samedi 30 juin 2012


LES FRANCS ACCOSTENT ENFIN SUR LES TERRES DE PELOPS…


Nous devions débarquer sur cette île (ex-presqu’ile, avant le canal de Corinthe) au début de notre voyage…Et puis les « aléas politiques » (élections), les aléas climatiques (vent brisant les bras de la parabole), les aléas thermiques (le frigo ne fait plus de froid…- Voir ci-dessous) nous débarquons enfin dans le Péloponnèse. Nous allons parcourir cette ile en forme de « pis de vache » dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, Thérèse souhaitant garder le meilleur pour la fin : Épidaure, Mycènes, Nauplie…En effet, c’est sur cette île que nous trouverons les sites antiques les plus visités et des paysages superbes sans parler des plages, mais pour ça, nous avons déjà été gâtés. Le Péloponnèse, c’est aussi 40 millions d’oliviers, 9 millions d’orangers et 1,2 millions de grecs…

Entrée par le Péloponnèse Nord

Lundi 25 Juin – Acrocorinthe – Néa Péramos – 69 Km – Max : 35°


Depuis plusieurs jours nous nous posons des questions sur la santé de notre frigo…Bien malade, il semble souffrir de la fièvre (pas la « Q »). Malgré les chaleurs caniculaires, nos amis bretons arrivent à avoir –15° dans le congélateur et 5° dans le frigo ce qui est loin d’être notre cas : Le Freezer ressemble à un simple frigo et le frigo à une penderie ! Notre voyage étant loin d’être fini, nous devons faire quelque chose ! Bien qu’un retour prématuré nous ait traversé l’esprit (engueulade à la clef !), nous décidons de rappeler notre dépanneur grec expert : Nikos Kastritis : « NO PROBLEM », et c’est un grand soulagement… Rendez-vous est pris le lendemain dès 9h.

Nous devons donc à nouveau retourner sur Athènes ! En attendant, nous allons visiter le site de l’Acrocorinthe, datant du VII-VI siècle av. JC. La citadelle s’étale sur plus de 20 hectares et est entourée de 2500m de murailles.



2nde porte
3ème porte


Mosquée de l’époque byzantine dans l’enceinte de la citadelle 

En route vers Athènes, nous faisons une halte « baignade » à Corinthe sur la plage que nous avions testée la veille…Grand luxe : il y a une douche…non négligeable quand vous êtes en Camping-car et qu’il fait plus de 30°.

Le soir, voulant nous rapprocher mais éviter la chaleur et bruit d’Athènes, nous posons notre « camion » à une vingtaine de kilomètre de notre rendez-vous du lendemain.
N’ayant plus grand-chose de froid, les cafés-bar du port de Néa Péramos sont les bienvenus pour nous rafraichir.

Comme dans la majorité des villes et villages de Grèce, le centre s’anime vers 22h, tout monde profitant de la fraicheur (toute relative : 28°) pour sortir. Nous aussi, nous faisons un tour sur le port. Nous sommes entourés de mobylettes, scooters, voitures faisant d’incessants allers-retours…Les jeunes n’en ont pas la primeur ! Tous les âges se mêlent, certains semblant descendre de leur montagne, pour eux aussi profiter de cette animation. Vers minuit, les bruits s’estompent et trouvons facilement le sommeil.

Mardi 26 Juin – Néa Péramos – Stymphale (via banlieue d’Athènes) – 172 Km – Max : 35°


A 9h, Mario viens s’occuper de notre frigo. La cheminée est bien encrassée ! Et oui dans notre frigo, il y a une cheminée !!!...pour le gaz ! De prime abord, il pense à la mauvaise qualité du GPL, mais quelques instants plus tard, il s’aperçoit qu’elle n’avait jamais été ramonée depuis la mise en service du véhicule…Pas étonnant, dans ce cas…Et nous, nous pensons « Pas très sérieux de la part de notre vendeur » qui est sensé l’avoir vérifié avant la vente.

Une heure après, c’est réparé pour un prix d’ami de 20 € (Comptez plus du triple en France pour le même service !)

Réflexion faite, nous avons perdu du temps mais il est plus raisonnable de s’être inquiété de ce dysfonctionnement car en Grèce il n’existe que deux entreprises de ce genre : l’une sur Athènes et l’autre à Thessalonique.

