lundi 27 août 2012


NOUS PRENONS DE LA HAUTEUR…SUR LES MONASTERES « EN L’AIR »

Cette semaine, nous avons effectivement atteint des sommets !
Non seulement par la visite des météores, mais depuis une semaine nous sommes entourés de montagnes culminant à plus de 2000m, évidemment ce ne sont pas les Alpes mais plutôt les Monts « pelés ».

Nous avons aussi visité le site antique moins connu de Dodonne et nous avons peur que les vieilles pierres nous manquent dans les semaines à venir !

Trois mois après notre débarquement en Grèce, nous voici de retour à notre point de départ : le port d’Igoumenitsa. Ça sent la fin du voyage…Mais quel voyage !


Lundi 20 Août – Camping Kastriki – 21 Km

Pas de Grèce (continentale) sans Météores ! Thérèse fait remarquer que lorsqu’on évoque la Grèce, nombreuses sont les personnes qui vous demandent « T’as vu les Météores ? » : site emblématique de cette Grèce orthodoxe qui apparaitra même dans un « James Bond ».

Pour Siegfried, c’est la première fois, et c’est un émerveillement ! Comme lui avait promis Thérèse !!

Si l’intérieur des monastères est assez similaire quand on passe de l’un à l’autre, leurs localisations sur des pitons rocheux restent « vertigineuses » !

Les murs des églises sont couverts de fresques pas toujours du meilleur goût : beaucoup de sang et de tortures ! Il s’agit la plupart du temps de la fin tragique des Saints martyrs qui ont fini : décapités, pendus, égorgés, écartelés !!! Tout un programme et c’est en couleur ! Vous ne les verrez pas sur nos photos : appareils et caméras interdites !

C’est à partir du XIème siècle que les premiers moines s’établissent dans les Météores.

Mais plutôt que de grands discours voici une série de photos qui vous rappelleront sûrement quelque chose.

Nous commençons par les 2 monastères les plus visités : Le monastère du Grand Météore (ou de la Transfiguration : Métamorphosis en grec) et celui de Varlaam.

Le  Grand Météore
Une nouvelle vocation

Photo « volée » - fresques de l'église

Les cuisines du monastère

L’ossuaire

Vocation déçue…
Ce monastère n’accueille que des hommes !
  
Depuis longtemps nous n’avons pas entendu parler autant français. Si les touristes sont présents, Thérèse qui avait visité les Météores il y a quarante ans, au mois de mai, avait eu plus de monde !

Varlaam vu du Grand Météore
Au pied de Varlaam
Question de la Semaine :


Une petite pensée à nos amis œnologues…
Question subsidiaire de la semaine (tout le monde peut participer) :
Combien de litres (de vin !) pouvait contenir ce tonneau destiné à des moines assoiffés ?

Pour ceux qui s’inquiètent de savoir ce que sont devenus nos 6 kilos de pêches et de nectarines, qu’ils se rassurent : on a réussi à les « écouler » à une famille Montpelliéraine : nos voisins au camping. Ce couple avec 3 enfants a pu en profiter à plusieurs reprises et nous étions ravis de faire des heureux. Il nous reste encore 4 pêches en parfait état 10 jours après !

Mardi 21 Août - Camping Kastriki – Lac Aoos (ou Lac Pigon - Alt. 1349 m) – 80 km

Avant de partir, « Encore un petit coup de Météores ! », dixit Thérèse.

Décrit comme le plus « croquignolet » des monastères par le « Routard », Agios Nikolaos Anapavsas ne déçoit pas.

Petite chapelle creusée dans le rocher

Au pied du monastère




« Même pas peur ! » 
En partant, nous nous arrêtons sur plusieurs belvédères pour admirer le site.

Volga fait un tabac avec un car d’italiens et un couple de Hongrois. Elle sera mitraillée sur le sommet des rochers sur fond de monastères.

