LE SUD PELOPONESE – CHAUD, CHAUD, BEAU, BEAU, BEAU…
Nous
continuons à prendre notre temps. Cette dernière semaine nous conduit dans le
sud, en particulier dans la région aride et sévère du Magne.
Les
plages sont de plus en plus belles : sable fin et eau turquoise à 25°.
Lundi 16 Juillet – Plage de Neo Itilio – Porto Kagio – 50 Km
Matinée consacrée à la rédaction du blog. Ça traîne…d’autant que nous sommes interrompus dans notre travail par un couple de français en bateau avec qui Siegfried avait fait connaissance la veille.
Ils ont des problèmes avec le moteur de leur voilier de 16m, récemment acquis en Turquie, et demandent à Siegfried de rédiger une lettre aux anciens propriétaires anglais…Le style doit rester poli mais à la limite de l’insulte…tout en espérant un dédommagement de l’assurance !!!
« L’écrivain public » recevra en échange quelques livres en anglais (laissés par les anciens propriétaires dans le bateau) !
Ce
n’est qu’après déjeuner que nous quittons notre bivouac.
Arrêt
à Aréopoli, charmante petite bourgade que nous visitons après avoir basculé nos
infos sur Internet.
Il
fait encore très chaud et le soleil cogne. La ville ancienne est cependant bien
jolie.
Après
quelques courses au « super market » local nous repartons vers le
sud.
Nous
devons faire régulièrement le plein d’eau minérale…Et oui, nous nous sommes mis
à l’eau et pas uniquement pour allonger l’Ouzo !
Après
un demi-tour compliqué dans le village de Geroliminas, nous continuons vers
Porto Kagio
Thérèse
trouve le paysage austère : les montagnes sont arides, quasi désertiques,
la côte déchiquetée, les villages peu nombreux sont pour certains à l’abandon
et ceux, encore habités, dégagent une certaine tristesse. La pierre utilisée pour
ces nombreuses tours magniotes ressemble au granit gris breton. C’est un
paysage rude et âpre. Le soleil rasant accentue cette sensation d’irréel.
Vatia |
La descente sur le Port aux cailles (traduction de Porto Kagio en raison de migrations automnale de ces « volailles ») est moins impressionnante que ne le pensait Thérèse.
Bivouac sur un parking face à la mer propriété de la Taverne « Porto » dans laquelle nous allons diner.
Si nous avons été, jusque-là, déçus de la faible quantité et variété, voire qualité des poissons proposés, ici nous dégustons avec appétit un poisson dont le nom nous échappe…quelque chose comme Gou..sa..ri. De toute façon c’était en grec, on n’a pas le nom anglais ou français ! Le patron le rapproche cependant du mérou pas par son aspect mais par sa chair.
Nous
avons choisi le poisson dans le tiroir réfrigéré avant qu’il soit pesé et
grillé. Ici le poisson se paye au poids comme dans la plupart des tavernes
proposant les produits de la mer. Nous trouvons que les 28€ demandés par kilo
sont très raisonnables par rapport à ce que l’on a pu observer précédemment. En
effet, cela tourne plus souvent entre les 40 (pour du sabre par exemple) et 70
€ le Kilo.
Notre
poisson fait juste un kilo et sera largement suffisant pour nous deux. Nous
l’apprécions en gourmets que nous sommes. Cette chaire blanche et serrée nous
change du cabillaud, de la dorade ; quant au goût, il est unique. Bon
conseil du patron.
Porto Kagio |
Mardi 17 Juillet – Porto Kagio – Plage Kamares (à proximité d’Agéranos) – 75 Km – Un vent chaud permet de supporter les 35° à l’ombre.
Lever
aux aurores, non pas au chant de coq mais au « champ des cailles ».
Il a fait très chaud cette nuit d’autant que la soirée fut arrosée…Certes, le
poisson de la veille était excellent mais le petit vin blanc en pichet ne
déméritait pas non plus…
Premier
plongeon vers 7h00 dans la baie. Masque et tuba permettent d’observer une
pléthore de petits poissons multicolores.
Après
le petit déjeuner, nous descendons jusqu’au point le plus méridional de la
Grèce : le cap Tenaro. Là aussi les paysages sont désertiques, on est bien
au bout du monde.
