Nous
profitons d’un ciel pluvieux pour (commencer à) rédiger ce deuxième message
andalou.
AAAHHHH !
J’entends déjà certains se réjouir des caprices de la météo, en disant
« Ils nous narguent tellement souvent avec leurs degrés au-dessus de la
moyenne et leur soleil qui ne semble briller que pour eux ! … Ils
n’ont que ce qu’ils méritent : une bonne saucée ! »… Nous ne
rentrerons pas dans la polémique stérile car…vous avez sans doute raison !
Il faut quand même reconnaitre que nous sommes venus par ici pour trouver un
peu de chaleur et de soleil qui nous a tant manqué cet hiver et que Thérèse
attendait avec impatience pour soigner ses douleurs. Si Jean-Pierre acceptait
de venir à cette époque c’était aussi pour éviter les grosses chaleurs de l’été
mais il aurait bien aimé enlever son polaire et son K-Way un peu plus souvent…
Enfin là, nous sommes un peu dans l’exagération, car si la chaleur n’est pas
forcément au rendez-vous nous avons quand même eu du soleil ; ce 10 avril étant la première journée de
pluie continue.
Finalement,
heureusement que la météo est changeante dans nos contrées et nous donne un bon sujet
de conversation et de discussion. Un couple d’anglais, présent dans la région
depuis Novembre dernier, nous a confirmé que depuis 10 ans qu’il passe l’hiver
en Andalousie, c’était le pire qu’ils ont vécu : « équivalent à
un hiver doux en Grande Bretagne » c’est dire ! Si le temps
d’Espagne se met à ressembler à celui d’outre-manche… M. Trump a des questions à
se poser sur ces affirmations concernant le changement climatique ! Enfin,
il pourra toujours dire « Vous voyez bien qu’il n’y a pas de réchauffement ! »
Après ce
préambule un peu long, revenons à notre expédition. Cette semaine nous a menés
de Grenade au Cap sud de l’Espagne face aux côtes marocaines. En partant de
Grenade, nous pensions faire halte à Malaga mais en ce week-end Pascal les Espagnols
sont aussi de sortie. Le premier où nous pensions nous poser est en réfection
(remise aux normes). Quel dommage ! Nous avions bien apprécié l’accueil
de la patronne anglaise l’an dernier, des parcelles bien délimitées et
propres... D'ailleurs, vu notre désarroi, elle vient à la grille pour nous
expliquer la raison de la fermeture temporaire. Nous décidons d’aller vers une
autre aire accueillant pas moins d’une centaine de camping-cars…pas vraiment
notre « tasse de thé » mais c’est la seule solution qui nous reste
pour pouvoir visiter Malaga sans être trop loin. Mais c’était sans compter sur
les autres camping-caristes qui ont eu la même idée : l’aire est
complète !! Après avoir déjeuné au bout des pistes de l’aéroport, nous
décidons de filer sur Marbella.
Nous
nous arrêtons sur un parking en bord de plage que nous avions eu l’occasion de
découvrir l’an dernier. Nous étions restés sur une image pas très
« excitante » de cette ville
balnéaire accueillant VIP, stars du show-biz espagnol… Mais comme le dit le
Routard : « Heureusement, au cœur de ce Béton-sur-Mer, il reste le
vieux Marbella ». Ce fut une réelle découverte, et nous étions passés à
côté la dernière fois. En effet, derrière ce front de mer bétonné, se cachent des
ruelles étroites qui nous font penser à celles des villages blancs que nous
allons découvrir plus tard. De petites places fleuries se dévoilent au détour
de nos déambulations, certaines plus touristiques que d’autres. Nous sommes
contents de notre visite, Danièle et Jean-Pierre reconnaissent qu’il aurait été
dommage de quitter Marbella sans avoir vu çà (ce qui nous était malheureusement
arrivé l’année précédente !)
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La place des orangers |
Nous
prenons à présent la route pour Ronda, plus haut dans les terres (740m
d’altitude). L’une des plus vieilles villes d’Espagne est non seulement connue
pour son Pont Neuf à trois arches (« El puente Nuevo ») qui enjambe
El Tajo et surplombe une faille qui sépare la ville en deux mais aussi pour
être le berceau de la tauromachie moderne avec ses arènes qui datent du
XVIIIème. C’est aussi une ville qui inspira Hemingway et Orson Welles qui
s’était lié d’amitié avec le grand torero Antonio Ordoñez.
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Arrivée sur Ronda |
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Devant les arènes |
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Certains sont même "statufiés" |
Nous
installons nos véhicules à la nouvelle aire de stationnement qui nous est
destinée. Heureusement que les grosses chaleurs ne sont pas là car les arbustes
de 30cm de haut auraient du mal à faire de l’ombre ! Mais l’aire est bien
aménagée et l’accueil sympathique. Nous partons à pied vers le centre-ville
pour découvrir quelques monuments dignes d’intérêt et surtout ces vues
magnifiques des différents belvédères qui jalonnent notre balade. En ce
dimanche de Pâques, la foule est dense et les cars de touristes asiatiques sont
bien arrivés ! Les quelques vues ci-dessous vous donneront une idée de
cette ville pleine de charme.
