samedi 29 septembre 2012


NOS DERNIERES IMPRESSIONS

Avec un peu de retard ! Nous livrons notre dernier message sur ce voyage.

Du 3 au 7 septembre – Igoumenitsa – Nantes – 1643 Km

Avant d’embarquer, nous avons profité une dernière fois de ces magnifiques plages autour d’Igoumenitsa.



Dernier bain sur la plage de Drepano (Nord d’Igoumenitsa) 
Comme il se doit le Ferry est arrivé avec plus d’une heure de retard. Nous quittons la Grèce à la nuit tombée. Le bateau est beaucoup plus chargé qu’à l’aller (Rentrée oblige), mais à la grande surprise de Thérèse est qu’il ne coule toujours pas !


Arrivée du Ferry au soleil couchant 
La traversée de l’Italie se fait dans la foulée. Après avoir dormi au pied du Mont Cenis (côté italien) nous effectuons l’ascension le lendemain en espérant ne pas avoir à mettre les « chaînes » : il a neigé, il y a peu !


Au col du Mont Cenis
(16 semaines après notre premier passage !)
 
La fièvre Q a été vaincue !!!
Nous respirons ensemble le grand air du Mont Cenis
 
Le 7 septembre, nous sommes de retour à la maison. Le « home sweet home » est timide…Nous nous étions bien fait à notre maison ambulante (dite « le camion »). 

Merci à Vous connu(e)s, moins connu(e)s, inconnu(e)s,

Merci de nous avoir accompagnés durant ces 4 mois. Cela nous a permis de persister dans notre démarche d’alimenter le blog.

Le retour était prévisible, le soleil un peu moins, mais ne nous plaignons pas, nous avons pu recharger nos batteries pour l’hiver.

Quelques statistiques sur cette expédition :
  • 120 jours de voyage
  • 10 873 Km parcourus (dont 7 468 en Grèce)
  • Soit une moyenne de 70 km par jour (en Grèce)
  • Une moyenne de 47Km/heure (et oui, peu d’autoroutes et surtout un rythme « pépère » !)
  • 1 247 litres de gasoil consommés pour 1 873 € (soit 1,50€/litre en moyenne !) – Ca fait un budget !
  • Plusieurs dizaine de salades grecques et kilos de yaourts ingurgités !


Ce qu’il nous reste de ce long voyage :
  • Prioritairement, ce sentiment d’insécurité qui ne nous a jamais effleuré pour nous qui avons fait plus de 100 nuitées de « sauvage » ;
  • La gentillesse des grecs, leur serviabilité, leur disponibilité ;
  • La couleur de la mer, toutes ces plages idylliques accessibles au « camion » ;
  • Ces paysages contrastés aussi secs que verts,
  • Au détour d’un virage, ces nombreux troupeaux de chèvres et brebis ;
  • Ces sites, ne les oublions pas, qui nous ont fait remonter si loin en arrière.


Ce qui nous a étonnés :
  • Dès notre arrivée, cette conduite (mais nous nous y étions préparés …) un peu anarchique : la voie d’urgence utilisée comme voie de circulation. Il fallait mieux l’emprunter avec notre « camion » (une route à double sens se transformait en quatre voies !), ces feux de détresse utilisés à la moindre occasion, ces stationnements sur une, deux voire trois files ;
  • Ces conducteurs roulant sans ceinture de sécurité avec des enfants en bas âge sur leurs genoux (même tenant le volant) ou à côté du conducteur, la maman se retrouvant à l’arrière ;
  • Ces motos, ces mobylettes conduites sans casque ;
  • Ces coups de klaxon intempestifs ;
  • Ces décharges sauvages tout au long de la route (rien d’organiser, c’est bien dommage) ;
  • Ces bas-côtés non taillés réduisant les routes à une seule voie (il y aurait bien besoin de cantonniers !) ;
  • Ces fontaines,
  • Cette population dévidant des litres et des litres d’eau pour nettoyer ou rafraichir les façades et terrasses maisons, on ne sait ;
  • Ces récupérateurs de ferraille, ces vendeurs de pastèques et melons ou de chaises de jardin ou même de volailles vivantes, itinérants, en pick up, sillonnant tous les villes et villages appelant la population par haut-parleurs ;
  • N’oublions pas non plus de bon matin ces personnes à la retraite, chapeau vissé sur la tête, se rassemblant pour discuter en barbotant dans la mer des plus chaudes, et le soir à nouveau jusqu’à plus de 21 h ;
  • Les soirées des plus animées à compter de 22 h avec femmes, enfants, maris jusqu’à une heure avancée de la nuit (2 h du matin) ;
  • Ces innombrables « tabernas »  le long des plages qui n’en finissent pas d’être occupées du matin jusqu’au soir ;
  • Ces campings improvisés aussi bien en bord de plage qu’en montagne où l’on retrouve campeurs, dormeurs, caravaniers ;
  • Ces quelques manifestations bien tranquilles fortement encadrées par la police ;
  • Ces policiers à deux sur les motos (125 CC) contrôlant on ne sait quoi ;
  • Ces fortes côtes ou pentes ! à 10 % ! ;
  • Ces panneaux de signalisation tous tagués (avec le chiffre 7 ou 13 : pour le football, sport favori des grecs), sans oublier les coups de fusil tirés on ne sait pas pourquoi sur ceux-ci (des Corses ont dû passer par là !) ;
  • Cette écriture grecque difficile à déchiffrer sur la route (heureusement, le GPS était là !) ;
  • ...


