Si nous tenons tant à vous faire partager ce lieu, c’est que
nous avons tous les deux trouvé un endroit sur terre où nous sommes heureux, en
paix avec nous-mêmes et avec la nature.
Mais je crois que vous l’avez compris dès notre premier
récit.
Dans « l’épisode » d’aujourd’hui, nous souhaitons
revenir sur le voyage qui en lui-même est une vraie aventure, et sur la vie au
campement dont vous avez eu précédemment un aperçu.
Malgré nos craintes d’avoir inconsciemment embelli nos
souvenirs, cette année, nous avons retrouvé les mêmes sensations que lors de
notre premier séjour il y a 5 ans.
Heureux de quitter la France en cette période hivernale,
après 5h de vol nous atterrissons dans la chaleur d’une nuit d’été dakaroise.
A l’aéroport, nous nous frayons un passage pour trouver la
sortie. Dakar est sans doute la seule aérogare où vos bagages passent au rayon
X à la …sortie :-)
Notre première soirée dakaroise...animée |
Arrivant à 21h, et les routes étant peu praticables à cette
heure tardive, Olivier avait fait le nécessaire pour nous réserver le coucher à
l’hôtel des Mamelles. La nuit sera courte car même si la fatigue était là, nous
finirons sur la terrasse à danser sur de la musique « techno ». Grâce
à un commentaire sur Tripadvisor, nous étions au courant que les jeudis soirs
de l’hôtel étaient des plus animés. Pas mécontents de se joindre à la fête,
nous commencions bien notre séjour sur la terrasse autour d’une chope de
«Castel ». A minuit et des « poussières », la sono laissa place
au bourdonnement de quelques moustiques égarés en cette période de saison
sèche.
Ravitaillement avant le départ |
Le lendemain, à 9h, le chauffeur nous attendait pour nous
emmener à Hakuna.
La sortie de Dakar, souvent embouteillée, est facilitée par la
construction récente d’une autoroute.
Nous regrettons un peu de ne pas traverser certains
quartiers animés et colorés de la capitale sénégalaise mais le gain de temps
est appréciable.
S’en suivra la traversée en pirogue, puis l’arrivée au
campement en calèche avec cette sensation de quiétude grandissante, notre
vitesse de déplacement ayant progressivement diminuée : avion, voiture,
pirogue, cheval…
A notre arrivée au campement, inquiets de savoir Olivier
absent pour des raisons personnelles, nous serons chaleureusement accueillis par
son ami, Ziad, qui sera à nos petits soins pendant plus d’une semaine. C’est
une vraie amitié qui s’instaurera entre nous cinq.
Moment de réflexion le matin, au réveil. |
Alors que le soleil se lève pratiquement invariablement vers
7h et qu’il se couche 12h plus tard, les journées sont rythmées par les repas
pris en commun sur de grandes tables encourageant la discussion et le partage.
Chacun se dévoue pour faire le service ! Ça aussi c'est la vie au campement |
Moussa et Bandia veillent à ce que personne ne manque de
rien. La nourriture est fraîche et équilibrée. Ici, aucun problème d’hygiène,
Olivier et son équipe y sont très attentifs.
La plupart des repas sont le fruit de la pêche d’Olivier, des
résidents que nous sommes ou à défaut des pêcheurs et fournisseurs locaux. En
cas de pénurie, il reste toujours les spaghettis bolognaises. Parmi les plats
les plus appréciés, notons : assiettes de crudités à base de noix de coco
et de carottes râpées, gambas à gogo (pêche locale), huîtres de palétuviers
gratinées et les poissons grillés arrosés de pili-pili (n’est-ce pas
Jackie ?) et accompagnés de brisures de riz parfumé ou de ratatouille
maison.
Avant préparation... |
Avant dégustation... |
Thiofs (ou Mérous bronzés) péchés quelques heures auparavant |
Thieboudienne : Plat national sénégalais...Un régal ! |
Ici, plus qu’ailleurs, on peut parler « de la mer à
l’assiette ».
Les huîtres de palétuvier |
Les huîtres de plus près ! |
Les huîtres gratinées prêtes à passer dans votre assiètte |
Autour d'une "Gazelle"... |
Pour les « Œnologues » que nous sommes !!! la
boisson la plus désaltérante restera l’eau minérale. D’ailleurs, Olivier
s’étonnera de notre consommation excessive de ce breuvage des plus naturel.
Nous avons cependant fait quelques entorses avec notre « Gazelle »
quotidienne, bière blonde locale.
Nous avons été aussi conquis par les confitures
« ZENA » de mangue, d’hibiscus, de goyave qui nous étaient servies au
petit déjeuner. Pour la petite histoire, ces confitures portent le nom de la
nièce de Ziad dont la famille est fondatrice de l’entreprise.
Certains d’entre vous se demandent peut-être à quoi
ressemble un campement. C’est une structure entre chambre d’hôte et camping
tournée prioritairement vers la pêche.
Les allées du campement |
Les blocs sanitaires |
La case à coucher |
Entretien du campement : Babou et son âne |
Sieste pour certains... |
Les journées au campement se dérouleront tranquillement. Les
premiers jours, vu la chaleur environnante (40°), nous ferons peu de choses,
cherchant plus à se reposer près du Siné Saloum en profitant du peu d’air, à
faire la sieste dans le hamac et à se baigner.
Sieste pour d'autres... |
Un autre endroit pour se reposer : les salons climatisés par l'air du large... |
Toutes les fins d’après-midi, les plus sportifs de l’Equipe
d’Hakuna viennent s’entraîner au bord de la plage.
Bandia et Abdou en plein effort
Apéro autour d'une assiette d'arachides... |
Le soir sera ponctué par un moment de détente consacré à la
dégustation des cacahuètes récoltées sur place accompagnées d’un petit
« apéro ».
Un autre ! autour d'un plat de coques...rigadeaux pour les bretons ! |
Cueillette du kinkéliba par les locaux... |
Après le dîner, nous nous retrouverons autour d’une tasse
de café ou de kinkéliba (infusion de feuilles d’un arbuste local)
Ceux-là n'ont pas tout compris...Ils ramènent les rameaux ! |
Une fois passée cette période d’acclimatation, nous
commencerons à sillonner les environs : balades le long du fleuve avec
approche de la faune alentour, marches dans la savane, balades dans le village
de Mar Lodj, promenade en calèche sur le « circuit des oiseaux », pêche
des coques dans le fleuve, des étrilles et des bulots dans la mangrove. Tout
cela, nous vous le ferons vivre la semaine prochaine.
A suivre...
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