De là, nous apercevons les principaux monastères « en l’air »



Belle vue sur Roussanou et Agios Nikolaos

Vue panoramique

La star

Les stars…

Nous prenons la direction de Metsovo, qui nous fera revenir en Epire : région de notre arrivée. Nous nous retrouvons, sans le vouloir, sur l’autoroute qui n’a rien à envier à celle qui relie Lyon aux Alpes (dont le surnom nous échappe). Longs Tunnels et viaducs s’enchaînent.

Nous voici très vite rendus à notre destination, mais nous souhaitons trouver un endroit tranquille et frais pour nous poser. Direction la station de ski locale et c’est au bord du lac d’Aoos (ou Pigon) que nous arrêtons.

Mercredi 22 Août – Lac Aoos – 0 Km

Journée tranquille de repos ! Eh oui, nous en avons besoin !

Lecture, « vagabondage » en montagne pour Volga et Siegfried…

En cours d’après-midi, Thérèse est prise d’une peur-panique qui l’empêche de lire. Elle sent le « cramé » et voit à l’horizon des nuages de fumée ! Ne voyez aucun signe indien là-dedans mais elle est prise d’hallucinations : « le feu sera sûrement là d’ici quelques minutes !». 5 heures plus tard, nous ne voyons toujours pas les flammes !!!

Reconnaissons tout même que le feu a sûrement fait pas mal de dégâts dans le coin. Nous entendrons aux infos que plusieurs incendies importants ont ravagé divers coins de Grèce (iles et Nord-Est d’Athènes).

Pour ceux qui trouvent que le truc blanc au milieu fait tâche, c’est sûrement qu’ils sont jaloux de ne pas avoir un aussi beau camion!!!

Tous les instants de liberté sont bons pour chasser. 

Jeudi 23 Août - Lac Aoos – Lac de Ioannina – 69 Km + 10 Km à vélo


Après cette pause rafraichissante : 16° la nuit (nous avons dû ressortir la couette !), nous allons visiter le village montagnard de Metsovo.

Halte à la pharmacie, pour les dérangements intestinaux de Thérèse. Le détour en vaudra la chandelle. Sommes-nous chez le pharmacien ou chez le poissonnier ? Ici, on négocie tout : son ordre de passage, son ordonnance…Il suffit juste de crier un peu plus fort. Le pharmacien semble un peu débordé par la clientèle exigeante !
Il nous recevra gentiment et efficacement.

Le bourg bâti à flanc de montagne est présenté par le guide comme le Saint Moritz grec. Ne connaissant pas la version suisse, nous ne pouvons comparer.
Il est vrai que nous n’avons pas l’impression d’être en Grèce. Cependant, un air méditerranéen flotte quand nous arrivons sous les arbres de la place centrale où les anciens se retrouvent pour échanger et « jongler » avec leur komboloï.

Vive la FranSe : une sacrée réputation,
« Skiez bourré !» : les virages en S sont plus faciles à prendre !!!
Une boulangerie bien appétissante

A l’ombre du platane

Toits de Lauzes et mur en pierres
Le centre est frais (tout est relatif !) et ombragé. La place centrale est entourée de commerces de souvenirs divers et variés dont peu peuvent se vanter d’être locaux à l’exception des épiceries fines présentant des spécialités locales : fromages, vins, pâtes…

Pour la visite d’une des plus belles demeures du village, c’est raté ! Fermeture hebdomadaire le jeudi !

Nous repartons en direction de Ioannina où, grâce aux conseils de Nadine et Jean-Paul (vous vous souvenez…nos bretons « tour du mondiste »), nous nous posons au bord du lac pour les 2 prochaines nuits.

Piste cyclable au bord du lac
Bien situé, nous sommes à 1,5 km du centre.

Dans l’après-midi, nous enfourchons nos vélos et faisons le tour du centre historique en longeant les rives du lac particulièrement bien aménagées : piste cyclable.



Nous en profitons pour nous arrêter dans le vieux quartier commerçant mais à 18h, il est encore trop tôt, les rideaux métalliques ne sont pas encore tous levés ! Et oui, ici pour faire ses courses, c’est le matin jusqu’à 14h ou le soir à partir de 18h30. Nous décidons d’y revenir le lendemain.