TOUT CELA, c’est la GRECE … !!! 

Merci à tous ceux que nous avons rencontrés sur notre chemin et avec qui nous avons passé un bon moment, en particulier (par ordre d’apparition):
  • Hugo, le berger,
  • Benito et Vassiliki  du Pirée (et leurs enfants Maria et Dimitri et aussi Lila),
  • Marianna d’Athènes et ses amis,
  • Hélène du camping d’Athènes,
  • Nikos Kastrikis (dépanneur du « camion »),
  • Nadine et Jean-Paul, les « tourdumondistes »  morbihannais,
  • Julia, la baigneuse nonagénaire,
  • Daniel et Graziella de Diakofto et leurs amis allemand et grecs,
  • Didier et Pascale et leurs 4 filles : les Lot et Garonnais,
  • Robert et Marlène, les « naufragés de Turquie »,
  • Bernard et Dominique de Mystra et leur ami Christos (guide hors pair),
  • Spyros, restaurateur-hébergeur,
  • La famille belge de Metamorphosis,
  • La dame « aux figues » de Metana,
  • Philippe de Loutro Elenis,
  • Le jeune couple de normand rencontré au camping de Sikia,
  • Vassili, le joueur de flûte et Despina,
  • Le monsieur « aux pêches et nectarines » de Velventos,
  • Dimitri et Anna et leur petit Atlas (leur fils) de Vasilopoulo,
  • Georgio, vétérinaire à Arta.
  • ...

En vous nommant, ça fait du bien de repenser à chacun d’entre vous, même si nous n’aurons peut-être pas l’occasion de nous revoir.

Merci encore à vous tous qui nous avez suivis et animés le blog.


dimanche 2 septembre 2012


DE RETOUR EN EPIRE …

Plus de trois mois après notre arrivée, nous voici de retour en Epire. Nous retrouvons certains sites que nous avions vus « hors saison » et sous un autre ciel ; notre arrivée avait été effectivement pluvieuse ! Enfin…Tout est relatif !

La lumière a changé et celle de septembre n’est pas pour nous déplaire. Les parasols et les chaises longues des « Tavernas » ont envahi les plages…Ça, ça nous plait un peu moins !
Mais nous sommes heureux d’être de retour…Nous nous sentons un peu chez nous ! D’autant plus qu’il est toujours aussi facile de se poser pour la nuit (et la journée !)

Nous en profitons quand même pour découvrir de nouveaux endroits que nous avions ignorés lors de notre premier passage.


Lundi 27 Août – Vasilopoulo – Plage de Karavostassi – 120 km


Coucher de soleil (sur Corfou)
C’est le jour de notre précédent envoi. Après avoir pris notre billet retour à Igoumenitsa et déjeuné, nous nous sommes tout naturellement dirigés vers une plage qui nous avait bien plu lors de notre première nuit en Grèce : celle de Karavostassi, à Perdika (40 km au sud d’Igoumenitsa).



