lundi 28 mars 2016

Il fait bon vivre à Hakuna Matata

Si nous tenons tant à vous faire partager ce lieu, c’est que nous avons tous les deux trouvé un endroit sur terre où nous sommes heureux, en paix avec nous-mêmes et avec la nature.
Mais je crois que vous l’avez compris dès notre premier récit.

Dans « l’épisode » d’aujourd’hui, nous souhaitons revenir sur le voyage qui en lui-même est une vraie aventure, et sur la vie au campement dont vous avez eu précédemment un aperçu.

Malgré nos craintes d’avoir inconsciemment embelli nos souvenirs, cette année, nous avons retrouvé les mêmes sensations que lors de notre premier séjour il y a 5 ans.

Heureux de quitter la France en cette période hivernale, après 5h de vol nous atterrissons dans la chaleur d’une nuit d’été dakaroise.

A l’aéroport, nous nous frayons un passage pour trouver la sortie. Dakar est sans doute la seule aérogare où vos bagages passent au rayon X à la …sortie :-)

Notre première soirée dakaroise...animée
Arrivant à 21h, et les routes étant peu praticables à cette heure tardive, Olivier avait fait le nécessaire pour nous réserver le coucher à l’hôtel des Mamelles. La nuit sera courte car même si la fatigue était là, nous finirons sur la terrasse à danser sur de la musique « techno ». Grâce à un commentaire sur Tripadvisor, nous étions au courant que les jeudis soirs de l’hôtel étaient des plus animés. Pas mécontents de se joindre à la fête, nous commencions bien notre séjour sur la terrasse autour d’une chope de «Castel ». A minuit et des « poussières », la sono laissa place au bourdonnement de quelques moustiques égarés en cette période de saison sèche.

Ravitaillement avant le départ
Le lendemain, à 9h, le chauffeur nous attendait pour nous emmener à Hakuna.

La sortie de Dakar, souvent embouteillée, est facilitée par la construction récente d’une autoroute.

Nous regrettons un peu de ne pas traverser certains quartiers animés et colorés de la capitale sénégalaise mais le gain de temps est appréciable.

S’en suivra la traversée en pirogue, puis l’arrivée au campement en calèche avec cette sensation de quiétude grandissante, notre vitesse de déplacement ayant progressivement diminuée : avion, voiture, pirogue, cheval…

A notre arrivée au campement, inquiets de savoir Olivier absent pour des raisons personnelles, nous serons chaleureusement accueillis par son ami, Ziad, qui sera à nos petits soins pendant plus d’une semaine. C’est une vraie amitié qui s’instaurera entre nous cinq.

Moment de réflexion le matin, au réveil. 

Alors que le soleil se lève pratiquement invariablement vers 7h et qu’il se couche 12h plus tard, les journées sont rythmées par les repas pris en commun sur de grandes tables encourageant la discussion et le partage.

Chacun se dévoue pour faire le service ! Ça aussi c'est la vie au campement

Moussa et Bandia veillent à ce que personne ne manque de rien. La nourriture est fraîche et équilibrée. Ici, aucun problème d’hygiène, Olivier et son équipe y sont très attentifs.

La plupart des repas sont le fruit de la pêche d’Olivier, des résidents que nous sommes ou à défaut des pêcheurs et fournisseurs locaux. En cas de pénurie, il reste toujours les spaghettis bolognaises. Parmi les plats les plus appréciés, notons : assiettes de crudités à base de noix de coco et de carottes râpées, gambas à gogo (pêche locale), huîtres de palétuviers gratinées et les poissons grillés arrosés de pili-pili (n’est-ce pas Jackie ?) et accompagnés de brisures de riz parfumé ou de ratatouille maison.

Avant préparation...

Avant dégustation...


Thiofs (ou Mérous bronzés) péchés quelques heures auparavant

Thieboudienne : Plat national sénégalais...Un régal !

Ici, plus qu’ailleurs, on peut parler « de la mer à l’assiette ».

Les huîtres de palétuvier

Les huîtres de plus près !