Vendredi 24 Août - Lac de Ioannina – 0 Km + 10 Km à vélo

La veille, n’ayant pu visiter le cœur historique de la ville, nous rejoignons en vélo le Nord des remparts pour découvrir la mosquée Aslan Pacha (1618) transformée en musée municipal : les communautés grecque, ottomane et juive qui ont cohabité jusqu’au XXème siècle y sont évoquées.


La salle des prières
Ensuite, direction la citadelle qui abrite la seconde mosquée et le musée d’art byzantin. Passé la porte monumentale, nous trouvons face à nous la mosquée près de laquelle est enterré Ali Pacha assassiné non loin de là sur l’île Nissi Ionninon.
Celle-ci est notre prochaine destination, elle est située au milieu du lac à un ¼ d’heure de bateau.

la mosquée de la Citadelle

Le bateau-navette
Nous sommes transportés dans un autre temps avec ces ravissantes maisons blanches de pêcheurs aux toits de lauzes et ses monastères. Visite de l’un d’entre eux le monastère « Philanthropini ». Là encore pas de photos mais tout autant de scènes atroces dans la pénombre…nous sommes accompagnés par la gardienne des lieux qui ne fait rien pour égayer l’atmosphère !



le monastère « Philanthropini »

Petite maison de pêcheur
Nous vagabonderons en dehors des ruelles jalonnées d’échoppes très touristiques et peu typiques.

En longeant le bord du lac, nous nous étonnons encore une fois de la couleur de l’eau : aucune transparence et un vert « gazon » profond ! Nous soupçonnons les poissons, que nous avons vu sauter hors de l’eau, d’être en manque d’oxygène ! D’ailleurs la baignade y est formellement interdite ! Mais qui s’y risquerait ?

Ceci n’est pas un tableau d’art moderne,
seulement la couleur de l’eau

La preuve !
Nous rejoignons Ioannina pour aller déjeuner dans une psitaria (grill) : salade grecque, porc à la broche et côtelettes d’agneau au menu. Les assiettes étant bien garnies, nous rentrerons faire la sieste !

Sur le chemin du retour, Thérèse épate la galerie doublant sans aucune difficulté son mari à bout de force. Elle en épatera plus d’un ! Mais personne ne remarquera qu’elle avait mis le « moteur » du vélo électrique à fond !

Après un petit somme, nous reprenons nos 2 roues pour faire un peu de lèche vitrine dans les rues commerçantes. Thérèse est frappée par la densité de bijouterie dans la rue principale, c’est pire que la place Vendôme (la qualité en moins !) et comme sur celle-ci aucun prix n’y est affiché !

En bas, dans les quartiers de la vieille ville, se dégage un doux parfum oriental avec ces petites ruelles où les échoppes rappellent les « souks » et bazars. Rien d’étonnant à cela puisque la ville a été 400 ans sous la domination ottomane, en particulier du sultan Ali Pacha qui l’a fit prospérer, et n’a été reconquise par les grecs qu’en 1913.


Ruelle dans le vieux quartier commerçant

Etrangement, nous ressentons dans la population côtoyée une forte empreinte de cette domination ottomane.

Nuit un peu moins calme que la précédente : nous sommes vendredi soir et la fête bat son plein !

Samedi 25 Août - Lac de Ioannina – Vasilopoulo – 82 Km

Comme nous en avons pris l’habitude depuis notre mésaventure du Pélion, nous avons décidé d’aller passer ces 48h quelque part dans les montagnes…au calme.

Mais avant notre chemin nous mène au site antique de Dodonne à 20km au Sud de Ioannina.

Second oracle de Grèce après Delphes, Dodonne est un des plus importants sites antiques de l’Epire, restant étonnamment peu fréquenté. Il possède l’un des théâtres les plus imposants de l’Antiquité, plus vaste que celui d’Epidaure, permettant d’accueillir de 14.000 à 17.000 personnes.

Ici, se trouve le plus ancien sanctuaire consacré à Zeus. L’oracle était délivré sous un chêne sacré. Les prêtres interprétaient le bruissement de feuilles, le roucoulement des pigeons qui y nichaient et le son que produisaient des chaudrons que l’on frappait les uns sur les autres !