Mardi 28 Août - Plage de Karavostassi – 0 km


Ferry au large
La fin du voyage et des « grandes vacances » approchent, nous sentons de plus en plus le besoin de se poser. Non pas que l’on soit fatigué (!) mais plutôt parce que l’on sait que c’est bientôt fini ! Nous profitons donc encore un peu du soleil, de la chaleur (jusqu’à 32° le jour) et de la plage.
Déjeuner à la Taverne de « notre arrivée ». Les olives et le yaourt grec que Siegfried avait dégusté goulûment ont un peu moins de saveur ! Nous nous y sommes habitués et nous pouvons comparer !

Mercredi 29 Août - Plage de Karavostassi – Gramenitsa - 125 km

Au revoir petit coin enchanteur.

Nous avons décidé aujourd’hui de nous faire encore un site antique tant qu’on peut … : c’est KASSOPE. Le site est magnifique au milieu des pins, dominant le golfe d’Arta et la presqu’ile de Prévéza. Nous sommes subjugués par la situation et ne regrettons pas le détour.

Cette ville fut fondée vers le 4ème siècle avant JC    par les Souli (tribut locale). En 167, les romains obligèrent les habitants à la déserter (et en profitèrent pour détruire la ville !) pour aller peupler la ville nouvelle de Nicopolis.

Vue panoramique de Kassope

Bouleuthérion (hémicycle)

Stoa Nord (échoppes)

Ruelle pavée

Hôtel Public



La tondeuse utilisée sur le site !
A quelques 300 m à l’est, le monastère de Zalongo blotti sous les falaises sur lesqueles a été érigé un imposant monument  à la mémoire des 60 femmes souliotes (tribut locale) et de leurs enfants qui, par résistance aux troupes turques d’Ali Pacha,  se jetèrent dans le vide.

Nous resterons au pied des falaises, découragés par les 420 marches menant au mémorial !!


Mémorial...vu du bas !
Nous prenons la route vers Arta.

Le bivouac est décidé sur un grand parking derrière l’église de Graménitsa.

Nous discutons avec une bande de jeunes exerçant leur anglais débutant.

19 h, les cloches se mettent à sonner ! 19 h 30 aussi ! A 20 h : pas de cloche !! Nous en sommes soulagés. Elles nous laisseront tranquilles pour le reste de la nuit. Cependant, nous nous doutons bien que l’angélus du matin (7 h) nous servira de réveil !!

Petite chapelle derrière l’église
Comme d’habitude, la nuit tombée, le centre s’animera avec le va et vient des voitures, des mobylettes et des groupes de jeunes …

Il semble bien que nous sommes les premiers camping-cars à se poser dans le village. Nous avons l’impression d’être l’attraction du moment …

Jeudi 30 Août – Gramenitsa – Kronissa – 88 Km

Comme attendu, les cloches nous font sursauter à 7h, on se rendort mais rebelote à 7h30 ! C’est la fonction « Snooze » !

Le réveil-matin !
Thérèse aura le droit à un clin d’œil du pope qui emmène ses petits neveux (jumeaux) en voiture…sur ses genoux ! Devinez qui tient le volant ? …et ils ont moins de 4 ans !

Au programme : visite de la deuxième ville d’Epire : Arta.

Cette ville peu touristique nous permettra de nous replonger dans la vie quotidienne des grecs et des quartiers commerçants. Elle n’en possède pas moins quelques vestiges intéressants.

Mais dans quel pilier ?
Situé à l’entrée de la ville, notre première visite sera donc pour le Pont aux 4 Arches construit en 1612 par les turcs. Il est célèbre en Grèce et dans tous les Balkans pour sa légende : l’architecte, pour assurer la solidité du pont, qui s’effondrait sans cesse, aurait emmuré sa femme vivante dans les fondations !!


Pas étonnant que les architectes aient eu quelques problèmes...

La circulation n’étant pas très facile à Arta (beaucoup de sens interdit …), nous repérons sur le GPS un parking non loin du centre ville, et en plus en y arrivant nous découvrons qu’il y a « ombre ».

Nous partons découvrir le quartier commerçant et déambulons dans le marché couvert.