Les huîtres gratinées prêtes à passer dans votre assiètte
Autour d'une "Gazelle"...
Pour les « Œnologues » que nous sommes !!! la boisson la plus désaltérante restera l’eau minérale. D’ailleurs, Olivier s’étonnera de notre consommation excessive de ce breuvage des plus naturel. Nous avons cependant fait quelques entorses avec notre « Gazelle » quotidienne, bière blonde locale.

Nous avons été aussi conquis par les confitures « ZENA » de mangue, d’hibiscus, de goyave qui nous étaient servies au petit déjeuner. Pour la petite histoire, ces confitures portent le nom de la nièce de Ziad dont la famille est fondatrice de l’entreprise.

Certains d’entre vous se demandent peut-être à quoi ressemble un campement. C’est une structure entre chambre d’hôte et camping tournée prioritairement vers la pêche.

Les allées du campement
Les blocs sanitaires

La case à coucher

Entretien du campement : Babou et son âne 



Sieste pour certains...


Les journées au campement se dérouleront tranquillement. Les premiers jours, vu la chaleur environnante (40°), nous ferons peu de choses, cherchant plus à se reposer près du Siné Saloum en profitant du peu d’air, à faire la sieste dans le hamac et à se baigner.


Sieste pour d'autres...
Un autre endroit pour se reposer : les salons climatisés par l'air du large...
Toutes les fins d’après-midi, les plus sportifs de l’Equipe d’Hakuna viennent s’entraîner au bord de la plage.

Bandia et Abdou en plein effort




Apéro autour d'une assiette d'arachides...



Le soir sera ponctué par un moment de détente consacré à la dégustation des cacahuètes récoltées sur place accompagnées d’un petit « apéro ». 


Un autre ! autour d'un plat de coques...rigadeaux pour les bretons ! 
Cueillette du kinkéliba par les locaux...



Après le dîner, nous nous retrouverons autour d’une tasse de café ou de kinkéliba (infusion de feuilles d’un arbuste local)


Ceux-là n'ont pas tout compris...Ils ramènent les rameaux !
Une fois passée cette période d’acclimatation, nous commencerons à sillonner les environs : balades le long du fleuve avec approche de la faune alentour, marches dans la savane, balades dans le village de Mar Lodj, promenade en calèche sur le « circuit des oiseaux », pêche des coques dans le fleuve, des étrilles et des bulots dans la mangrove. Tout cela, nous vous le ferons vivre la semaine prochaine.

A suivre...

vendredi 18 mars 2016

Partez vous ressourcer à Hakuna Matata (Sénégal)

Chers Amis,
  • si vous êtes un inconditionnel de la vie trépidante de la ville,
  • si vos activités favorites sont les sorties au cinéma, au théâtre ou au restaurant,
  • si votre voiture est indispensable à votre confort quotidien,
  • si vous suffoquez au-dessus de 22°,

Alors, ne lisez pas ce qui suit car cet endroit n’est pas pour vous !

Il n’est pas dans nos habitudes de vous narrer nos voyages « en différé » mais faute de moyens de communication « modernes » (informatique, wifi…), nous avons décidé de vous raconter notre dernier séjour en Afrique en quelques épisodes.

Nous ne pouvions pas ne pas vous faire connaître cet endroit du Sénégal où nous avons séjourné un mois en Février : le Paradis sur terre.


Situé à l’embouchure du Siné Saloum, sur l’île de Mar Lodj, à 160Kms de Dakar, pour y accéder il faut compter 2 h 30 de taxi brousse, ¼ heure de pirogue et ¾ heure de charrette tirée par un cheval à traverser la savane. Et là est l’éblouissement, l’arrivée au fameux campement qu’est HAKUNA MATATA. Nous vous promettons un dépaysement total.

Plus de voitures …

Transfert en pirogue
Puis la calèche...
Enfin arrivés !














Avec nos amis Patricia et Jackie...et le "petit chien" !
Durant plus de trois semaines, nous n’utiliserons que les moyens de transports locaux : la marche à pied, la calèche au rythme du cheval, le petit bateau d’Olivier et la pirogue.

