EOLE EN COLERE...
Depuis notre départ d'Athènes,
vendredi, un vent chaud à décorner les bœufs...et les paraboles
nous harcèle. Thérèse n'en dort plus !
Autour d'Athènes et du Cap Sounion |
Vendredi 15 Juin – Athènes – Plage Legrena – 86 km – Max : 38°
Après une longue discussion (plus
d'une 1h) avec la directrice du camping qui nous parle de la
situation en Grèce (taxes, entreprise, particuliers,
fonctionnaires... « Ah les fonctionnaires...ils ont tous les
avantages... » Tiens, tiens, on a déjà entendu çà !),
nous partons en direction d'un des plus beaux site de l'Attique.
Après avoir passé le long de
nombreuses plages bien occupées par les Athéniens, nous arrivons au
Cap Sounion.
Depuis déjà bon nombre de virages,
nous apercevons le temple de Poséidon, bien campé sur son rocher
comme une vigie à la pointe sud de l'Attique : 15 colonnes
doriques s'élèvent au dessus de la mer (444-440 av. JC) sur un site
grandiose.
Pas merci Mumu, nous décidons cette
fois de payer l'entrée, il le faut bien de temps en temps pour
participer à l'effort de préservation de ces sites.
A l'entrée, un groupe d'une quinzaine
de perdrix nous accueille. Ah ! Jacky si tu avais été là ,
elles n'auraient pas fait long feu ! Pan...Pan...
Le temple de Poséidon |
Vue panoramique du cap Sounion |
Colonnes Doriques du temple (Notez : la base est plus large que le haut, amplifiant la sensation de finesse et de hauteur) |
En fin d’après-midi, nous rejoignons
un lieu pour la nuit déjà repéré : la plage de Legréna.
Il n'est pas trop tard, l'occasion pour
Volga et Siegfried de prendre un bain avec masque et tuba qui
permettront de côtoyer une seiche (observation mutuelle!) et
quelques poissons multicolores.
En tenue de plongée... |
Le vent souffle en rafales mais ne nous
perturbe pas trop, à part les nuées de poussière et de sable qui
réussissent à s'introduire dans le « camion ».Nous
faisons connaissance avec des camping caristes morbihanais qui font
le tour du monde.
Samedi 16 Juin – Plage Légréna – Port d'Arlaki – 57 km – Max : 40° malgré le vent.
Avant d'arriver à Lavrio, Thérèse
s'étonne de voir dans le ciel un sombre nuage. En fait, il s'agit
d'un feu qui, nous l'apprendrons plus tard, dévasta l'endroit ou
nous avions passé la nuit et qui nécessita l'évacuation des
habitants alentour jusqu'au cap Sounion !
En arrivant à Lavrio, nous longeons
les mines argentifères (484 av JC, fermées en 1981) qui
contribuèrent à la puissance d 'Athènes : frapper
monnaie et financement des grands travaux de Péricles.
En continuant notre route, nous
apercevons une église qui évoque le paysage des îles grecques.
Santa Maria est perchée sur un éperon rocheux au dessus de la mer
et de deux petites plages. Battue par le vent et les embruns, Thérèse
a failli s'envoler !
En passant à Markopoulo, nous faisons
une halte à la boulangerie ΔΑΡΕΜΑ
dont la spécialité est un petit sablé dont un des ingrédients est
surprenant. Ce sera la question du jour :
Question du jour : Nom et l'ingrédient original de ces biscuits à la forme très évocatrice ! (Le décor est signé Renée et Catherine pour l'assiette !) |
Nous
n'en rapporterons qu'à ceux qui répondront correctement, s'ils
n'ont pas été mangés d'ici notre arrivée !
Nous
voici au port d'Arlaki, pour passer la nuit.
La
mer est déchaînée, le vent souffle toujours en fortes rafales.
Thérèse
passera une très mauvaise nuit, il faut dire que le « camion »
est secoué comme un shaker donnant plus l'impression d'être en mer
que sur terre. Ce n'est que vers 3h00 que Thérèse trouvera le
sommeil, s'étant fait une raison !
Dimanche 17 Juin - Port d'Arlaki – Plage Artemis (prés de Rafina) – 25 Km - Max : 40° (Le frigo a des faiblesses!)
Ce
matin le réveil n'est pas trop douloureux pour Thérèse mais le
vent est toujours là.
