LE
NORD : UNE AUTRE GRECE…
Nous
voici rendus dans le Nord de la Grèce. Doucement les paysages ont
changé : les pentes du Mont Olympe étaient verdoyantes, et les
lits des rivières pas encore à sec. Vers Thessalonique nous
trouvons un habitat qui nous fait plus penser à celui de la Bulgarie
ou de la Roumanie…du moins celui que l’on s’imagine d’après
les documentaires télévisés. Il est vrai que nous ne sommes qu’à
quelques encablures de la frontière avec les pays de l’ex bloc de
l’Est.
Ici,
sur les bords de la mer Egée à 50 km de Kavala les stations
balnéaires sont envahies par les Serbes et les Bulgares, cela
participe aussi au dépaysement !
Dans
notre remontée, nous avons aussi visité 2 sites remarquables Dion
et Verginia.
Mardi 7 Août – Camping Sikia – Lac Limni Karias – 51 Km
Vous
vous souvenez peut-être que nous avions pris nos billets pour ce
petit train touristique qui doit nous emmener dans la montagne du
Pélion.
Réveil
et départ matinal…Enfin tout est relatif puisque nous devons être
à la gare d’ Ano Lechonia vers 9h30.
Mis en
circulation à la fin du XIXème (1895), ce train fut un élément
important pour le développement économique de cette région
difficile d’accès.
Abandonné
en 1971 car peu rentable, ce n’est qu’en 2001 que ce petit train
reprit du service promenant à nouveau ses minuscules wagons à
claire voie et ce pour le bonheur des touristes …
Attention au départ…
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« La bête humaine »
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La bête « domptée »
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Nous
partons donc pour notre destination finale MILIES, petit village où
résonne à tout moment le murmure rafraichissant d’une fontaine …
Nous
avons les premières places, juste derrière la locomotive.
Après
1 h 30 où nous avons traversé des à pics vertigineux avec vue sur
mer, nous être arrêtés à Ano Gatzea pour visiter un musée de
l’olive et de l’huile, nous voici à la gare de Milies situe tout
en bas du village.
Nous
mettrons plus d’une heure pour rallier le petit village en pleine
chaleur (Thérèse ayant un peu retardé le mouvement !).
Ouf !
Heureusement nous croisons quelques fontaines pour nous rafraichir.
Thérèse devant les pots de fruits au sirop
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12 h
30, nous sommes sur la place du village. Certaines personnes, vues
dans le petit train, sont déjà attablées à la terrasse d’un
restaurant (ils ont pris la voiture !). Pas de temps à perdre
car s’il faut une heure pour redescendre …
Le
Routard va bien nous aider pour le déjeuner : « TO
SALKIMI ». Pas déçus du tout. Nous dégustons quelques plats
régionaux tels que : spetsofaï (saucisses de pays épicées
en morceaux et aux poivrons), imam baïldi (aubergines farcies
d’oignons, de tomates et d’herbes), hasapa (ragoût de mouton au
riz).
Eglise de Miliés derrière la place ombragée
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Les fresques murales de l’église
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Après
visite à la vieille église des Taxiarques (magnifique iconostase et
chaire en bois sculpté), il faut songer à reprendre la route. Un
chemin nous écourtera la descente jalonné par les fontaines. Une
demi-heure plus tard, nous sommes à la petite gare.
On se croirait dans « Les Mystères de l’Ouest » |
Belle
expérience nous ayant fait prendre conscience de la difficulté
d’accès du massif du Pélion et cela nous rappelle la journée du
dimanche où nos pérégrinations furent des plus laborieuses. Pour
cette raison, nous décidons de remettre à plus tard (autre année,
autre période) l’exploration du sud de la presqu’ile.
Les
animaux ont supporté notre absence et surtout la chaleur : dans
le « camion » : 42° !).
Vite,
nous partons essayer de retrouver un peu de fraîcheur, peut-être …
Nous
quittons la région de la Magnésie par une petite route. Siegfried,
sur son son GPS, a repéré un lac où nous pourrions peut-être nous
arrêter, mais surprise sur nos cartes il n’est pas noté : le
lac de Karias… Et pourtant !!! C’est une étendue
artificielle de plusieurs dizaines (voir centaines) d’hectares que
nous découvrons à la sortie d’un virage.
SUPERBE :
plein d’oiseaux : des cigognes, des aigrettes, des cormorans,
des courlis, des mouettes et bien d’autres que nous ne connaissons
pas !
