lundi 18 juin 2012


EOLE EN COLERE...

Depuis notre départ d'Athènes, vendredi, un vent chaud à décorner les bœufs...et les paraboles nous harcèle. Thérèse n'en dort plus !

Autour d'Athènes et du Cap Sounion

Vendredi 15 Juin – Athènes – Plage Legrena – 86 km – Max : 38°


Après une longue discussion (plus d'une 1h) avec la directrice du camping qui nous parle de la situation en Grèce (taxes, entreprise, particuliers, fonctionnaires... « Ah les fonctionnaires...ils ont tous les avantages... » Tiens, tiens, on a déjà entendu çà !), nous partons en direction d'un des plus beaux site de l'Attique.

Après avoir passé le long de nombreuses plages bien occupées par les Athéniens, nous arrivons au Cap Sounion.

Depuis déjà bon nombre de virages, nous apercevons le temple de Poséidon, bien campé sur son rocher comme une vigie à la pointe sud de l'Attique : 15 colonnes doriques s'élèvent au dessus de la mer (444-440 av. JC) sur un site grandiose.

Pas merci Mumu, nous décidons cette fois de payer l'entrée, il le faut bien de temps en temps pour participer à l'effort de préservation de ces sites.

A l'entrée, un groupe d'une quinzaine de perdrix nous accueille. Ah ! Jacky si tu avais été là , elles n'auraient pas fait long feu ! Pan...Pan...


Le temple de Poséidon 

Vue panoramique du cap Sounion

Colonnes Doriques du temple (Notez : la base est plus large que le haut,
amplifiant  la sensation de finesse et de hauteur)


En fin d’après-midi, nous rejoignons un lieu pour la nuit déjà repéré : la plage de Legréna.


Il n'est pas trop tard, l'occasion pour Volga et Siegfried de prendre un bain avec masque et tuba qui permettront de côtoyer une seiche (observation mutuelle!) et quelques poissons multicolores.

En tenue de plongée...
Le vent souffle en rafales mais ne nous perturbe pas trop, à part les nuées de poussière et de sable qui réussissent à s'introduire dans le « camion ».Nous faisons connaissance avec des camping caristes morbihanais qui font le tour du monde.

Samedi 16 Juin – Plage Légréna – Port d'Arlaki – 57 km – Max : 40° malgré le vent.


Avant d'arriver à Lavrio, Thérèse s'étonne de voir dans le ciel un sombre nuage. En fait, il s'agit d'un feu qui, nous l'apprendrons plus tard, dévasta l'endroit ou nous avions passé la nuit et qui nécessita l'évacuation des habitants alentour jusqu'au cap Sounion !

En arrivant à Lavrio, nous longeons les mines argentifères (484 av JC, fermées en 1981) qui contribuèrent à la puissance d 'Athènes : frapper monnaie et financement des grands travaux de Péricles.



Nous nous arrêtons voir le théâtre (IV siècle av JC) en cours de restauration. Nous entrons comme chez nous, pas de barrière ou de touristes...(pas merci Mumu, c'est gratis!). Belle vue sur la mer Egée agitée.




En continuant notre route, nous apercevons une église qui évoque le paysage des îles grecques. Santa Maria est perchée sur un éperon rocheux au dessus de la mer et de deux petites plages. Battue par le vent et les embruns, Thérèse a failli s'envoler !




En passant à Markopoulo, nous faisons une halte à la boulangerie ΔΑΡΕΜΑ dont la spécialité est un petit sablé dont un des ingrédients est surprenant. Ce sera la question du jour :

Question du jour : Nom et l'ingrédient original de ces biscuits à la forme très évocatrice !
(Le décor est signé Renée et Catherine pour l'assiette !)

Nous n'en rapporterons qu'à ceux qui répondront correctement, s'ils n'ont pas été mangés d'ici notre arrivée !


Nous voici au port d'Arlaki, pour passer la nuit.

La mer est déchaînée, le vent souffle toujours en fortes rafales.

Thérèse passera une très mauvaise nuit, il faut dire que le « camion » est secoué comme un shaker donnant plus l'impression d'être en mer que sur terre. Ce n'est que vers 3h00 que Thérèse trouvera le sommeil, s'étant fait une raison !


Dimanche 17 Juin - Port d'Arlaki – Plage Artemis (prés de Rafina) – 25 Km - Max : 40° (Le frigo a des faiblesses!)


Ce matin le réveil n'est pas trop douloureux pour Thérèse mais le vent est toujours là.