Balade dans la savane
Promenade en pirogue

Olivier nous emmène dans son "petit bateau"

Dans le campement :

Les cases...: maisons à dormir...
  • une case rudimentaire au nom d’oiseau ou de poisson, nous sert d’habitation.
  • pour les commodités, les toilettes sont à proximité avec une chasse d’eau « sérère », comprenez un seau pour évacuation, les cabinets de toilette. Les douches sont depuis peu avec eau chaude. Tout cela est parfait quand il y a de l’eau … en fonction du bon vouloir du service des eaux.. Heureusement que le campement est pourvu d’une réserve pouvant pallier à ce manque …
La salle à manger en plein air
  • pour les repas, une salle commune mais quels repas excellents d’une extrême fraîcheur, (et pour cause pas d’électricité, heureusement un groupe électrogène fonctionnant de 19h30 à 23h30), à majorité de poissons (pêchés dans la journée), des gambas, des coquillages, des étrilles, des huîtres de palétuvier, des poulets des « bonnes sœurs », certaines fois un bon morceau de zébu.

Le matin, pas besoin de réveil. Les oiseaux sont là pour nous le rappeler. Nous ne pourrons pas citer tous leurs noms tellement ils sont nombreux : plus de 135 espèces répertoriés seulement dans le campement : les calaos, les tourterelles (pas celles de chez nous), les gonoleks, les tisserins (avec leurs drôles de nid), les rolliers d’abbysinie, les outardes, les engoulevents, les vanneaux armés, les perdreaux, les oedicnèmes et j’en passe, sans oublier les oiseaux de mer comme les hérons, les pélicans, les flamants roses, les courlis, les mouettes, les martins pêcheurs, les aigrettes, les balbuzards, etc, etc, etc, et nous en oublions.

Si votre ramage se rapporte à votre plumage...
"Le Phénix" de Marlodj : le Rollier d’Abyssinie
Un vanneau armé au "garde à vous"

Les tisserins prennent leur bain

Parlons aussi des innombrables crabes de terre, crabes violonistes qui sortent de leur cachette ensablée lors de la marée descendante, des mangoustes, des varans, des gros lézards.

Qu’avons-nous fait de nos journées nous direz-vous ?


Au petit jour
Le lever se fait au chant des oiseaux. Après le petit déjeuner avec confitures de mangue, de goyave, de bissap (hibiscus), nous partons pour une partie de pêche à la ligne au ponton, agrémentée d’une marche le long du Siné Saloum et dans les mangroves, de ballades en pirogue et dans le petit bateau d’Olivier, sans oublier la baignade matin et soir. Nous partirons aussi à la visite des villages alentours, des écoles et de la faune et de la flore (baobabs, anacardiers, kinkélibas, acacias, palmiers rôniers, palmiers cocotiers, palmiers à huile, fromagers, manguiers, papayers, hibiscus, goyaviers, eucalyptus, bougainvilliers, etc …), sans omettre la messe mémorable du dimanche.

Sortie colorée de la messe dominicale
Après le repas du soir et notre infusion de kinkéliba (avec ou sans rhum), nous rentrons fourbus et épuisés de tant de nature, ne parlons pas du soleil ! dans la nuit, nous aurons même l’occasion d’entendre le cri des chacals et des hyènes.

Au coucher..
Un endroit à découvrir en espérant qu’il puisse encore subsister quelques années car cela s’avère difficile pour Olivier, seul « grand Chef » du Campement qui doit, en plus de tout ce qu’il a à faire, se réserver une journée par semaine pour le ravitaillement.

Olivier, être d’exception, se montre aussi attentionné avec ses hôtes qu’avec son personnel qui le lui rende bien, personnel tout à fait agréable avec la clientèle.
En compagnie d'Olivier et son équipe :
à genoux (de gauche à droite) : votre narrateur, Abdou, Sékou, Fatou, Ousmane, Patricia (femme d'explorateur) - Debout (toujours dans le même sens !) : Bandia, Babou, Moussa, Olivier (farceur!), Alioune, Thérèse (femme de narrateur), L'EXPLORATEUR Jackie !!!

Les prochaines semaines, nous reviendrons vous narrez nos découvertes et surtout la paix et le bien être que nous avons retrouvés dans ce lieu d’exception.


Si ces quelques lignes vous donnent déjà envie d’en savoir plus et éventuellement d’y séjourner, continuez à consulter ce blog et allez sur le site d’Hakuna Matata : http://www.campement-hakunamatata.net/

Tableau de sable librement inspiré et réalisé par Tony

A suivre...