En faisant des emplettes dans une quincaillerie, nous en profitons pour leur demander « où trouver de bonnes olives ? ». Le magasin est en émoi et se mobilise pour chercher la jeune fille  de la maison qui est sensée parler anglais. Celle-ci semblant comprendre notre demande nous répondra constamment en grec. Si ce n’est un dialogue de sourd, cela y ressemble fort !! Nous finirons par comprendre qu’elle nous conseille de faire notre achat dans le supermarché Marinopoulos (CARREFOUR) du coin !!

Nous retournerons finalement au marché pour en acheter !

Arta est connue aussi pour ses innombrables églises byzantines du 13ème siècle. Nous en visitons trois qui valent le détour.

L’Agia Théodora avec son dôme unique et ses jolies fresques.

Agia Théodora
L’église de la Panagia Parigoritissa, joyau de la ville. Nous sommes émerveillés par l’étonnante élévation de la coupole avec la mosaïque représentant le Christ, réalisée par les meilleurs artisans de Constantinople, l’iconostase du 18ème représentant la vierge et le Christ.



Panagia Parigoritissa

L’étonnante coupole
L’église Agios Vassilios dont nous ne verrons que l’extérieur : carreaux de faïence se découpant sur le rouge de la brique avec mille arabesques.

Agios Vassilios
Nous finissons sur le golfe Ambracique (tuyau du Routard), à 1000 lieues de penser que nous pourrions nous garer si facilement !! Cette presqu’ile est la zone humide la plus grande de Grèce où nichent nombre d’oiseaux (entre autres des pélicans). Nous nous avançons jusqu’au bout de la presqu’ile, la mer des deux côtés.

Fin Août, nous sommes pratiquement seuls au bord du Golfe !! (hormis des surfers).

Nous faisons une petite reconnaissance du lieu. En nous dirigeant vers le port, Volga se fait agresser par un autre chien … Nous n’avons rien compris, elle non plus d’ailleurs.

Notre Bivouac à Koronissia

Le port
De retour au « camion », nous lui découvrons une belle entaille dans le dos. Nous verrons demain car nous avons prévu de sortir les vélos.

Vendredi 31 aôut – Koronissia – plage de Karavostassi – 91 Km

Ce matin, réflexion faite, nous préférons faire voir Volga à un véto et retournons donc sur Arta, ville la plus proche. Bien nous en prend : le vétérinaire est sympa et nous recevra de suite. Nous sommes rassurés.

Apprenant que nous sommes français, il nous entreprend sur ses dernières vacances (il y a 15 jours) à Paris et à Disneyland. Ravi de son séjour, il regrettera néanmoins le coût élevé de la vie : 2 € pour une bouteille d’eau, ici c’est moitié prix … même pour les touristes !

Nous repartons maintenant, sans oublier de faire un détour par le marché couvert pour achat de nouvelles olives, en quête de souvenirs à ramener. Pour cela, nous finissons à Parga, petite ville touristique vue à l’aller où nous trouvons notre bonheur !!

Il est un peu tard et notre choix pour la nuit (devinez ?) : la plage de Karavostassi !

Samedi 1er Septembre – Karavostassi – 0 Km


Cà y’est, nous sommes en septembre …

Aujourd’hui, Siegfried n’est pas très bien !! (maux de ventre). Heureusement, nous avions décidé de ne rien faire.

Journée au calme (quoique pas mal de baigneurs grecs …) entrecoupée vers 19 h d’une baignade !!

AUJOURD'HUI DIMANCHE, NOUS NOUS DISONS QUE CETTE FOIS C'EST BIEN FINI, NOUS FERONS NOS ADIEUX A LA GRÈCE DEMAIN SOIR.
Nous nous inquiétons un peu du "choc" que sera le retour !

RENDEZ-VOUS LA SEMAINE PROCHAINE POUR NOS DERNIÈRES IMPRESSIONS.

lundi 27 août 2012


NOUS PRENONS DE LA HAUTEUR…SUR LES MONASTERES « EN L’AIR »

Cette semaine, nous avons effectivement atteint des sommets !
Non seulement par la visite des météores, mais depuis une semaine nous sommes entourés de montagnes culminant à plus de 2000m, évidemment ce ne sont pas les Alpes mais plutôt les Monts « pelés ».

Nous avons aussi visité le site antique moins connu de Dodonne et nous avons peur que les vieilles pierres nous manquent dans les semaines à venir !

