dimanche 16 juin 2013

Nous amorçons notre remontée vers le Nord du Portugal


En démarrant la rédaction de ce troisième post (et semaine chez les Ibères), nous devons vous faire un aveu…Après vous avoir fait baver sur les températures caniculaires que l’on a eues à Caceres…ON S’EST CAILLÉ ! Nous avons cru comprendre qu’en France aussi l’été fit une brève apparition ! Et bien pour nous ce fut un peu pareil : dans l’œil de la dépression, nous avons subi quelques jours de pluie et des températures qui ne nous ont pas permis de sortir la garde-robe estivale.
Peut-être vous étonnerez vous de nous voir toujours  avec les mêmes vêtements mais on avait plus prévu pour la chaleur que pour le froid alors la veste polaire a bien servi !

En cette fin de semaine, l’anticyclone des Açores est de retour et les températures remontent doucement.

Notre parcours de la semaine écoulée.


Lundi, nous quittons donc Batalha après un dimanche de repos sous la pluie. Nous avons profité de la Wifi (municipale) de bonne qualité pour installer Skype…et nous réussissons à joindre nos « tour du mondistes » qui sont rendus au Canada (eux aussi sous la pluie !)…Un coucou vidéo aussi à la famille dans le Morbihan…Il faut bien s’occuper…et puis les dimanches soirs, c’est déjà tellement déprimant ! Comme vous l’avez compris…Nous sommes donc maintenant sur Skype !

Si certains n’aiment  pas aller deux fois au même endroit, ce n’est pas notre cas. Nous avons, en effet, nos lieux fétiches…pour nous, notre pèlerinage ne s’appelle pas Fatima (bien que pas très loin) mais plutôt Aveiro et sa lagune ainsi que la ville de Porto.

Pas un voyage au Portugal sans passer par la ville côtière d’Aveiro et surtout les petites villes balnéaires qui longent la côte telles que les plages de Mira, Vagueira, Costa Nova (avec ses maisonnettes « zébrées »), Sao Jacinto et jusqu’au Nord, près d’Ovar : Furadouro.

Costa Nova et ses maisons rayées

À nouveau cette année, nous y ferons étape en remontant vers le nord mais les maillots de bains resteront dans les placards.

La plage de Vagueira proche d’Aveiro est réputée pour sa pêche côtière qui se fait à partir de la plage. Autrefois effectuée par l’unique force humaine ou à l’aide de bœufs, elle est aujourd’hui mécanisée et s’effectue à l’aide de tracteurs.
Chaque pêche dure environ 2 heures et nous avons eu la chance d’y assister, ce qui n’avait pas été le cas lors de nos derniers passages.
Le « moliceiro » (bateau typique de ce coin – Voir photos) est mis à l’eau, poussé par un tracteur. Il traverse les premiers rouleaux laborieusement et décrit un grand arc de cercle au large tout en larguant son filet. De retour sur la plage, il accoste et vient se poser sur le sable, à nouveau aidé par les tracteurs.
Le filet est ensuite tiré au deux extrémités. Après ¾ d’heure, le filet apparaît chargé de poissons : principalement des sardines. En ce jour férié, les badauds sont nombreux et n’hésitent pas à se servir directement sur le sable…Les pêcheurs ne disent rien : sans doute s’agit-il de la « part du pauvre » !

Azulejos représentant la pêche sur la plage de Vaguiera

Mise à l’eau

Retour

Accostage

Le bateau est tiré sur la plage


Remontée des filets






Pour un des habitués qui assiste à la levée des filets, la pêche est bien maigre.

Nous passons à proximité de la magnifique
église de Valega, couverte azulejos polychrome

 Nous allons passer la nuit sur la plage de Furadouro à quelques kilomètres de là. Le parking est bien rempli de camping-cars, principalement des portugais qui sont en congés pour ce week-end prolongé de fête Nationale.