Cette fois-ci, c’est bon, nous partons vers les côtes du Péloponnèse, l’esprit tranquille…

Après avoir traversé les montagnes de la Corinthie par quelques routes sinueuses mais pittoresques, nous arrivons près de Stymphalia où nous cherchons désespérément le lac pour nous poser. En fait nous y sommes, trompés par le fait que nous nous attendions à une étendue bleue, celle-ci est en fait hérissée de roseaux.

L’endroit est calme, nous passerons une nuit tranquille au bord de la route, bercés par le croassement des grenouilles.
Lac de Stymphale

Mercredi 27 Juin – Stymphale - Diakofto – 110 Km – Max : 35°


La nuit a été fraîche, nous sommes à 640m d’altitude et il fait 18°.

Très belle route en lacets qui nous mène au site antique de Pheneos, découvert par hasard. Au milieu des champs quelques vestiges de l’antiquité. Pas d’explications, nous sommes les seuls visiteurs depuis plusieurs semaines !

Site archéologique de Pheneos

Lac de Feneou et sa petite chapelle 
Nous repartons en espérant trouver cette petite église sur le lac de Feneou que nous avons repérée sur une photographie. Bingo ! Le site est effectivement attractif et calme en ce milieu de semaine.




Il est temps de descendre sur Diakofto. Nous allons directement à la gare réserver nos billets de train pour le lendemain. En effet, il y a là l’un des derniers petits trains à crémaillère au monde. Nous l’avons repéré dans un reportage télévisé il y a plusieurs mois. En grec on l’appelle Odondoto, pour les littéraires… notez les racines communes avec Orthodontiste…Il s’agit bien d’un train à « dents »…

Merci à Daniel pour ces explications…Vous allez apprendre un peu plus tard qui est Daniel ! Encore une belle rencontre.
  
Jeudi 28 Juin – Diakofto – Kalavrita – Diakofto – 0 km + 44 km en chenillard  + 8Km à vélo– Max : Chaud !

Siegfried avec son Komboloï en attendant le train de 11h15 

« Posé sur la vieille voie de chemin de fer étroite, le train met 1 h05 pour parcourir les 22km qui séparent Diakofto de Kalavrita, franchissant au passage les vertigineuses gorges du Vouraïkos. (…) On passe des vertes prairies à des pentes si raides que le train doit s’accrocher à une crémaillère. Il file sur des ponts étroits, enjambe des à-pics sans fond ou disparait dans des tunnels lilliputiens. » (Guide vert)







Kalavrita, le terminus, est plutôt paisible en cette saison. En fait, c’est en hiver qu’il y a le plus d’animation car il s’agit d’un camp de base pour skieurs.

Elle a été malheureusement célèbre pendant la dernière guerre. Foyer de résistance, les allemands fusillèrent 1436 hommes et enfants et incendièrent la ville à leur départ.

L’horloge de l’église reste figée à 14h34, heure du massacre.

Eglise de Kalavrita – L’heure du massacre reste figée.

Après avoir déambulé quatre heures dans la « station » nous prendrons le train du retour.

Pour la descente sur Diakofto, nous sommes juste derrière le conducteur. S’offre à nous une vue panoramique sur les gorges.

Arrivée à la gare de Zahlorou (à mi-chemin) 

Gorges du Vouraïkos
A mi-parcours, il demande à Thérèse de le rejoindre dans la cabine de pilotage où il a déjà fait venir 2 enfants.


A notre grand étonnement, le chauffeur se transforme en guide touristique, n’hésitant pas à s’arrêter à la moindre curiosité et à apporter ses commentaires…en grec !, en demandant à Thérèse « Photo ! PHOTO ! » (pas de lui mais du paysage…). La conversation fut ponctuée de « Merci Beaucoup », son vocabulaire en français étant limité.


Grottes sur le parcours

En descendant du train, Thérèse est comme une gamine à qui on vient de lui céder son dernier caprice !!!

Petite balade en vélo pour se détendre en fin de journée








Vendredi 29 juin – Diakofto – 0 km + 10 en bateau ! – Max : 38°


Au lever, Siegfried est interpellé par un « Bonjour ». La conversation s’engage avec Daniel qui est installé ici depuis une dizaine d’années. Camping cariste, lui et sa femme ont craqué pour cet endroit. Nous échangeons pendant une dizaine de minutes sur ce pays qu’il aime tant et dont il a appris la langue pourtant difficile.