Trois mois après notre débarquement en Grèce, nous voici de retour à notre point de départ : le port d’Igoumenitsa. Ça sent la fin du voyage…Mais quel voyage !


Lundi 20 Août – Camping Kastriki – 21 Km

Pas de Grèce (continentale) sans Météores ! Thérèse fait remarquer que lorsqu’on évoque la Grèce, nombreuses sont les personnes qui vous demandent « T’as vu les Météores ? » : site emblématique de cette Grèce orthodoxe qui apparaitra même dans un « James Bond ».

Pour Siegfried, c’est la première fois, et c’est un émerveillement ! Comme lui avait promis Thérèse !!

Si l’intérieur des monastères est assez similaire quand on passe de l’un à l’autre, leurs localisations sur des pitons rocheux restent « vertigineuses » !

Les murs des églises sont couverts de fresques pas toujours du meilleur goût : beaucoup de sang et de tortures ! Il s’agit la plupart du temps de la fin tragique des Saints martyrs qui ont fini : décapités, pendus, égorgés, écartelés !!! Tout un programme et c’est en couleur ! Vous ne les verrez pas sur nos photos : appareils et caméras interdites !

C’est à partir du XIème siècle que les premiers moines s’établissent dans les Météores.

Mais plutôt que de grands discours voici une série de photos qui vous rappelleront sûrement quelque chose.

Nous commençons par les 2 monastères les plus visités : Le monastère du Grand Météore (ou de la Transfiguration : Métamorphosis en grec) et celui de Varlaam.

Le  Grand Météore
Une nouvelle vocation

Photo « volée » - fresques de l'église

Les cuisines du monastère

L’ossuaire

Vocation déçue…
Ce monastère n’accueille que des hommes !
  
Depuis longtemps nous n’avons pas entendu parler autant français. Si les touristes sont présents, Thérèse qui avait visité les Météores il y a quarante ans, au mois de mai, avait eu plus de monde !

Varlaam vu du Grand Météore
Au pied de Varlaam
Question de la Semaine :


Une petite pensée à nos amis œnologues…
Question subsidiaire de la semaine (tout le monde peut participer) :
Combien de litres (de vin !) pouvait contenir ce tonneau destiné à des moines assoiffés ?

Pour ceux qui s’inquiètent de savoir ce que sont devenus nos 6 kilos de pêches et de nectarines, qu’ils se rassurent : on a réussi à les « écouler » à une famille Montpelliéraine : nos voisins au camping. Ce couple avec 3 enfants a pu en profiter à plusieurs reprises et nous étions ravis de faire des heureux. Il nous reste encore 4 pêches en parfait état 10 jours après !

Mardi 21 Août - Camping Kastriki – Lac Aoos (ou Lac Pigon - Alt. 1349 m) – 80 km

Avant de partir, « Encore un petit coup de Météores ! », dixit Thérèse.

Décrit comme le plus « croquignolet » des monastères par le « Routard », Agios Nikolaos Anapavsas ne déçoit pas.

Petite chapelle creusée dans le rocher

Au pied du monastère




« Même pas peur ! » 
En partant, nous nous arrêtons sur plusieurs belvédères pour admirer le site.

Volga fait un tabac avec un car d’italiens et un couple de Hongrois. Elle sera mitraillée sur le sommet des rochers sur fond de monastères.

De là, nous apercevons les principaux monastères « en l’air »



Belle vue sur Roussanou et Agios Nikolaos

Vue panoramique

La star

Les stars…

Nous prenons la direction de Metsovo, qui nous fera revenir en Epire : région de notre arrivée. Nous nous retrouvons, sans le vouloir, sur l’autoroute qui n’a rien à envier à celle qui relie Lyon aux Alpes (dont le surnom nous échappe). Longs Tunnels et viaducs s’enchaînent.

Nous voici très vite rendus à notre destination, mais nous souhaitons trouver un endroit tranquille et frais pour nous poser. Direction la station de ski locale et c’est au bord du lac d’Aoos (ou Pigon) que nous arrêtons.

Mercredi 22 Août – Lac Aoos – 0 Km

Journée tranquille de repos ! Eh oui, nous en avons besoin !