Contre la colline, les gradins d’un stade de 200m où se déroulaient les Jeux des Naïa.

Certes, moins impressionnant que Delphes (pour l’oracle), qu’Olympie (pour le stade), qu’Epidaure (pour le théâtre), il n’en reste pas moins un lieu de vénération important à cette époque.

Le théâtre


Le temple de Zeus et son chêne
(replanté après la seconde guerre mondiale)

Carnac ? ou les restes de la basilique ?
Pour ceux qui pensent que tout cela ressemble à un champ de cailloux, c’est vrai que ça nous traverse régulièrement l’esprit. Ce midi, les colonnes (ou ce qu’il en reste) de la basilique nous ont plus fait penser au champ de menhirs de Carnac ! Il faut parfois beaucoup d’imagination pour visualiser ces temples, stades, églises… à leurs plus belles heures.

Comme prévu, nous nous posons en début d’après-midi dans un coin de montagne décrit par l’un de ses habitants, Dimitris, comme étant au milieu de nulle part !

C’est exactement ce qu’il nous faut pour ce week-end et la rédaction du blog !

Dimanche 26 Août – Vasilopoulo – 0 Km

Encore une journée tranquille consacrée à l’écriture de notre voyage.

rédaction du blog « au cul du camion »
N’oublions pas dans la soirée la visite de Dimitris et de sa femme Anna et de son fils, Atlas. Lui est originaire du petit village. Ils nous quitteront vers 21 h 15, ce qui nous retardera quelque peu pour la fin du blog … enfin, les échanges entre « hommes » ne sont pas inintéressants non plus !!

A la semaine prochaine : LA DER DES DERS...Nous venons de prendre notre billet de traversée pour lundi prochain (le 3 septembre - 20h)  Bonne rentrée à tous !

dimanche 19 août 2012


 TOUJOURS PLUS LOIN A L’EST …

La semaine dernière, nous vous avions quitté en vous disant que nous avions atteint le point le plus oriental de notre périple. En fait, lundi nous nous sommes réveillés avec une envie d’aller encore plus à l’Est, en particulier pour voir un site archéologique dont plusieurs de nos guides vantaient la beauté : Philippi.


Lundi 13 Août – Plage d’Asprovalta – Plage Kariani – 299 Km


De nombreux sites étant fermé le lundi, nous occupons la journée en allant jusqu’à Xanthi. A 140 km de la frontière turque, 40 Km de la frontière Bulgare, nous nous sentons bien loin des falaises Paimpolaises ! N’oublions pas que nous sommes immatriculés 22 (Côtes d’Armor) ! Nous sommes, en effet, à quelques heures de route de l’Asie !
L’atmosphère ottomane de cette ville est indéniable. Elle ne sera libérée par les Grecs qu’en 1920.

Près du marché, de nombreuses femmes sont coiffées du foulard islamique qui rappelle que Xanthi héberge encore une importante communauté turcophone.

Après un tour de marché, moins typique que celui d’Athènes (!), nous nous dirigeons vers la vieille ville et son quartier ottoman. Les maisons à colombages et encorbellements côtoient les demeures néoclassiques du début du XXème.

Maisons ottomanes


Nous regretterons  le nombre de graffitis présents sur pratiquement tous les murs et n’offrant malheureusement peu d’intérêt artistique (!) contrairement à certains de nos villes occidentales.   

Déjeuner en ville, à la taverne « Myrobolos ». Cuisine simple et copieuse : Aubergine gratinée à la Feta, saganaki (fromage cuit), calamars frit et souvlaki… Cependant rien d’exceptionnel sinon le vin blanc (au pichet) provenant de l’Ile de Límnos, pas mal du tout !

Chez « Myrobolos »

Nous revenons vers le camion en traversant des rues commerçantes mais en ce début d’après-midi, tout est fermé…C’est l’heure de la sieste. Même trouver des toilettes se révèle difficile pour Thérèse qui est pris de maux de ventre. Ouf, nous aurons juste de temps d’atteindre le camion !