Grande
journée, elle décide d'aller se baigner. 20 mètres, plus loin une
dame âgée, pliée en deux, traîne son sac de bain par terre. En
bon « scout », nous lui proposons de l'amener jusqu'au
banc. Surprise, elle nous répond en français avec un accent grec
prononcé.
Elle
nous demande si l'on peut l'aider à se baigner.
Et
nous voici tous les 3 à faire trempette dans 1 mètre d'eau. Lors
d'une longue discussion (toujours dans l'eau), nous apprenons qu'elle
a été successivement professeur de grec, latin et français,
décorée des palmes académiques. Carrière passée avec son mari en
Afrique (Ghana et Nigéria) durant 42 ans. Nous apprendrons plus tard
son âge : 90 ans !
Jean-Paul et Nadine nos "escargots bretons" |
Une
heure après, notre bain est interrompu par un camping car qui ne
nous est pas étranger : ce sont nos morbihanais
tourdumondiste ! (le site de Nadine et Jean- Paul :
http://www.escargot-breizh-worldtour.com
).
Après
avoir raccompagné Julia, notre nonagénaire, à l’arrêt de bus,
nous repartons à l'eau avec nos bretons.
Nous
voici alors interpellés en anglais par une grecque qui nous
conseille de nous enduire la peau avec la boue (« vaseuse ! »)
locale. Elle fournit même le pochon à Siegfried pour aller en
chercher.
Une cure de jouvence...de |
Ce
sédiment semble avoir des propriétés bénéfiques pour la peau et
la santé.
Les
allemands auraient même affrété un avion pour en ramener dans les
Spa germaniques (à 100€ la séance).
10
minutes plus tard :nous sommes tous les quatre « tartinés ».
Même Thérèse n'hésite pas...Que ne ferait-on pas pour rajeunir ! |
20
minutes de « séchage » (obligatoire), nous revoilà dans
l'eau pour enlever la carapace.
Même
après une douche à l'eau douce, l'odeur nauséabonde persiste. Nous
la traînerons le reste de la journée. Jean-Paul en aura même des
boutons !!!
Nous
nous quittons vers 19h30, Thérèse ne voulant pas revivre les affres
de la nuit précédente.
25
km plus loin, nous nous garons sur la plage d'Artemis, encore bien
animée en ce dimanche soir.
Pour
connaître le résultat des élections de France...et en Grèce, nous
mettons la télé quand un grand coup de vent fait plier la parabole.
Voici Siegfried rendut (difficilement) sur le toit : la parabole
est HS !
Lundi 18 juin - Plage Artemis – Camping Athènes – 77 km – Max : 34°
Nous
devons rentrer sur Athènes (à 20km) pour essayer de réparer les
dommages causés par le vent..
Lendemain
d'élection...Pas de révolution ! Nous traversons
tranquillement la capitale.
La
responsable du camping est surprise de nous revoir et fait le
nécessaire pour trouver un dépanneur potentiel. Nous repartons au
plus vite vers l'un des seuls concessionnaires de camping car de
Grèce.
Le
premier diagnostic est peu encourageant : Les pièces
endommagées sont en alu : pas de possibilité de soudure.
Devons-nous
insister ? Pouvons-nous nous passer de TV pour les 2 prochains
mois. Devra-t-on louper la finale de la coupe d'Europe et les jeux
olympiques...Et le/la prochain(e) nominée au « perchoir » ???
Que de questions ?
Mais
l'isolement nous semble difficile à supporter...d'autant plus que
les accès Internet sont intermittents.
Notre
interlocuteur se démène avec les italiens (fabricant) pour pouvoir
commander les pièces de rechange. Ce n'est que vers 19h qu'il nous
rappellera pour nous confirmer la commande. Qui dira que les grecs ne
travaillent pas ( magasin ouvert depuis 8h00!).
Ce
soir, nous sommes tranquilles au camping pour vous envoyer ces
dernières nouvelles.
Le
vent s'est calmé mais nous sommes dans la cuvette d'Athènes. Il
fait encore 30° à 21h00.
Nous
commençons à vivre à la grecque : nous avons froid dès que
le thermomètre descend en dessous de 24°...Comment allons-nous
pouvoir envisager notre retour à l'automne ?!!!
Sieg
et Tété vous saluent
Les effets secondaires de la chaleur !
Je suis heureuse de vous avoir vu en video;en pleine forme malgré quelques soucis de camping car! Je crois avoir reconnu l'ex nageur de RDA... Je vous embrasse très fort et continue à suivre votre magnifique voyage...qui me fait toujours autant voyager Nathalie de remungol;)
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