Cap Tenaro |
Sur les routes du Magne
|
Drapeau et tour Magniote |
D’ailleurs,
lorsque le gouvernement grec voulu légiférer en interdisant la construction de
ces tours ce fut une révolte des Magniotes… « Touche pas à ma tour »
En
longeant la côte, nous craquons pour la plage d’un petit village :
Kotronas.
Second
bain de la journée. Thérèse pourra s’aventurer dans l’eau à plus de 100m de la
plage, elle a toujours pied !!!
Déjeuner
sur le petit port.
Bivouac
le soir, face à la plage, à 10 mètres de l’eau. Heureusement, ici il n’y a pas
de marée et pas de Tsunami annoncé !
Mercredi 18 Juillet – Plage de Kamares – Camping de Mystras – 76 km
En
fin de matinée, nous quittons la plage de Kamares, que nous avons prononcé
« Camaret » pour ses filles… : Moyenne d’âge 65 ans – 120 kg –
bonnet G… Thérèse n’a plus de complexe, elle passerait presque pour une
anorexique !!!
Gythio : les quais
|
Plage proche de Gythio |
Quelques
kilomètres plus loin, la plage est célèbre pour son épave de bateau gisant dans
le sable. Nous aussi, nous prenons quelques clichés. Il est l’heure de déjeuner
mais nous filons sur Sparte (où il n’y a rien à voir) pour faire quelques
courses au supermarché.
Vers
15h, nous arrivons au camping de Mystra où nous sommes accueillis dans un français
impeccable et pour cause Bernard et
Dominique sont de la région parisienne et viennent passer la saison ici.
Bernard nous offre à boire, une eau glacée que nous dégustons comme une coupe
de champagne. La discussion va bon train et à 16h30 nous n’avons toujours pas
déjeuné !!! Mais ça correspond à l’heure grecque !
Nous
nous installons dans un coin à l’ombre proposé par le maître des lieux. Ce
dernier est ancien cadre de santé, secrétaire général CGT dans son hôpital ;
Thérèse trouvera là l’occasion d’échanger sur le mal-être du personnel
hospitalier…Est-elle en retraite ? En tout cas, pas en matière de
militantisme !
L’après-midi
est consacré au rangement, à la lessive : ce n’est que la deuxième…grosse…
depuis 60 jours !…
Une cigale se « réchauffe » près
du bruleur du frigo…
|
Lui
aussi, comme Bernard, s’attriste du peu de monde présent cet été :
« c’est désert ! » et… catastrophique.
Coucher
pas trop tard pour réveil matinal…En cours de nuit, on est même obligé de
sortir la couette…Il faut dire qu’il fait 24°…Mais c’est promis… on ne devait
plus parler de température…
Jeudi 19 Juillet – camping de Mystra – 6 Km ! pour se rendre sur le site : côte trop pentue pour prendre les vélos.
A
8h30, nous pénétrons sur le site.
C’est
une colline escarpée, comme détachée du massif du Taygète, qui sert de décor à
l’un des sites les plus envoûtants de Grèce, inscrit au patrimoine mondial de
l’Unesco : Mystra, l’ancienne capitale byzantine de la Morée. Son
rayonnement fut tel que, même en ruine, les palais, les églises, les monastères
et les maisons seigneuriales témoignent encore de sa magnificence. Ville
fantôme, certes, mais toujours en sentinelle sur Sparte. Mystra n’est pas tout
à fait morte ; tout au plus semble-t-elle endormie à l’ombre des cyprès,
laissant palpiter sur les murs des églises des fresques d’une émouvante beauté
…
En
passant devant le guichet, nous disons merci à Mumu, elle comprendra !!
Vue vertigineuse sur une partie du site |
Dès
notre arrivée, nous apercevons Christos (rencontré la veille au camping) qui
nous fera visiter avec moult explications la Métropole, la plus ancienne
église (remaniée de nombreuses fois). Il nous interpelle sur plusieurs fresques
et éléments architecturaux, dont le gynécée (tribune réservée aux femmes). Nous
finirons notre rencontre en partageant nos souvenirs mutuels de catéchisme,
l’église orthodoxe n’étant pas si éloignée de l’église catholique romaine
… dans ses méthodes pédagogiques !
Entrée de la Métropole
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Marbres polychromes |
Le martyre de Saint Démètre (Dimitrio) |
Fresques de la coupole |
Vue sur la vallée prise de la Métropole |
1
h après nous le quittons, mais il nous reste encore plus de 5 édifices à
découvrir.