Lac Karias |
Nous
pensions être au « frais » mais … à la nuit (21 h -
40° ) nous sommes envahis par des milliers d’insectes qui
réussissent à pénétrer à travers les moustiquaires nous
obligeant à fermer toutes les ouvertures. C’est enfermé et au
ventilateur que nous devrons nous « rafraichir » !
N’oublions pas non plus le brumisateur : un investissement de
1€ qui est bien amorti !
Mercredi 8 Août - Lac Limni Karias – Kalipefki – 145Km
Nous
rejoignons la côte qui nous semble différente de celle que nous
connaissions jusque-là.
Nous
bifurquons vers le Mont Olympe, grand massif béni des Dieux
culminant à 2917 m, pour trouver un coin de fraîcheur.
Belles
vues sur les vallées environnantes.
Au pied de l’Olympe |
A la
sortie du village de KALIPETKI, nous voyons à notre droite une aire
naturelle où sont déjà installés quelques campeurs (des grecs).
Partagés
par la volonté de se rapprocher de DION et celle de passer une nuit
à la « fraîche », nous décidons finalement de nous
arrêter.
Thérèse
va rejoindre un troupeau de mules avec lequel elle sympathisera.
D’ailleurs, elles la suivront jusqu’à la « bizarre »
fontaine toute proche !!
Une des mules de Thérèse
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Le bivouac |
Une
fois installés, nous sommes interpellés par l’un des campeurs
qui souhaite faire connaissance. Il nous invite à partage quelques
fruits en compagnie de sa femme. Ne parlant que grec, l’échange
s’avère difficile mais la musique et le chant feront le lien.
Vassili
sort sa flûte et Despina entonne des airs grecs traditionnels.
Vassili nous précise qu’il parle le « grec du Nord ».
De toute façon, cela ne nous pose aucun problème …
Thérèse
attirera l’attention de l’ensemble des campeurs, y compris les
plus jeunes, en chantant … Devinez !! « le loup, le
renard et la belette ».
Nous
nous quitterons sur les coups de 21 h 30, avec des fruits et une
« flûte traditionnelle» offerte par Vassili qui nous
dira : « δώρο » (prononcé
« dhoro »)… « CADEAU » !! Rien
à dire ….
La nuit
sera effectivement fraîche comme espérée mais quelle que peu
bruyante … comme de nombreux méditerranéens, les grecs vivent
beaucoup la nuit et ont le verbe haut.
A
signaler qu’en milieu de soirée, se sont installés deux couples
de grecs, non loin du « camion », qui dormiront sur un
lit de fougères en face d’un feu de camp improvisé.
Jeudi 9 août – Kalipefki – Livadi – 130 Km
Avant
de partir, nous invitons Despina à prendre un café (Vassili étant
profondément endormi). Nous poursuivons notre échange de la veille
et nous arrivons à comprendre que Vassili est en retraite et qu’il
a exercé plusieurs professions dans le BTP, la boucherie et
l’agriculture. Despina, quant à elle, est garde d’enfants. Elle
est curieuse de savoir combien nous gagnons. Pour leur part, leurs
revenus communs s’élèvent à 700 € (pension de Vassili) et 300
€ pour Despina. Avant la retraite, le salaire de Vassili était de
2000 € !! Elle aussi nous explique que contrairement aux
citadins, ils arrivent à s’en tirer grâce au lopin de terre et
aux légumes qu’ils vendent … Elle nous confirme aussi que de
nombreux cadres, en particulier des médecins (900 €/mois), partent
exercer dans d’autres pays européens (particulièrement
Allemagne, Italie et France).
Comme
d’habitude, nous ne décollons pas de bonne heure.
Nous
décidons de visiter le site de Dion bâti sur les pentes du Mont
Olympe., et nommé en l’honneur de Zeus (Dios). Il est aux
macédoniens ce qu’Olympie est aux grecs avant de devenir une ville
romaine.
Nous
commençons par le musée qui ferme ses portes à 15 h. Il regroupe
de nombreuses pièces (5ème
siècle avant JC jusqu’à l’ère romaine) provenant de différents
sanctuaires.
3 des 6 enfants d’Asclépios |
Orgue hydraulique (1er siècle avt JC) |
Encore une perdrix pour Jacky… |
Après
un déjeuner sur le pouce, nous nous dirigeons vers le site pensant
que celui-ci fermait à 20 h comme indiqué sur les différents
guides. Au guichet, nous sommes surpris de voir que la fermeture est
à 15 h, restriction budgétaire oblige !!
Nous
visiterons le site au pas de charge en ¾ d’heure au lieu des 3 h
prévues par le « guide vert » !!
Nous ne
regrettons pas de l’avoir fait car le lieu se prête à la
promenade et à la méditation. L’eau y est très présente.