Daniel à la barre
11h, nous pensions faire le blog et le basculer, et bien NON ! Un hors-bord accoste sur la plage à 20 mètres du camion. Siegfried semble reconnaitre Daniel.
Nous tombons tous les deux des nues : il vient nous chercher pour faire un tour dans son bateau : « Voir Diakofto de la mer ».
Nous sommes comme des gamins à qui on vient de promettre un tour de manège. La ballade est inattendue et belle. C’est vrai que la mer est tellement omniprésente dans ce pays que c’est l’une de nos frustrations que de ne pas être dessus plus souvent. 

…Le mousse, qui se la coule douce !

Le retour se fera dans l’heure car il nous explique que les vagues grossissent et qu’il vaut mieux rentrer.

Daniel et Graziella autour d’un verre.
Nous ne voulons pas être en reste et hop sur le vélo (une bonne bouteille de France dans le panier) et direction vers où il nous dit habiter…

La discussion se fera autour d’un Ouzo avec visite de l’appartement (nombreuses terrasses avec vues sur mer et montagne) et des « peintures » de Daniel, son hobby. Depuis qu’il est à la retraite (10 ans), il s’est mis à la peinture à l’huile.

16 H 30, il est temps de rentrer vers le « camion » casser une petite graine. Nous devons revoir Daniel et Graziella (sa femme) dans la soirée sur la plage. La conversation se tiendra à bâtons rompus jusqu’à 11h du soir. Il est à noter le grand humour de Daniel et leur grand amour de la Grèce et des grecs. A travers de nombreuses anecdotes, ils témoignent de la grande générosité de ce peuple et de son savoir vivre.


Cà n’était pas prévu mais nous resterons jusqu’au lendemain soir car ils nous invitent à diner.
Quelle affaire !!

Samedi 30 juin – Diakofto – 0 km : journée de repos, une de plus


Matinée : baignade, balayage, lavage.
 Passons l’après-midi à rédiger les lignes ci-dessus.

La chienne et la chatte sont terrassées par la chaleur et ne font que dormir !! 
Soirée prévue chez Graziella et Daniel.

Un petit message des Bidochons en cette fin juin.


Réponse à la question subsidiaire :

Concernant notre dernière question sur les gâteaux de Markopoulo, l’ingrédient mystère est ...le moult de raisin car cette ville est aussi la capitale du Rétsiné (vin grec dans lequel on fait infuser de la résine de pin). 
Tout le monde semble avoir trouvé la ressemblance avec les crottes !!! Malheureusement, il sont finis mais personne n'avait trouvé la bonne réponse !!!

Merci à Graziella pour le prêt de sa ligne ADLS qui nous permet de faire cette mise à jour.

lundi 25 juin 2012



NE POUVANT PLUS CAPTER...


En attendant la livraison de la parabole, nous passons encore quelques jours autour d'Athènes. En tout, nous aurons finalement séjourné une dizaine de jours dans la capitale grecque. Nous nous rendons bien compte du privilège que nous avons de pouvoir en profiter autant.



Mardi 19 Juin – Camping Athènes – 117 km – Max : 38°


Nous avons décidé d'aller visiter le monastère de Daphné, uniquement ouvert les mardi et vendredi pour cause de réfection en cours. Il a effectivement subi d'énorme dégâts lors des derniers tremblements de terre de 1980 puis 1999. Longtemps fermé au public, nous avons la chance de pouvoir y pénétrer.

Nous trouvons porte close mais soudain elle s'ouvre comme par miracle (Aidée par la caméra de vidéo surveillance!). Une responsable nous invite (à voix basse) à nous rendre dans un bâtiment rénové pour voir une vidéo sur les mosaïques visibles dans l'église en cours de restauration. Petite frustration car nous pensons que la visite s’arrêtera à ces quelques images virtuelle. L'édifice a effectivement énormément souffert et est bardé de nombreux échafaudages et d 'étais.

En sortant, nous sommes interpellés par une restauratrice qui nous propose de faire une visite « privée » dans le monastère. Nous nous sentons un peu VIP. Nous montons, grâce aux échafaudages, jusqu'en haut du dôme pouvant ainsi observer de très près les différentes mosaïques du XI ème. Seule frustration : pas de photos !
Nous finissons notre visite par les jardins.