La
visite totale durera pratiquement 4 h (estimée 2 h dans la plupart des guides).
Monastère Vrondohion
|
Au milieu des ruines le clocher du monastère
de la Pandanassa (toujours occupé par des nonnes) |
Une Vierge à l’enfant
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Monastère de Périleptos |
Thérèse
craignait de ne pouvoir visiter le site abrupt ; elle se félicitera sur
les invectives de Siegfried, d’avoir pu assurer.
Sur les chemins escarpés du site… |
Nous
rentrons au camping tranquillement pour le repas et un après-midi de repos
autour de la piscine.
Bernard
nous proposera de l’huile d’olives artisanale provenant d’agriculteurs qu’il
connait et qu’il aide. Vous aurez sans doute l’occasion d’en goûter à notre
retour.
Vendredi 20 Juillet – Mystra – Viglafia Punta – 129 Km
Journée
de « transition ».
Départ
en fin de matinée du camping après une dernière petite causette avec Bernard et
Dominique. Courses au supermarché, puis direction la dernière pointe
méridionale du Péloponnèse.
Nous
prenons le chemin des écoliers pour rejoindre Viglafia. Nous avons décidé de
manger en bord de mer sur Trinisa où se pratique le skyte surf. Encore une
fois, sur une vingtaine de Km s’étale une bande de sable fin. Il n’y a personne !!
Sur
les conseils de Bernard, nous allons chez « Spyros » prendre un
verre. Le patron nous proposera de garer le « camion » derrière chez
lui, dans un champ d’oliviers où est déjà installé un couple de rochelais.
Samedi 21 et dimanche 22 juillet – Viglafia – 0 Km + 1,2 Km de traversée en ferry
C’est
le week-end.
Sur
les conseils de Bernard, nous décidons d’aller faire un tour sur l’ile d’Elafonissos
(20 km²) qui se situe à 300 m du continent. Elue comme plus belle plage d’Europe
par une revue italienne, nous aurons effectivement l’occasion d’admirer ses
plages paradisiaques. Chaque jour, nous prendrons le ferry (pour la modique
somme de 1€/personne la traversée) et les vélos pour découvrir chacune d’entre
elles.
Le
relief accidenté (tout est relatif…) nous donne quelques sueurs supplémentaires !
Même avec le vélo électrique !...D’ailleurs nous sommes bien les seuls à
vélos !
On s'amuse comme un gamin |
Samedi
soir, avant de reprendre le ferry, nous avons la surprise de retrouver les Lot
et Garonnais avec leurs 4 filles que nous avions rencontrés quelques jours auparavant.
Ils nous raconteront leurs dernières aventures devant un verre et quelques
glaces « Chez Spyros ». Tandis que nos amis prennent la direction de
Monemvassia, nous restons là un jour de plus.
Au diner à la taverne (de M. Spyros), Thérèse fait un vœu car elle dégustera pour la première fois de délicieux beignets de fleurs de courgettes farcies au fromage.
Thérèse après une entrée « fracassante »
|
Bonsoir heureux voyageurs,
RépondreSupprimermaintenant que j'ai compris (enfin presque) comment cela fonctionne, je continue sur ma lancée.
la couleur de l'eau et les plages font rêver effectivement.
Et j'ai pu voir que Dolly et Volga se portaient à merveille et que la promenade convenait à ce petit monde.
Au niveau des petites bêtes je n'avais jamais vu une cigale d'aussi prêt; elle affectionne le frigo pour se chauffer c'est original.
Bonne soirée et à bientôt pour de nouvelles visites, les photos, et les vidéos plus rares en ce moment c'est super, pas besoin de se déplacer, moi cela me convient bien.
Grosses bises
michèle et Pierre
Superbe recit de ce beau voyage. Merci de nous en faire profité. Continuez de vous régaler et de nous faire rever.
RépondreSupprimerDanielle et jeremy
ps : a viarmes on a le meme ciel mais pas la meme couleur d'eau
Eh, dites donc vous, vous ne tenez pas vos promesses... vous parlez sans arrêt de "vos" températures!
RépondreSupprimerBon, c'est moins énervant en ce moment car on profite un peu du soleil et du ciel bleu. Non mais oh!!!
Je quitte votre fort agérable compagnie (CA des ordi et internet) pour des vacances moins originales (dans ma Charente Maritime natale) mais néanmoins méritées.
A bientôt. Bises à vous deux et papouilles aux fauves.
Marie-B