Les sanctuaires de Zeus Hypsistos (à gauche) et d’Isis (à droite) |
Le sanctuaire d’Isis, la déesse égyptienne qui a remplacé celui d’Artémis ! |
La rue principale de la cité antique de Dion |
La villa de Dionysos |
Comme
vous pouvez l’imaginer, nous regrettons d’avoir eu si peu de
temps pour la visite ; Cela nous servira de leçon et s’il y a
d’autres visites à prévoir, nous les ferons le matin même aux
heures les plus chaudes !!
En
longeant la côte, nous retrouvons beaucoup de monde, en particulier
des serbes venus profiter de la côte égéenne. Bien que de nombreux
emplacements le long des plages nous invitent à l’arrêt, nous
préférons nous rapprocher de Vergina prévue au programme le
lendemain.
En rase
campagne, au milieu des coteaux, un endroit nous semble l’idéal.
Dolly
et Volga s’en donnent à cœur joie dans les champs alentour.
Le
sommeil sera perturbé par la fureur des Dieux de l’Olympe, le
tonnerre grondera une bonne partie de la nuit … Les premières
gouttes depuis plus de 2 mois.
Vendredi
10 août – Livadi – Asprovalta – 130 Km
Ce
matin, 10 h 30, arrivée à Vergina, un des derniers sites découverts
en Grèce, caché au regard des hommes pendant plus de 2 millénaires,
offre aujourd’hui l’une des plus fortes évocations de la
civilisation macédonienne et de sa splendeur.
Nous
avons visité là un des plus beaux musées de Grèce ;
malheureusement, la seule photo que vous verrez est celle ci-dessous
car les photos sont strictement interdites à l’intérieur ! (Vous pouvez aller sur Internet rechercher quelques images et vidéos en tapant : Vergina Grèce)
Entrée du Musée ! et c'est tout ce que vous verrez !!! |
Nous
visitons le musée souterrain (Merci Mumu !) installé dans le
tumulus royal reconstitué (110 m de diamètre, 12 m de haut) qui
abrite les 4 tombes retrouvées dont celle de Philippe II de
Macédoine. Restées inviolées, elles recèlent d’importants
trésors en excellent état : riche collection de masque et de
bijoux en or d’une beauté unique (couronnes de feuilles de chêne
ou de myrte) , des coffrets en or, armes et armure (fer et or) du roi
Philippe II, de magnifiques fresques, que nous aurions aimés vous
faire partager.
Ces
tombes nous font étrangement penser à celles d’Egypte.
La mer
nous manque … nous passons au-dessus de THESSALONIQUE et nous nous
dirigeons vers la pointe la plus extrême orientale de notre périple
… ASPROVALTA , station prisée par les Pays des Balkans.
Effrayés
dans un premier temps par le nombre de touristes, nous trouvons
finalement un coin près de la mer où nous nous posons pour le
week-end afin d’éviter toutes difficultés de circulation et de
stationnement, désagréments vécus les samedis et dimanche
précédents.
Installation en bord de plage |
Siegfried
n’oubliera de plonger une tête dans la mer Egée mais il en
sortira grelottant, alors que la température extérieure est de 26°,
mais il fait meilleur dans l’eau …
Un grand hôtel de luxe ? |
Une
anecdote : ce que Siegfried pense être un « grand hôtel
de luxe » surplombant la baie se révèle être un MONASTERE
ORTHODOXE, les prières du soir en témoignant !! Ah ! Ces
popes ont toujours su choisir des endroits exceptionnels pour
construire leurs
hôtels monastères !!
La
soirée orageuse et venteuse ne nous permettra pas de voir les
exploits de notre perchiste, héros national et du match de hand qui
opposait les « experts » aux croates ayant trop peur de
perdre notre parabole.
Samedi
11 août – Asprovalta – 0 Km
C’est
le week-end : repos, baignade, vélo, devoir de vacances (rédaction du
blog) et lessive !
A LA SEMAINE PROCHAINE...
Pour nous le compte à rebours a commencé !!!
Bonjour les voyageurs,
RépondreSupprimerpour les températures c'est bon nous y sommes les 35° et plus à TREILLIERES y'a pas la mer pour se rafraichir!!!
merci pour les vidéos c'est bien je trouve que nous partageons d'avantage les paysages.
Bonne continuation à tous les deux sans oublier mes 2 copines à 4 pattes à propos moi aussi en ce moment j'en ai 4 un pb de genou suite à des exploits de danse!!! et la suite de ma chute à la gare.
bises
michèle et pierre