En prenant la route de montagne, parallèle à la frontière gréco-bulgare, nous nous dirigeons vers Philippi (ou Philippes) de façon à ne pas perdre trop de temps le lendemain matin.

 Le forum
En arrivant sur le site, nous sommes surpris que ce dernier soit ouvert. Il est 18h30 et le guichetier nous précise qu’il ferme à 20h. Nous ne pouvons résister au charme de l’endroit et en particulier à la lumière de cette fin d’après-midi. Nous décidons donc de le visiter quitte à y revenir le lendemain.

Philippes est la ville de Philippe II de Macédoine (4ème siècle avant JC). Marc Antoine y mit en déroute Brutus et Cassius en l’an 42. Saint Paul y fit sa première conversion européenne en 42. Ce dernier y fut même emprisonné.

Nous pénétrons par la zone sud, traversons le forum ancien cœur de la Cité, et nous dirigeons vers la basilique « des colonnes », édifice paléochrétien.



« La basilique des colonnes »



Jouxtant le forum, à l’est, le quartier épiscopal est l’un des mieux conservés parmi ceux des anciennes cités des Balkans.

Quartier épiscopal

De l’autre côté, se trouve le théâtre qui accueille encore des spectacles et un festival en plein air.

De la « basilique A », il ne reste pas grand-chose. « Seules, deux colonnes révélées rompent la vision mélancolique des blocs de marbre et de beaux chapiteaux épars » (Guide Vert)

Théâtre largement remanié par les romains
Les 2 colonnes de la « Basilique A »

Pensant visiter le musée le lendemain matin (fermé le lundi), nous nous installons sur le parking de celui-ci avec l’accord du guichetier. Mais une demi-heure plus tard, nous serons délogés par une employée zélée du musée. Après une discussion animée mais courtoise, nous quittons les lieux avec quelques regrets. Nous irons dormir à 50km de là abandonnant toute idée de visiter le musée le lendemain matin…C’est bien fait pour elle !

Mardi 14 Août – Plage Kariani – Sarti – 160 Km


Réveil en bord de plage, nous nous dirigeons vers la Chalcidique, cette grande péninsule qui s’étend directement au sud-est de Thessalonique.

Elle se compose de trois doigts : Kassandra : le lieu de vacances préféré des grecs ; Sithonia : endroit attirant plus les touristes européens et autres … : le Mont Athos : péninsule sacrée riche de monastères, exclusivement réservé aux moines et aux ermites depuis le IXème siècle. L’accès est strictement interdit aux femmes depuis le XIème siècle ainsi qu’aux animaux femelles !! Selon l’histoire, les femmes des bergers (durant leur transhumance …) avaient une fâcheuse tendance  à se glisser dans le lit des moines … et elles sont  toujours indésirables aujourd’hui !

A la veille du 15 août, nous craignons la forte densité touristique et nous préférons aller explorer quelques jours la péninsule de Sithonia. Nous prenons la très belle route côtière ondulant sur les collines couvertes de pinèdes. Nous réalisons que pour vraiment apercevoir les villes et villages, il faut vraiment sortir de cette route côtière !! Il faut nous arrêter, l’heure avançant. C’est au petit village de Sarti, situé au sud. Nous longeons les plages et voyons quelques camping-cars stationnés. Il est judicieux de se poser.

Dès notre arrivée, nous nous dégourdissons les jambes en allant jeter « un œil » vers un marché que nous venons de dépasser.  Un peu triste ce marché rassemblant toute la misère du monde (vendeurs ambulants de fripes, de copies de sacs, de parfums (albanais, africains, roms …)… ce qui ne nous empêchera pas d’acheter un Komboloï  pour notre cher Siegfried en charge de l’occuper dans ses moments perdus !!

Il est un peu tard et nous  ne pouvons prendre de photos, dommage car la plage où nous sommes donne directement sur le Mont Athos. On verra demain.