Difficile de résister aux devantures des « Confitarias – Pastelarias » qui proposent de nombreuses « douceurs ». Vous remarquerez que la couleur dominante est le jaune et en particulier le jaune d’œuf ! En effet, beaucoup des pâtisseries portugaises sont à base d’œufs et en particulier des jaunes car les blancs auraient été utilisés pour amidonnés les coiffes des religieuses ! Cette explication en vaut d’autres ! Enfin…ça fait quand même beaucoup de vocations si l’on considère les tonnes de gâteaux consommés ! Un de nos favoris, en dehors du traditionnel Pastel de Nata (pâte feuilletée remplie d’un flan…aux œufs crémeux), c’est le Pao de Lo, une spécialité d’Ovar… Siegfried fera une quinzaine de kilomètres pour en chercher mais en ce jour férié, il rentrera bredouille !

Devanture de Pastelaria

Pao de lo – sorte de gâteau de Savoie au cœur crémeux et fondant !
Se mange dans le plat à petite cuillère !

La lagune au petit matin...
Après avoir longé la côte, nous allons nous poser de l’autre côté de la lagune. Le temps est triste, le crachin donne un autre éclairage à ce paysage.

Aujourd’hui, direction Porto où nous allons passer 3 nuits au camping. Sur la route des dizaines de vendeurs de Cerises, à 2,50 € le kilo comment résister ?

Lors de notre premier passage, nous avons été envoutés par cette ville construite le long du Douro. À chaque fois que nous sommes revenus au Portugal, je crois que secrètement nous avons regretté de ne pas y revenir. Cette année, c’est fait et le charme fonctionne toujours.
Il faut dire qu’en 2008 nous sommes arrivés en pleine fête de la St Jean (Sao Joao) Saint patron de la ville. Et s’il y en a qui savent ce que le mot « fête » veut  dire ce sont bien les Portugais.

Notre première journée commence sous le crachin mais nous ne nous décourageons pas. Nous prenons le bus qui nous conduit dans le centre de Porto. Thérèse s’accroche à son siège et encore une fois serre les fesses…Les ruelles de Villa Nova de Gaia sont étroites…Et les petits cris qu’elle émet font rire les habitués !

La veille au soir, nous avons planifié notre parcours pédestre de la journée qui nous fait passer par quelques endroits que nous n’avions pas eu l’occasion de visiter en particulier les artères commerçantes que sont la Rua Formosa et Santa Catarina ainsi que le marché central qui est quelque peu décevant : en triste état et peu d’animation !

Le Pilori du marché
Marchande de poisson

Des « Pouces-Pieds » (pas de prix !)

Il y en a une qui a repéré la proie facile !

Façade « Art nouveau » d’une épicerie

Nous descendons sur la célèbre de gare de Sao Bento…Célèbre pour ses azuléjos qui recouvrent les murs du hall d’entrée et qui retracent les moments importants de l’histoire du Portugal.

Hall de la gare de Sao Bento

Le chœur de l’église des Clérigos
dans le plus pur style baroque

La librairie Lello & Imao, aussi belle
de l’extérieur que de l’intérieur

Avant de déjeuner, halte sur la place de Gomez Teixera devant le mur de l’église do Carmo. La fontaine est française…Cocorico…

L’après-midi est ensoleillée, nous avons bien fait d’insister. Nous nous arrêtons faire bronzette dans les jardins du palais de Cristal avant de nous diriger vers le Musée Romantique qui offre une vue imprenable sur le Douro.
Vue sur l’estuaire du Douro
Salon romantique
La Quinta de Macieirinha est la dernière demeure du roi Charles Albert d’Italie qui y mourut 2 mois après avoir abdiqué. Les pièces, mobilier, vaisselles sont très influencés par les styles anglais  et Empire (français) très en vogue à l’époque. C’est une atmosphère « cosy »  qui s’en dégage d’autant plus que nous sommes les seuls visiteurs à cette heure. Une seule déception : le sous-sol est sensé, selon notre guide (du Routard), accueillir le « Solar do Vinho do Porto » (La maison du vin de Porto)…Nous comptions bien nous payer quelques vieux Porto mais on trouvera portes closes…Closes déjà depuis quelques années ! Notre guide date de notre premier passage : 2008 !