Monastère de Daphné en pleine restauration. 


Voulant poursuivre la visite des monastères d'Athènes, nous nous dirigeons vers celui de Kessariani. Le « camion » et le chauffeur vont bien se comporter car nous traversons tout Athènes. Nous revoyons le stade, l'Acropole, le temple de Zeus, le parlement...mais en arrivant au pied de la colline, impossible de pénétrer sur le site. Les pompiers sont sur place, les incendies sont nombreux en ce moment.


Nous retraversons Athènes vers le sud pour tenter de trouver un endroit où dormir le lendemain. Mais l'urbanisation est dense et la partie difficile. Après un bain dans la banlieue athénienne, nous rejoignons le camping.

Nous retrouvons Nadine et Jean-Paul, nos « tourdumondistes » avec qui nous dînons tardivement. En effet, est-ce le décalage horaire non encaissé ou les coutumes qui nous encouragent à passer à table vers 15h le midi et 22h le soir...Enfin, tout ceci ressemble fort à un rythme de vacances ! Il faut dire, qu'à 22h, la température est un peu descendue et l’appétit revient progressivement.

Dîner de bretons convertis à l'Ouzo

Mercredi 20 Juin – Athènes – Corinthe – Athènes – 265 Km – Max : 40°


Nous avons invité Bénito et Vassiliki à une petite excursion à Corinthe et ses environs.
Ils arrivent en bus vers 9h. La ligne est directe depuis le Pirée.

Nous prenons la route côtière, en évitant l'autoroute. La route surplombe la mer Egée toujours aussi turquoise.

Le canal : Longueur : 6,5 km - Largeur : 23,5 m
Ce canal, si connu, est effectivement très impressionnant par sa profondeur, son coté rectiligne, son étroitesse. Vieux rêve qui ne prit forme qu'à la fin du XIXème siècle malgré les volontés initiales de Néron (67 av. J.C.) qui donna le premier coup de pioche avec une pelle en or mais les instruments de l'époque ne purent venir à bout de la roche !





Nous partons vers l'ancienne Corinthe : théâtre grec, odéon romain, temple d'Apollon (un des plus anciens de Grèce – 550 av. J.C.).


 Le temple d'Apollon

Direction Loutraki, station balnéaire, réputée pour ses eaux thermales. En ce milieu de semaine, il n'y pas grand monde sur cette plage qui nous fait penser à la baie de La Baule.

Thérèse nous guide vers un lieu idyllique que nous avions trouvé dans des récits sur Internet : « Le lac bleu » (Lac de Vouliagmenis). Nous aurons en fait l'occasion d'y retourner et d'y dormir les jours suivants.

Bénito et Vassiliki sont ravis de déjeuner dans le « camion », au menu : rillettes de thon (La Belle Iloise!), rillettes de canard, salade grecque et fruits !

 A table !

Sortie du bain d'un nageur de l'ex-RDA...On voit l'effet dévastateur des hormones.. 

La visite se poursuit avec l'Héraion (temple d'Héra), 8ème siècle avant JC, situé dans un cadre magnifique.



l'Héraion



Un phare est planté au bout du cap. De là, nous découvrons un panorama splendide sur le site antique, le golfe et le canal de Corinthe, les côtes et massifs du Péloponnèse, le golfe d'Alkyonidon et le massif du Parnasse.

 Vue panoramique du cap

Presque la Bretagne...

Le retour fut quelque peu mouvementé car sur les conseils de Catherine (GPS), le « camion » dut se transformer en 4 X 4. Nous dûmes emprunter une piste forestière escarpée et plus que caillouteuse.
Secoués comme un shaker, les passagers restent silencieux, « serrant des fesses ». Nous ne parlons pas du conducteur !! qui s'en sortira avec brio.

Nous nous obstinons à ramener Bénito et Vasiliki au Pirée malgré les mises en garde de Bénito sur la circulation. Le labyrinthe du Pirée et le stationnement anarchique rendent notre progression difficile. Nous nous rendons à l'évidence qu'il est impossible de les ramener au pied de leur immeuble.


Nous nous quittons garés en double file !!, pratique plus que courante en Grèce.