Mercredi 15 août – Sarti – Lac Végoritida (altitude 640 m) – 321 Km


Depuis notre arrivée sur le sol grec, aujourd’hui sera le jour où nous parcourrons le plus de kilomètres …

Château de sable sur fond de Mt Athos
Ce matin, Siegfried vient au camping car pour dire à Thérèse que la baignade est faite pour elle : pas de cailloux, pas de vague, pas de fond, enfin comme elle aime !!

Maillot de bain oblige et nous voici tous les deux en bain de mer face au Mont Athos. Ce n’est qu’après que nous prenons notre petit déjeuner.

Il faut vraiment que nous remontions un peu … sauf que nous découvrons l’un des camping-cars italien ensablé à la sortie du terrain où nous avons dormi. Siegfried sortira une fois de plus ses plaques de désensablement … mais qui n’auront aucun effet. Le temps que les camping-caristes trouvent une solution, nous aussi nous sommes prêts. Afin d’éviter ce genre de désagrément, Siegfried ne marquera pas l’arrêt (fatal) à la sortie du terrain, Thérèse servant d’agent de la circulation.

Après un très bref aller-retour à Toroni, très beau site mais où ne prendrons pas le temps de nous arrêter (Thérèse n’ayant pas compris), nous filons  vers le Nord

Nous sommes habitués à l’heure grecque mais il est 14 h 30 et nous avons un petit creux. La plage de Psakoudia nous tend les bras. Après déjeuner, nous avalons les kilomètres car nous aimerions demain être sur Edessa.

L’ancienne Edessa
Il n’est pas trop tard et Siegfried se dirige vers ce qu’il reste du site antique. Pour une fois, nous n’étions pas sur la même longueur d’onde car pour Thérèse, elle pensait aller voir la ville en elle-même connue pour ses nombreuses cascades …

Tout compte fait, pas une si mauvaise idée. La luminosité est superbe. Nous visitons ce qu’il reste de la ville antique : forteresse, murailles, colonnes. Les fouilles sont toujours en cours. A signaler que nous aurons un beau dépliant par la gardienne des lieus et qu’elle nous rassurera pour le lendemain en nous disant que la ville d’Edessa n’est pas si difficile d’accès pour le « camion ».



A noter toutefois que la notoriété d’Edessa, considérée pendant longtemps comme la capitale de la Macédoine à l’époque  de Philippe II et Alexandre le Grand, a grandement souffert de la découverte, en 1977, des fabuleuses tombes et du site du village de Vergina voisin (voir message précédent).

Comme nous savons que nous allons pendant quelques jours quitter les environs de la mer, pourquoi pas trouver un petit coin près du Lac de Végoritida (tout de même à plus de 20 Km de là). Bien nous en prend, ce n’est que vers 20 h 30 que nous découvrirons un endroit idyllique, les bords du lac n’étant pas très propices à un arrêt. Encore un Saint, nous voici à Agios Pandeleimonas, et là même une petite plage. Nous nous installons sur une plateforme dominant  le lac …(pélicans, cigognes, hérons …).

La température est agréable à cette altitude « 640 m » : 24°

Bord du lac Végoritida


Jeudi 16 août – Lac Végoritida (Edessa) – Lac Aliakmona (Goules) – 330 m – 221 Km


De retour à Edessa en fin de matinée, le GPS nous guide vers un parking à deux pas du centre historique ; Thérèse est sur le C.. Elle s’inquiétait tellement de la circulation décrite comme difficile dans les guides.

L’Office du tourisme nous donne un plan et quelques conseils de visite. Certes, le quartier ottoman de Varousi est intéressant mais bien délabré et « tagué ». C’est pour le centre-ville (commercial)  que nous aurons un coup de cœur. A l’ombre des platanes et encerclées par de nombreux cours d’eau, les terrasses des cafés offrent un cadre reposant et bucolique.

Platane « hors d’âge », idéal pour
prendre un café « frappé »
 

Ruelle du quartier ottoman
De retour dans le quartier historique, nous visitons une église byzantine aux fresques colorées datant du XIème et XIVème siècle.