Tableau représentant les quais de Porto au XIXème
Retour vers le centre pour reprendre notre bus. Thérèse n’en peut plus. Il faut dire que l’on a du faire plus de 8 km à pied aujourd’hui et avec sa hanche et une canne…

3648 – Un peu moins romantique…Mais Porto est aussi connu pour ces Tags

En ce jeudi matin, il bruine encore plus que la veille mais la météo est optimiste : le soleil devrait faire son apparition dans la matinée. Afin d’éviter les fatigues de jour précédent, nous décidons de prendre un forfait comprenant 2 circuits en bus impérial touristique et une balade en bateau sur le Douro. Bien que l’ayant déjà fait il y a 5 ans, nous jouons aux parfaits touristes et profitons une dernière fois de la ville.

En 2008…

5 ans plus tard...

Les berges du Douro

Quelques immeubles à proximité des quais



La Torre dos Clérigos (un des plus hauts
monuments du Portugal : plus de 75m)



La fin de semaine sera plus tranquille. Nous remontons vers le nord et profitons du soleil et de la mer. Il fait encore trop frais pour se baigner mais le temps se prête pour faire une partie de pétanque accompagnée d’un fond d’Ouzo grec ! La galanterie veut que je ne donne pas le nom du vainqueur…Volga et Dolly profitent aussi et s’éclatent dans les dunes de sable, en effet, L’endroit où nous passons la nuit est sauvage.

Le soleil est de retour…Vous les aimez ! Protégez-les !

Balade dans les dunes

Baignade, uniquement pour Volga…

Samedi soir, nous arrivons à Monçao, tout au Nord du Portugal, c’est une ville frontalière, capitale de l’Alvarhino (Vinho Verde). Nous avons là aussi eu l’occasion d’y venir deux fois auparavant et nous nous y sommes fait des amis. Nous avons une pensée toute particulière pour Augusto et Edmond que les traitements médicaux retiennent en France et qui, on en est sûr (on les a eus au téléphone !), auraient bien aimé être des nôtres.

En ce dimanche, nous allons quitter le Portugal, nous prenons la route du retour et traverserons la Galice par l’intérieur. Dans une semaine, nous prendrons le bateau à Gijon.

D’ici là, bonne semaine à tous et BONNE FETE à tous les papas et en particulier au mien, lecteur assidu du blog.



samedi 8 juin 2013

Vers l'Estrémadure et le Portugal

Notre parcours de cette dernière semaine :


Salamanque, la « Cambridge » hispanique.


A la fois « ville-musée » et ville universitaire, Salamanque a un charme incomparable. La couleur de la pierre utilisée (grès de Villamayor) pratiquement sur tous les bâtiments, même les récents, donne une harmonie à tout le centre historique.

Nous avons décidé de prendre le temps de la visiter et nous nous installons tranquillement dans un camping à 6km du centre. L’occasion de faire une lessive, de sortir les chaises pliantes et la table et même de faire un mini barbecue bien que la température reste fraîche (12° le matin – 20°-21° en journée).


Pendant 2 jours (vendredi 31/5 et samedi 1er juin), nous prenons nos vélos pour nous rendre dans le centre historique. Nous laissons nos bicyclettes à l’orée de la ville près de la station de « Vélib » locale, l’accès au centre étant très escarpé. Et même avec un vélo électrique…on est mieux à pied.

Nous ne ferons pas un cours sur l’histoire mouvementée de cette ville qui fut envahie à plusieurs reprises, dont les Maures pendant trois siècles. Gravement endommagée par la guerre d’Indépendance et la guerre civile, sa restauration est remarquable. Entre le XIème et le XXème siècle, tous les styles architecturaux sont représentés, en particulier le style « Plateresque » du XIVème.