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De nombreux écrivains "romantiques" ont parlé de Ronda, les français ne sont pas en reste ! |
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Collégiale Santa Maria : là aussi, ancienne mosquée devenue cathédrale sous les Rois Catholiques |
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Le lustre brille de plusieurs milliers de diamants |
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Le clou de la visite : le Puente Nuevo (XVIIIème) |
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Certains touristes aiment se faire photographier devant... |
Notre
périple nous conduit ensuite vers un petit village blanc : Casares, pas
encore touristique mais qui semble le devenir de plus en plus à en croire
l’évolution par rapport à l’an dernier. Nous profitons d’une aire pour
camping-cars pour passer plusieurs nuitées. Jean-Pierre et Danièle en cherchant
du pain, « découvrent » les horaires d’ouverture des commerces
espagnols quelque peu différents de chez nous ! Ils doivent attendre 17h30 pour la réouverture
de la Panadéria ! Le lendemain, nous faisons tous les 4 un petit tour
« tout en montée » du centre historique dominé par le château
arabe dont le village a tiré son nom : Al-Ksar
(forteresse). Les falaises avoisinantes sont connues pour accueillir de nombreux
rapaces et vautours.
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Le ciel s'assombrit dans des ruelles pourtant si blanches |
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Vue imprenable jusqu'à la mer Méditerranée |
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Vrai nid d'aigle(s) où ... ils viennent se réfugier.. |
Nous
redescendons vers la côte sud pour séjourner à la marina de Linéa de la
Concepcion, face au « rock britannique » de Gibraltar. Après quelques
emplettes le premier jour et quelques tours de pédales l’après-midi, nous décidons
d’aller découvrir ce fameux rocher. Prévenus par quelques personnes rencontrées
au hasard de nos voyages et par différents guides, nous ne nous attendons pas à
découvrir une curiosité exceptionnelle. Effectivement, nous aurons l’occasion
de faire « LA » rue commerçante de long en large profitant de
l’occasion pour acheter quelques bouteilles hors taxes mais aussi quelques
paquets de biscuits et bonbons anglais dont Siegfried est très friand !
Des cochonneries, quoi ! Nous ne sommes ni vraiment en Angleterre ni
vraiment en Espagne…à Gibraltar ! N’ayant pas d’argent à blanchir, nous
reprenons la route vers la frontière en traversant une des curiosités locales
(il y en a bien une à part les singes qui vivent en haut du rocher) celle de la
piste d’atterrissage de l’aéroport qui est traversée par une route empruntée
non seulement par les véhicules mais aussi les piétons ! Lors du décollage
ou de l’atterrissage d’un aéronef la circulation est provisoirement stoppée.
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"Dieu est mon Droit" |
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Même les sujets non britanniques sont au garde-à-vous ! |
Le
campement à la Marina est tranquille et le site agréable.
Direction
la pointe extrême sud de notre continent : la ville de Tarifa. Souvent
ventée et paradis des surfeurs, c’est une ville qui dénote un peu. Petite
bourgade sympa sur laquelle le continent Nord-africain, tout proche, semble
avoir déteint. C’est non seulement la rencontre de deux continents mais aussi
de 2 mers : Méditerranée et Atlantique.
L’an
dernier nous avions été accueillis par un déluge de vent et de sable, cette
fois nous sommes sous de meilleurs auspices. Grâce à la présence de nos cousins
nous découvrons de nouveaux endroits, monuments et paysages. Comme nous le
savions déjà un peu, elle est bien agréable avec son côté « baba-cool »
donné par ces surfeurs qui ont pris racine (!) dans leurs camions fatigués
et rouillés !
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Un de ces nombreux patios toujours aussi fleuris et ouverts aux passants |
Le
second matin nous serons réveillés (à 8h00…quelle idée !) par un jeune
homme qui est en panne et qui doit, avec son ami, prendre le ferry pour Tanger
à 9h00. En voyant notre immatriculation du « 22 », ils ont pensé
qu’en tant que bretons endurcis nous pourrions aider nos compatriotes du…22. Et
ils avaient bien raison !!! En quelques minutes nous alignons notre
véhicule avec le leur (un vieux Mercedes digne de ceux environnant !) et
les pinces font le reste ! Et oui, ils avaient juste oublié d’éteindre
leurs phares la veille.
Sous une
météo des plus fraîches et instables, nous faisons une petite excursion sur le
site romain de Baelo Claudia (à Bolonia). Ce site antique nous rappelle nos
belles visites grecques ! Les vieilles pierres nous manquaient
presque ! Royaume du Garum (« Nuoc mâm » de l’époque à base des
intestins, têtes et déchets de poissons ayant des vertus contre la
putréfaction ! Miam !), cette région est effectivement connue pour ses
eaux poissonneuses en particulier le thon.
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L'aqueduc touché par un tremblement de terre |
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Les bacs à "Garum"...Il ne manque que l'odeur... |
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Le temple et la place du forum sur un fond de mer agitée |
A suivre...
Prochainement
sur votre écran : « La Belle … à Cadix »
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