
    A bientôt
    Isabelle
    Ps alors c'est quoi l'ingrédient mystère dans le pain : du cacao ?

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  2. Bonjour les amis,

    J'ai cherché des renseignements sur vos petits sablés en forme de crotte... rien! Que de belles rencontres pour vous qui embellissent votre voyage!

    Hier, triste jour pour nous... Notre petite Jade nous a quitté, elle a rejoint son ami Iris au paradis des chats. Elle nous manque, 18 ans auprès de son animal c'est pas rien... Elle a eu une belle vie. Nous sommes triste, Thérèse tu nous comprends.

    A part ça Alexis profite des fraises de votre jardin. Maman et papa se préparent pour leurs vacances, ils en ont besoin.

    Merci, grâce a vous nous voyageons aussi.

    Gros bisous a vous deux et caresses à Volga et Dolly.
    Morgane.
    Mon adresse mail : jo2mo@hotmail.fr

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