Notre première journée, nous conduira au couvent de San Esteban, La Cathédrale…enfin les Cathédrales (l’ancienne et la nouvelle) qui sont « encastrées » l’une dans l’autre. La visite de la Casa de las Conchas (la « maison aux Coquilles » St Jacques) est interrompue par un exercice d’évacuation.

Couvent San Esteban - La façade

Couvent San Esteban - Le cloitre

Couvent San Esteban - l'église

La/Les cathédrale(s) -  Attention ! Une Cathédrale peut en cacher une autre !

L'oeuvre d'un sculpteur visionnaire ?...
Non, seulement une marque du XXème s.
lors de la restauration !
Place Anaya

La maison aux Coquilles (1490)

Nous finissons Plaza Mayor centre névralgique de la ville, comme la plupart des Plaza Mayor du coin ! « La Gran’ Place » pour nos amis Nordistes !

Les touristes y côtoient les étudiants en fin de période universitaire pour certains allongés sur le pavé, profitant des quelques rayons de soleil. Thérèse aura cette remarque inoubliable : « Mais c’est sale ! » (par terre)…Il faut bien que jeunesse se passe !


La deuxième journée est consacrée à la visite de la fameuse Université.
Le Patio des Ecoles

Le portail de 1534

Un détail : Cette grenouille perchée sur cette tête de mort
symbolise le péché de luxure puni par...la peine de mort
La Bibliothèque - plus de 40 000 Volume
(du XIème au XVIIIème)
Le prix de l’entrée nous refroidit un peu ! Il faut dire qu’il y a eu une inflation galopante sur les prix d’entrée des musées, sites touristiques… Notre guide qui date de 2010, nous parle de 4€, trois ans après nous allons payer 10€ par personne ! soit plus de 100% d’inflation ! Le radin, que je suis, hésite !  Mais on ne vient pas à l’Université de Salamanque tous les jours !

Fondée en 1255, et sous la tutelle papale au moyen âge, elle compta jusqu’à 7683 élèves en 1568, un record pour l’époque. Elle fut prise comme modèle pour de nombreuses universités hispano-américaines.
Aujourd’hui, elle compte 30 000 inscrits !


La Cathédrale vue du cloître de l'Université

Retour sur la Plaza Mayor et tour au marché couvert.

Quelques spécialités locales telles que le Chorizo !
Non, le jeu ne consiste pas à retrouver le visage de la vendeuse !

Plein Sud vers l’Estrémadure


Nous décidons d’aller encore plus au sud chercher la chaleur et nous ne serons pas déçus !
Il suffira de faire un peu plus de 200 km pour la trouver. Nous gagnerons à peu près 1° tous les 20km !

En ce dimanche soir, après avoir traversé la Sierra de la pena de Francia, pour éviter l’autoroute, certes gratuite (!), nous nous arrêtons dormir dans une zone industrielle ! Vous imaginez le pire ! Et bien non : les vaches nous tiennent compagnies et la nuit sera très calme. Arrivés en milieu d’après-midi, nous regardons Roland Garros ! Super match de Jo Wilfried Tsonga !

Le lendemain départ pour Cáceres.
Arrêt méridien à Plasencia. Arrêt qui faillit ne pas avoir lieu…Ce fut assez compliqué de trouver une place de parking pour nos 7 mètres de long…Mais Siegfried aussi est têtu !
Nous sommes contents de trouver une ville animée et commerçante.
A l’entrée de la ville, des vendeurs proposent de belles cerises mais ce sera pour plus tard, nous ne voulons pas nous les « trimbaler » pendant 1 ou 2 heures.