Jeudi 21 juin : camping Athènes – 0 Km – 40°


Journée tranquille. Après plus d'un mois d'errance, il nous faut penser à nous refaire une beauté et à trouver un coiffeur. Thérèse est sûrement la plus angoissée à trouver un « bon » coiffeur. Danika nous pensons bien à toi et à ta petite famille …

 Après passage à « Hair studio »
La Directrice du camping, qui ne peut se payer le coiffeur comme de nombreuses grecques, nous dirigera vers le centre ville chez Hair Studio (le résultat ne sera pas si mal). Un dernier petit tour de bus et de métro, Au revoir Athènes.

Soirée tardive avec les morbihanais.

Vendredi 22 juin : Camping Athènes – Lac de Vouliagmenis – 103 Km – 40°


12 H : les accessoires de la parabole sont arrivés. Rendez-vous est pris pour le lendemain matin.
Sauvés, nous pourrons regarder le match de football Espagne – France (en cours à l'heure où nous vous écrivons !!).

14 H, Adieu Athènes. Nous partons dormir sur les rives du lac qui nous a tant plu.

Baignade tardive pour Sieg et Volga : 20 H ! et arrivée des morbihanais vers 20 H 30.

Grand luxe, nous prenons l'apéro sur la plage et ne réintégrons le « camion » que vers
22 H 30 - 30°. Les grillons ont pris le relais de « Τζίτζίκα » (prononcé Tzitzica!) Ce qui vous évoque : les... ???.

A regarder avec modération !!! Sinon on devient accro ! 

Samedi 22 Juin - Lac de Vouliagmenis – Mandra (banlieue d'Athènes) - Lac de Vouliagmenis – 154 km – Max : 45° toujours à l'ombre.


Réveil matinal car nous avons rendez-vous de bonne heure pour la parabole.
Nous prenons l'autoroute, aussi chère que Nantes-Angers, pour gagner du temps.
La réparation est rapide et nous retrouvons William Lémergie sur Télé matin !

Retour tranquille par la route côtière peu fréquentée.
Déjeuner et soirée avec Nadine et Jean-Paul...
Nadine nous prépare son caramel au beurre salé que nous dégusterons au petit déjeuner du lendemain matin. Un régal !

Dimanche 24 Juin - Lac de Vouliagmenis – Acrocorynthe – 54 Km – Max : 38°


Avant de prendre le petit dej, la baignade s'impose à Siegfried même si la nuit a été un peu moins chaude : 27° au réveil dans le « camion ».


Ce matin les jeunes (mariés) morbihannais nous quittent pour découvrir le reste du monde. Nous avons passé presque une semaine ensemble avec de bon moments à la clé. Nadine et Jean-Paul en vieux baroudeurs nous ont donnés un tas de tuyau pour nos futures aventures.

Nouvelle baignade avant le déjeuner. Nous prenons la route vers Corinthe avec la « clim » appréciable sous ces fortes chaleurs. A nouveau le canal, avec cette fois, un bateau tiré par un remorqueur, ça vaut une photo ! On mitraille ! Il y en aura au moins une correcte pour le blog !

Canal de Corinthe...avec bateau !

A Corinthe nous cherchons désespérément un point Wifi ! Ça se terminera sur la plage (sans Internet) mais avec une eau à 23-24° ! Même Thérèse ne peut résister à l'appel de la fraîcheur. Les douches de plage nous permettrons de faire le plein en eau.

Après une heure, nous voilà reparti à la recherche cette fois d'un Cybercafé mais nous sommes dimanche après midi et le centre ville est désert, seule la plage est animée.

Nous remettons au lendemain (pour la 3ème fois) cette quête et partons dormir au pied de la citadelle de l'Acrocorinthe, située sur une colline culminant à 576 m. Il y a un petit vent et l'on domine le golfe de Corinthe et le nord du Péloponnèse.


Vue panoramique sur la forteresse et le golfe de Corinthe
 La citadelle au coucher du soleil

Cette forteresse militaire fut souvent convoitée et passa de main en main : les francs, les turcs, les vénitiens … A l'époque antique, c'était le bastion de Corinthe et au moyen âge la plus grande citadelle de Grèce. Il est conseillé de ne pas manquer le coucher de soleil à cet endroit, sauf que ce soir ce fameux soleil se couchera dans les nuages. Nous prendrons tout de même quelques photos.