Le reste est un peu décevant : moulin à eau, musée du chanvre présenté comme « muséum du Cannabis » ! Quelle déception, rien à fumer !!! Cet ancien atelier de cordage industriel est peu mis en valeur et plus ou moins à l’abandon. L’ascenseur à flanc de falaise permettant d’y accéder reste toutefois une attraction à lui tout seul. C’est mieux que la grande roue !




Les cascades qui font la réputation du site sont malheureusement « à l’arrêt » (travaux d’aménagement lumineux en cours) !

Malgré l’heure tardive, nous décidons de filer sur Naoussa où se trouve l’une des plus belles caves de la région : « Boutari ». Après maintes circonvolutions, sur indication, nous trouvons le fameux caveau mais pas de visite aujourd’hui, peut-être demain mais aucune certitude ! La crise et les vacances estivales sont passées par là ! Nous repartons désabusés !

Notre prochain grand objectif est la visite des monastères des Météores mais nous souhaitons éviter le week-end. Nous en profiterons pour prendre quelques moments de détente près d’un autre lac, celui d’Aliakmona.

Le village de Goules semble un endroit propice pour passer la nuit, n’ayant pas pu nous la rincer à Naoussa…

Ce soir, comme la veille : pélicans, cigognes, hérons, aigrettes, un vrai paradis pour les ornithologues en herbe que nous sommes.

Au coucher du soleil, nous sommes interpellés par un retraité ayant travaillé en France. Il nous parle du lexique culinaire d’Escoffier et de son expérience dans les cuisines du quartier latin !

Bord du lac !!!

Au milieu des brebis

Vendredi 17 Août - Lac Aliakmona (Goules) - Lac Aliakmona (Velvendos) – 19 Km


Partant pour faire le tour du lac, nous nous arrêterons finalement à 19 km de notre point de départ, l’endroit étant plus calme et sauvage que celui de la veille. Seuls, face au lac nous pouvons admirer les oiseaux. Volga et Dolly sont aussi aux anges ! C’est la liberté !

Journée tranquille à lire, jouer aux boules…

Cadeau !
En fin d’après-midi, un pick-up s’approche de nous, un homme en sort nous saluant et apportant un cageot de fruit. Il nous fait sentir ces beaux fruits (pêches et nectarines)… Encore une fois, la langue s’avère un obstacle à notre partage. Quand nous lui demandons, « Posso kani » (« Combien ça coûte ») il nous fait comprendre que c’est CADEAU ! Il y a là plus de 3 kilos de fruits. Nous insistons mais lui aussi ! Il repartira avec notre dernière  bouteille de France (un coteau d’Ancenis moëlleux)



Samedi 18 Août 2012 - Lac Aliakmona (Velvendos) – 19 Km


Journée similaire à celle d’hier.

Notre visiteur de la veille repasse vers 9h30 avec sa femme nous rapporter un grand sac de nectarines. Nous ne savons comment le remercier !

Nous voici à la tête d’un capital de plus de 6 kilos de fruits ! Ça fait beaucoup pour deux ! On ne se voit pas vraiment nous lancer dans la compote ou la confiture… il fait trop chaud !
Nous essaierons de les donner les jours prochains.

Mais ce n’est pas fini, vers 17h le revoilà et cette fois avec un  sac de figues, le pêché mignon de Thérèse. Il nous dit à demain !



Dimanche 19 Août - Lac Aliakmona (Velvendos) – Camping de Kastratki -  154 Km


Ce matin, nous ne verrons pas notre bienfaiteur. Nous devons partir en direction des Météores après avoir fait le tour du lac près duquel nous venons de passer 3 jours.

La route est sinueuse mais les paysages reposants.

Nous longeons la rivière du même nom que le lac et qui alimente celui-ci. Au détour d’un virage nous découvrons le monastère Nikanoros bâti sur un promontoire et encerclé par le lit de la rivière.


50 km plus loin nous sommes au pied des Météores.

Au pied des Météores

Il vous faudra attendre la semaine prochaine pour en savoir plus sur ces fameux monastères !

BONNE SEMAINE (de canicule) A TOUS !