Grande journée, elle décide d'aller se baigner. 20 mètres, plus loin une dame âgée, pliée en deux, traîne son sac de bain par terre. En bon « scout », nous lui proposons de l'amener jusqu'au banc. Surprise, elle nous répond en français avec un accent grec prononcé.

Elle nous demande si l'on peut l'aider à se baigner.

Et nous voici tous les 3 à faire trempette dans 1 mètre d'eau. Lors d'une longue discussion (toujours dans l'eau), nous apprenons qu'elle a été successivement professeur de grec, latin et français, décorée des palmes académiques. Carrière passée avec son mari en Afrique (Ghana et Nigéria) durant 42 ans. Nous apprendrons plus tard son âge : 90 ans !

Jean-Paul et Nadine nos "escargots bretons"
Une heure après, notre bain est interrompu par un camping car qui ne nous est pas étranger : ce sont nos morbihanais tourdumondiste ! (le site de Nadine et Jean- Paul : http://www.escargot-breizh-worldtour.com ).

Après avoir raccompagné Julia, notre nonagénaire, à l’arrêt de bus, nous repartons à l'eau avec nos bretons.

Nous voici alors interpellés en anglais par une grecque qui nous conseille de nous enduire la peau avec la boue (« vaseuse ! ») locale. Elle fournit même le pochon à Siegfried pour aller en chercher.

Une cure de jouvence...de l'abbé...la baie
Ce sédiment semble avoir des propriétés bénéfiques pour la peau et la santé.

Les allemands auraient même affrété un avion pour en ramener dans les Spa germaniques (à 100€ la séance).

10 minutes plus tard :nous sommes tous les quatre « tartinés ».



Même Thérèse n'hésite pas...Que ne ferait-on pas pour rajeunir !
20 minutes de « séchage » (obligatoire), nous revoilà dans l'eau pour enlever la carapace.

Même après une douche à l'eau douce, l'odeur nauséabonde persiste. Nous la traînerons le reste de la journée. Jean-Paul en aura même des boutons !!!


Nous nous quittons vers 19h30, Thérèse ne voulant pas revivre les affres de la nuit précédente.

25 km plus loin, nous nous garons sur la plage d'Artemis, encore bien animée en ce dimanche soir.

Pour connaître le résultat des élections de France...et en Grèce, nous mettons la télé quand un grand coup de vent fait plier la parabole. Voici Siegfried rendut (difficilement) sur le toit : la parabole est HS !

Lundi 18 juin - Plage Artemis – Camping Athènes – 77 km – Max : 34°


Nous devons rentrer sur Athènes (à 20km) pour essayer de réparer les dommages causés par le vent..

Lendemain d'élection...Pas de révolution ! Nous traversons tranquillement la capitale.

La responsable du camping est surprise de nous revoir et fait le nécessaire pour trouver un dépanneur potentiel. Nous repartons au plus vite vers l'un des seuls concessionnaires de camping car de Grèce.

Le premier diagnostic est peu encourageant : Les pièces endommagées sont en alu : pas de possibilité de soudure.

Devons-nous insister ? Pouvons-nous nous passer de TV pour les 2 prochains mois. Devra-t-on louper la finale de la coupe d'Europe et les jeux olympiques...Et le/la prochain(e) nominée au « perchoir » ??? Que de questions ?

Mais l'isolement nous semble difficile à supporter...d'autant plus que les accès Internet sont intermittents.

Notre interlocuteur se démène avec les italiens (fabricant) pour pouvoir commander les pièces de rechange. Ce n'est que vers 19h qu'il nous rappellera pour nous confirmer la commande. Qui dira que les grecs ne travaillent pas ( magasin ouvert depuis 8h00!).

Ce soir, nous sommes tranquilles au camping pour vous envoyer ces dernières nouvelles.

Le vent s'est calmé mais nous sommes dans la cuvette d'Athènes. Il fait encore 30° à 21h00.

Nous commençons à vivre à la grecque : nous avons froid dès que le thermomètre descend en dessous de 24°...Comment allons-nous pouvoir envisager notre retour à l'automne ?!!!

Sieg et Tété vous saluent

Les effets secondaires de la chaleur !




1 commentaire:

  1. Je suis heureuse de vous avoir vu en video;en pleine forme malgré quelques soucis de camping car! Je crois avoir reconnu l'ex nageur de RDA... Je vous embrasse très fort et continue à suivre votre magnifique voyage...qui me fait toujours autant voyager Nathalie de remungol;)

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