C'est dur pour tout le monde...On tire la langue !

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LE PAIN GREC


Suite au commentaire, laissé par Laurent « Le Talmelier » sur le pain en Grèce. Je souhaitais moi même aborder le sujet.

Avant tout, je tenais à l'en remercier et reproduire ci-dessous son commentaire car tout le monde n'a peut-être pas eu l'occasion de le lire.

« Petite histoire sur les mangeurs de farine, ainsi HOMERE surnommait les grecs.
Les grecs ont découvert le pain et le levain, au contact des égyptiens à partir des années 800 avant J.C.
Ce sont les grecs qui inventent les premières levures préparées : plutôt que de se contenter de prélever un reste de pâte de la veille pour lever le pain, il profitent des vendanges pour réaliser une pâte à base de moût de raisin et de houblon qu'ils stockent pendant des mois dans les amphores.
Il suffit de prélever un morceau de ce levain séché et de l'incorporer dans la farine pour obtenir une pâte fermentée.

Les grecs sont avant tout des consommateur d'orges qu'ils préparent, non sous forme de pain, mais de maza, une galette non fermentée cuite sur une pierre chaude. Les premiers boulangers s'installent à Athènes au V siècle avant J.C.. Ils sont dits mageiros: pétrisseurs de pâtes.
Il y a aussi le culte de DEMETER, déesse de la terre cultivée et des moisons, maîtresse des grands pains.

Il faut savoir que PLATON fera l'éloge de THEARION, le plus célèbre boulanger d’Athènes pour la qualité de ses pains aromatisés aux herbes, au miel ou au vin, garnis d'olives ou de fromage.


merci pour les photos et a bientôt. Le Talmelier »

Si le pain a bien changé depuis les temps antiques, il n'en reste pas moins très présent dans l'alimentation des grecs.

En venant ici, nous avions peur de ne pas trouver de pain ! Qu'est que les français...enfin...NOUS pouvons être bête ! Nous avions en effet rempli le congélateur de 2 boules tranchées made in Saint Herblain et de quelques tranches de pain bio du « Talmelier » ! Ce n'était pas vraiment la peine. Les boulangers (« αρτοποιείο » prononcé « artopiio » ou pour nous plus souvent « Bakery »!) sont bien présents !

Bien sûr dans les supermarchés, on trouve souvent les classiques pains de mie à l'anglaise mais dans les petits commerces spécialisé ce sont plus souvent des pains « miches » (entre la boule allongé et le bâtard). Comme en France et sans doute ailleurs dans le monde, la qualité est très variable.

Un français que nous avions rencontré au début de notre voyage, nous avait répondu que « de toute façon, toutes les boulangeries se valaient...il n'y avait pas de bon pain ! » Ah notre esprit franchouyard ! Évidemment, pour trouver une baguette digne de ce nom...Nous n'en avons pas trouvé...Mais nous n'en cherchons pas.

Les pains (« ψωμίί » prononcé « Psomi ») que nous mangeons quotidiennement (1 à 2) sont souvent briochés, parfois sucrés, pour d'autre jaune (probablement avec un apport de farine de maïs). La croûte est rarement croustillante, et plutôt terne. Comme nos boules : peu de croûte, beaucoup de mie.

Laurent (Le Talmelier), tout ça doit bien t'horrifier ! En effet, ici aussi, il doit être bien difficile de trouver des farines sans additifs. Nous pensons souvent à toi quand on voit l'utilisation qui est faite du sésame présent sur de nombreux pains, pâtisseries et friandises...on commence à s'en lasser ! A croire que la Grèce est un champ de sésame !

 Pour une fois du pain croustillant et des viennoiseries pour le petit dej.

Le pain sèche malheureusement très vite, il est à peine consommable le lendemain. Il faut dire qu'avec 30° ou 40°, peu de pain résistent !

Dans les rues on trouve aussi de nombreux vendeurs de viennoiseries : sorte de petites couronnes briochées recouvertes elles aussi de sésame ! Délicieuses trempées dans le café du matin. Notre ami Vassiliki les appellent les « croissants grecques ».

lundi 18 juin 2012


EOLE EN COLERE...