Malheureusement, nous sommes lundi et beaucoup de lieux de visites sont fermés. Nous ferons donc un tour dans les ruelles du centre à notre rythme. Visite de la Plaza Mayor et de la Cathédrale, là aussi DES Cathédrales (ancienne et nouvelle) devrions nous dire. Elles aussi sont imbriquées l’une dans l’autre.

Plaza...Mayor ! de Plasencia


Le cloître à ogives gothiques de la Cathédrale

Quand on vous dit qu'elles sont encastrées l'une dans l'autre !
Le cloître de l'Ancienne a été amputé pour y construire les murs de la Nouvelle !

Nous atteignons Cáceres en Estrémadure, il fait plus de 36° dans le camping-car. Après tout nous l’avons bien cherché… Les bêtes un peu moins ! Tout d’un coup, nous nous retrouvons en plein été mais je crois que nous ne sommes pas les seuls à en croire les infos françaises !
Nous nous rappelons des bons moments passés sous le soleil hellénique mais nous nous y étions fait progressivement ! Là c’est un peu brusque !

Mardi matin départ à pied pour la vieille ville. Des groupes de touristes, principalement portugais, arrivent à partir de 10 heures, sans compter les scolaires et les asiatiques dont on se demande parfois ce qu’ils comprennent de cette histoire qui à nous même nous semble bien complexe !

Cáceres n’est pas Munster, certaines photos pourraient être trompeuses ! Les Cigognes sont partout…ou elles peuvent faire leur nid.

















Le circuit commence par la…Plaza…Oui…vous avez deviné…Vous savez le centre névralgique…La Plaza Mayor ! Suivent la cathédrale (cette fois, il y en a qu’une !), les palais des riches familles locales, le musée de Cáceres qui abrite une citerne datant du XIème. À tous les deux, elle nous évoque celle d’Istanbul bien que beaucoup plus modeste ! 

Vue sur la vieille ville prise du clocher de l’église
Façade d’une maison de famille noble de conquistadors

Écusson (sur la façade) symbolisant
le « Nouveau monde »
Citerne de la « maison des Girouettes »

 Une bonne bière Plaza Mayor avant de repartir et de mettre le cap sur Elvas au Portugal que nous atteignons en fin d’après-midi.

Pot sur la Plaza Mayor
Elle n’est pas heureuse notre Thérèse ?

Bem-vindo – Bienvenue au Portugal

Nous sommes au Portugal et heureux de l’être. Nous nous sommes toujours sentis bien dans ce pays. Un sourire par ci, un « Bom dia » par-là.  Oui, vraiment nous trouvons ce peuple des plus accueillants. S’il en fallait encore une preuve voici une anecdote toute simple : Nous passons la nuit sur un parking face à  l’impressionnant aqueduc d’Elvas. Quand nous nous réveillons, nous nous apercevons qu’une dizaine d’employés municipaux s’affairent à installer des gradins pour un futur spectacle. Nous sommes en plein milieu du « chantier » ! Mais personne ne nous a réveillés pour nous faire  déplacer ! J’imagine qu’en France un employé communal ou un agent de Police aurait frappé à la porte en nous demandant de « dégager ». Nous allons tranquillement nous installer à quelques mètres de là.

Elvas : La capitale de la peinture…en bâtiment !



En quelques heures, nous n’avons jamais vu autant de peintres en bâtiment : tout est repeint : façades, colonnes, jusqu’aux bancs…Il faut dire que dans quelques jours, le 10 juin prochain, c’est la fête Nationale et tout le monde semble s’afférer à embellir sa maison, sa mairie, son église…Les employés communaux sont partout…D’ailleurs on se demanderait presque qui n’est pas employé municipal !!! Les autres doivent être restés chez eux pour...peindre !
Cela me rappelle le Zaïre, ou les jours de « Salongo », la population consacrait la journée à des tâches d’intérêt public. Les jours précédents la visite du chef de l’état, à l’époque Mobutu, tout était repeint, et en particulier les bords de trottoirs d’un blanc immaculé ! Évidemment avec la couleur de la latérite ça ne tenait pas bien longtemps !