Lecture, « vagabondage » en montagne pour Volga et Siegfried…

En cours d’après-midi, Thérèse est prise d’une peur-panique qui l’empêche de lire. Elle sent le « cramé » et voit à l’horizon des nuages de fumée ! Ne voyez aucun signe indien là-dedans mais elle est prise d’hallucinations : « le feu sera sûrement là d’ici quelques minutes !». 5 heures plus tard, nous ne voyons toujours pas les flammes !!!

Reconnaissons tout même que le feu a sûrement fait pas mal de dégâts dans le coin. Nous entendrons aux infos que plusieurs incendies importants ont ravagé divers coins de Grèce (iles et Nord-Est d’Athènes).

Pour ceux qui trouvent que le truc blanc au milieu fait tâche, c’est sûrement qu’ils sont jaloux de ne pas avoir un aussi beau camion!!!

Tous les instants de liberté sont bons pour chasser. 

Jeudi 23 Août - Lac Aoos – Lac de Ioannina – 69 Km + 10 Km à vélo


Après cette pause rafraichissante : 16° la nuit (nous avons dû ressortir la couette !), nous allons visiter le village montagnard de Metsovo.

Halte à la pharmacie, pour les dérangements intestinaux de Thérèse. Le détour en vaudra la chandelle. Sommes-nous chez le pharmacien ou chez le poissonnier ? Ici, on négocie tout : son ordre de passage, son ordonnance…Il suffit juste de crier un peu plus fort. Le pharmacien semble un peu débordé par la clientèle exigeante !
Il nous recevra gentiment et efficacement.

Le bourg bâti à flanc de montagne est présenté par le guide comme le Saint Moritz grec. Ne connaissant pas la version suisse, nous ne pouvons comparer.
Il est vrai que nous n’avons pas l’impression d’être en Grèce. Cependant, un air méditerranéen flotte quand nous arrivons sous les arbres de la place centrale où les anciens se retrouvent pour échanger et « jongler » avec leur komboloï.

Vive la FranSe : une sacrée réputation,
« Skiez bourré !» : les virages en S sont plus faciles à prendre !!!
Une boulangerie bien appétissante

A l’ombre du platane

Toits de Lauzes et mur en pierres
Le centre est frais (tout est relatif !) et ombragé. La place centrale est entourée de commerces de souvenirs divers et variés dont peu peuvent se vanter d’être locaux à l’exception des épiceries fines présentant des spécialités locales : fromages, vins, pâtes…

Pour la visite d’une des plus belles demeures du village, c’est raté ! Fermeture hebdomadaire le jeudi !

Nous repartons en direction de Ioannina où, grâce aux conseils de Nadine et Jean-Paul (vous vous souvenez…nos bretons « tour du mondiste »), nous nous posons au bord du lac pour les 2 prochaines nuits.

Piste cyclable au bord du lac
Bien situé, nous sommes à 1,5 km du centre.

Dans l’après-midi, nous enfourchons nos vélos et faisons le tour du centre historique en longeant les rives du lac particulièrement bien aménagées : piste cyclable.



Nous en profitons pour nous arrêter dans le vieux quartier commerçant mais à 18h, il est encore trop tôt, les rideaux métalliques ne sont pas encore tous levés ! Et oui, ici pour faire ses courses, c’est le matin jusqu’à 14h ou le soir à partir de 18h30. Nous décidons d’y revenir le lendemain.

Vendredi 24 Août - Lac de Ioannina – 0 Km + 10 Km à vélo

La veille, n’ayant pu visiter le cœur historique de la ville, nous rejoignons en vélo le Nord des remparts pour découvrir la mosquée Aslan Pacha (1618) transformée en musée municipal : les communautés grecque, ottomane et juive qui ont cohabité jusqu’au XXème siècle y sont évoquées.