Depuis notre départ d'Athènes, vendredi, un vent chaud à décorner les bœufs...et les paraboles nous harcèle. Thérèse n'en dort plus !

Autour d'Athènes et du Cap Sounion

Vendredi 15 Juin – Athènes – Plage Legrena – 86 km – Max : 38°


Après une longue discussion (plus d'une 1h) avec la directrice du camping qui nous parle de la situation en Grèce (taxes, entreprise, particuliers, fonctionnaires... « Ah les fonctionnaires...ils ont tous les avantages... » Tiens, tiens, on a déjà entendu çà !), nous partons en direction d'un des plus beaux site de l'Attique.

Après avoir passé le long de nombreuses plages bien occupées par les Athéniens, nous arrivons au Cap Sounion.

Depuis déjà bon nombre de virages, nous apercevons le temple de Poséidon, bien campé sur son rocher comme une vigie à la pointe sud de l'Attique : 15 colonnes doriques s'élèvent au dessus de la mer (444-440 av. JC) sur un site grandiose.

Pas merci Mumu, nous décidons cette fois de payer l'entrée, il le faut bien de temps en temps pour participer à l'effort de préservation de ces sites.

A l'entrée, un groupe d'une quinzaine de perdrix nous accueille. Ah ! Jacky si tu avais été là , elles n'auraient pas fait long feu ! Pan...Pan...


Le temple de Poséidon 

Vue panoramique du cap Sounion

Colonnes Doriques du temple (Notez : la base est plus large que le haut,
amplifiant  la sensation de finesse et de hauteur)


En fin d’après-midi, nous rejoignons un lieu pour la nuit déjà repéré : la plage de Legréna.


Il n'est pas trop tard, l'occasion pour Volga et Siegfried de prendre un bain avec masque et tuba qui permettront de côtoyer une seiche (observation mutuelle!) et quelques poissons multicolores.

En tenue de plongée...
Le vent souffle en rafales mais ne nous perturbe pas trop, à part les nuées de poussière et de sable qui réussissent à s'introduire dans le « camion ».Nous faisons connaissance avec des camping caristes morbihanais qui font le tour du monde.

Samedi 16 Juin – Plage Légréna – Port d'Arlaki – 57 km – Max : 40° malgré le vent.


Avant d'arriver à Lavrio, Thérèse s'étonne de voir dans le ciel un sombre nuage. En fait, il s'agit d'un feu qui, nous l'apprendrons plus tard, dévasta l'endroit ou nous avions passé la nuit et qui nécessita l'évacuation des habitants alentour jusqu'au cap Sounion !

En arrivant à Lavrio, nous longeons les mines argentifères (484 av JC, fermées en 1981) qui contribuèrent à la puissance d 'Athènes : frapper monnaie et financement des grands travaux de Péricles.



Nous nous arrêtons voir le théâtre (IV siècle av JC) en cours de restauration. Nous entrons comme chez nous, pas de barrière ou de touristes...(pas merci Mumu, c'est gratis!). Belle vue sur la mer Egée agitée.




En continuant notre route, nous apercevons une église qui évoque le paysage des îles grecques. Santa Maria est perchée sur un éperon rocheux au dessus de la mer et de deux petites plages. Battue par le vent et les embruns, Thérèse a failli s'envoler !




En passant à Markopoulo, nous faisons une halte à la boulangerie ΔΑΡΕΜΑ dont la spécialité est un petit sablé dont un des ingrédients est surprenant. Ce sera la question du jour :

Question du jour : Nom et l'ingrédient original de ces biscuits à la forme très évocatrice !
(Le décor est signé Renée et Catherine pour l'assiette !)

Nous n'en rapporterons qu'à ceux qui répondront correctement, s'ils n'ont pas été mangés d'ici notre arrivée !


Nous voici au port d'Arlaki, pour passer la nuit.

La mer est déchaînée, le vent souffle toujours en fortes rafales.

Thérèse passera une très mauvaise nuit, il faut dire que le « camion » est secoué comme un shaker donnant plus l'impression d'être en mer que sur terre. Ce n'est que vers 3h00 que Thérèse trouvera le sommeil, s'étant fait une raison !


Dimanche 17 Juin - Port d'Arlaki – Plage Artemis (prés de Rafina) – 25 Km - Max : 40° (Le frigo a des faiblesses!)