Fête Nationale en vue…
Bref, nous refaisons un petit tour de la ville que nous avions déjà découverte il y a 2 ans. Le château offre une magnifique vue sur les alentours.

Le pilori
Sur les remparts
Le château devenu résidence des gouverneurs


Borba, elle, est la capitale du marbre avec sa voisine Estremoz…Ici, tout est en marbre : les marches, les encadrements de portes et de fenêtres…même les trottoirs ! Ah ! C’est autre chose que le granit breton !

Du marbre...

Encore du marbre...



Toujours du marbre !
Tour de ville, à l’heure de la sieste…Les ruelles sont désertes à part quelques peintres…en bâtiment…amateurs ! L’arrêt dans cette ville a aussi pour but de récupérer quelques bouteilles de cet Alentejo que nous avions tant apprécié lors de notre premier passage.

En poursuivant notre route, Thérèse redécouvre l’enfer du Sud…La traversée de nombreux villages transforme notre véhicule en un véritable shaker géant…Une bonne alternative aux radars : recouvrez les artères principales de pavés, si possible disjoints, et vous verrez que les automobilistes ne dépasseront pas les 40km/h!

Pose à Coruche sur une aire spéciale « Camping-cars ». En fait, il s’agit du « champ de foire » qui n’est utilisé qu’une fois par mois en tant que tel et qui sert autrement de parking, en particulier pour nous autres. Nous sommes les seuls ! Pour preuve la photo ci-dessous :



L’objectif du lendemain est de rejoindre une ville à la périphérie de Lisbonne : Sintra : villégiature de souverains et élites aristocratiques lisboètes.
Construit autour de la Cruz Alta (529 mètres), les rues sont escarpées et étroites pour notre « camion »…Thérèse sert les fesses et se cramponne à la portière. Grâce au GPS (qui ne nous a pas lâché…depuis), nous trouvons un parking au pied du Palacio National que nous visiterons l’après-midi.

Là aussi l’inflation a frappé ! 9€ l’entrée (5€ sur le guide de 2010). En pleine réfection, l’aspect extérieur est assez quelconque comparé aux résidences environnantes. Parce que remaniée à de nombreuse reprise au court des siècles, cette résidence royale offre une architecture hétéroclite. Mais nous ne serons pas déçus par les appartements avec quelques magnifiques salles comme celles des « Cygnes », des « Pies », des « Armoiries »… Ci-dessous quelques photos plus parlantes que de grands discours. Les azulejos sont partout et de différentes époques. Admirez !

Palacio National
les Azulejos sont partout



La magnifique salle des Armoiries

Influence mauresque

Les cuisines…Et c’est pas Schmitt !
Nous passons la nuit sur place.

Vendredi 7 juin, Thérèse rappelle à Siegfried qu’il vient de prendre un an de plus ! Elle sera gentille avec lui (presque) toute la journée… Ayant déjà séjourné à Lisbonne, nous prenons  la route du Nord en faisant un crochet par la Cabo da Roca : pointe la plus occidentale du continent européen.

A lire à haute voix en ajoutant quelques « ch» et beaucoup de « ou »  !
Nous finissons notre journée à Bathala, endroit que nous avions visité et apprécié en 2008. Encore un édifice religieux me direz-vous ! Oui mais… Cet ancien monastère, du XIVème, est un joyau de l’art gothique et de l’art Manuélin qui est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.








De la vraie dentelle en pierre... 

Avant de vous quitter : Réponse à la question de la semaine dernière. Vous avez été nombreux…Au moins 4 (!) à nous communiquer la solution…Et oui, il s’agissait bien d’un intrus Breton sous le Chorizo salamantin...


 Cette semaine, planchez sur la question suivante :

De quel arbre s’agit-il ?

A la semaine prochaine si vous le voulez bien !