Ce matin le réveil n'est pas trop douloureux pour Thérèse mais le vent est toujours là.

Grande journée, elle décide d'aller se baigner. 20 mètres, plus loin une dame âgée, pliée en deux, traîne son sac de bain par terre. En bon « scout », nous lui proposons de l'amener jusqu'au banc. Surprise, elle nous répond en français avec un accent grec prononcé.

Elle nous demande si l'on peut l'aider à se baigner.

Et nous voici tous les 3 à faire trempette dans 1 mètre d'eau. Lors d'une longue discussion (toujours dans l'eau), nous apprenons qu'elle a été successivement professeur de grec, latin et français, décorée des palmes académiques. Carrière passée avec son mari en Afrique (Ghana et Nigéria) durant 42 ans. Nous apprendrons plus tard son âge : 90 ans !

Jean-Paul et Nadine nos "escargots bretons"
Une heure après, notre bain est interrompu par un camping car qui ne nous est pas étranger : ce sont nos morbihanais tourdumondiste ! (le site de Nadine et Jean- Paul : http://www.escargot-breizh-worldtour.com ).

Après avoir raccompagné Julia, notre nonagénaire, à l’arrêt de bus, nous repartons à l'eau avec nos bretons.

Nous voici alors interpellés en anglais par une grecque qui nous conseille de nous enduire la peau avec la boue (« vaseuse ! ») locale. Elle fournit même le pochon à Siegfried pour aller en chercher.

Une cure de jouvence...de l'abbé...la baie
Ce sédiment semble avoir des propriétés bénéfiques pour la peau et la santé.

Les allemands auraient même affrété un avion pour en ramener dans les Spa germaniques (à 100€ la séance).

10 minutes plus tard :nous sommes tous les quatre « tartinés ».



Même Thérèse n'hésite pas...Que ne ferait-on pas pour rajeunir !
20 minutes de « séchage » (obligatoire), nous revoilà dans l'eau pour enlever la carapace.

Même après une douche à l'eau douce, l'odeur nauséabonde persiste. Nous la traînerons le reste de la journée. Jean-Paul en aura même des boutons !!!


Nous nous quittons vers 19h30, Thérèse ne voulant pas revivre les affres de la nuit précédente.

25 km plus loin, nous nous garons sur la plage d'Artemis, encore bien animée en ce dimanche soir.

Pour connaître le résultat des élections de France...et en Grèce, nous mettons la télé quand un grand coup de vent fait plier la parabole. Voici Siegfried rendut (difficilement) sur le toit : la parabole est HS !

Lundi 18 juin - Plage Artemis – Camping Athènes – 77 km – Max : 34°


Nous devons rentrer sur Athènes (à 20km) pour essayer de réparer les dommages causés par le vent..

Lendemain d'élection...Pas de révolution ! Nous traversons tranquillement la capitale.

La responsable du camping est surprise de nous revoir et fait le nécessaire pour trouver un dépanneur potentiel. Nous repartons au plus vite vers l'un des seuls concessionnaires de camping car de Grèce.

Le premier diagnostic est peu encourageant : Les pièces endommagées sont en alu : pas de possibilité de soudure.

Devons-nous insister ? Pouvons-nous nous passer de TV pour les 2 prochains mois. Devra-t-on louper la finale de la coupe d'Europe et les jeux olympiques...Et le/la prochain(e) nominée au « perchoir » ??? Que de questions ?

Mais l'isolement nous semble difficile à supporter...d'autant plus que les accès Internet sont intermittents.

Notre interlocuteur se démène avec les italiens (fabricant) pour pouvoir commander les pièces de rechange. Ce n'est que vers 19h qu'il nous rappellera pour nous confirmer la commande. Qui dira que les grecs ne travaillent pas ( magasin ouvert depuis 8h00!).

Ce soir, nous sommes tranquilles au camping pour vous envoyer ces dernières nouvelles.

Le vent s'est calmé mais nous sommes dans la cuvette d'Athènes. Il fait encore 30° à 21h00.

Nous commençons à vivre à la grecque : nous avons froid dès que le thermomètre descend en dessous de 24°...Comment allons-nous pouvoir envisager notre retour à l'automne ?!!!

Sieg et Tété vous saluent

Les effets secondaires de la chaleur !