La salle des prières
Ensuite, direction la citadelle qui abrite la seconde mosquée et le musée d’art byzantin. Passé la porte monumentale, nous trouvons face à nous la mosquée près de laquelle est enterré Ali Pacha assassiné non loin de là sur l’île Nissi Ionninon.
Celle-ci est notre prochaine destination, elle est située au milieu du lac à un ¼ d’heure de bateau.

la mosquée de la Citadelle

Le bateau-navette
Nous sommes transportés dans un autre temps avec ces ravissantes maisons blanches de pêcheurs aux toits de lauzes et ses monastères. Visite de l’un d’entre eux le monastère « Philanthropini ». Là encore pas de photos mais tout autant de scènes atroces dans la pénombre…nous sommes accompagnés par la gardienne des lieux qui ne fait rien pour égayer l’atmosphère !



le monastère « Philanthropini »

Petite maison de pêcheur
Nous vagabonderons en dehors des ruelles jalonnées d’échoppes très touristiques et peu typiques.

En longeant le bord du lac, nous nous étonnons encore une fois de la couleur de l’eau : aucune transparence et un vert « gazon » profond ! Nous soupçonnons les poissons, que nous avons vu sauter hors de l’eau, d’être en manque d’oxygène ! D’ailleurs la baignade y est formellement interdite ! Mais qui s’y risquerait ?

Ceci n’est pas un tableau d’art moderne,
seulement la couleur de l’eau

La preuve !
Nous rejoignons Ioannina pour aller déjeuner dans une psitaria (grill) : salade grecque, porc à la broche et côtelettes d’agneau au menu. Les assiettes étant bien garnies, nous rentrerons faire la sieste !

Sur le chemin du retour, Thérèse épate la galerie doublant sans aucune difficulté son mari à bout de force. Elle en épatera plus d’un ! Mais personne ne remarquera qu’elle avait mis le « moteur » du vélo électrique à fond !

Après un petit somme, nous reprenons nos 2 roues pour faire un peu de lèche vitrine dans les rues commerçantes. Thérèse est frappée par la densité de bijouterie dans la rue principale, c’est pire que la place Vendôme (la qualité en moins !) et comme sur celle-ci aucun prix n’y est affiché !

En bas, dans les quartiers de la vieille ville, se dégage un doux parfum oriental avec ces petites ruelles où les échoppes rappellent les « souks » et bazars. Rien d’étonnant à cela puisque la ville a été 400 ans sous la domination ottomane, en particulier du sultan Ali Pacha qui l’a fit prospérer, et n’a été reconquise par les grecs qu’en 1913.


Ruelle dans le vieux quartier commerçant

Etrangement, nous ressentons dans la population côtoyée une forte empreinte de cette domination ottomane.

Nuit un peu moins calme que la précédente : nous sommes vendredi soir et la fête bat son plein !

Samedi 25 Août - Lac de Ioannina – Vasilopoulo – 82 Km

Comme nous en avons pris l’habitude depuis notre mésaventure du Pélion, nous avons décidé d’aller passer ces 48h quelque part dans les montagnes…au calme.

Mais avant notre chemin nous mène au site antique de Dodonne à 20km au Sud de Ioannina.

Second oracle de Grèce après Delphes, Dodonne est un des plus importants sites antiques de l’Epire, restant étonnamment peu fréquenté. Il possède l’un des théâtres les plus imposants de l’Antiquité, plus vaste que celui d’Epidaure, permettant d’accueillir de 14.000 à 17.000 personnes.

Ici, se trouve le plus ancien sanctuaire consacré à Zeus. L’oracle était délivré sous un chêne sacré. Les prêtres interprétaient le bruissement de feuilles, le roucoulement des pigeons qui y nichaient et le son que produisaient des chaudrons que l’on frappait les uns sur les autres !

Contre la colline, les gradins d’un stade de 200m où se déroulaient les Jeux des Naïa.

Certes, moins impressionnant que Delphes (pour l’oracle), qu’Olympie (pour le stade), qu’Epidaure (pour le théâtre), il n’en reste pas moins un lieu de vénération important à cette époque.

Le théâtre


Le temple de Zeus et son chêne
(replanté après la seconde guerre mondiale)

Carnac ? ou les restes de la basilique ?
Pour ceux qui pensent que tout cela ressemble à un champ de cailloux, c’est vrai que ça nous traverse régulièrement l’esprit. Ce midi, les colonnes (ou ce qu’il en reste) de la basilique nous ont plus fait penser au champ de menhirs de Carnac ! Il faut parfois beaucoup d’imagination pour visualiser ces temples, stades, églises… à leurs plus belles heures.

Comme prévu, nous nous posons en début d’après-midi dans un coin de montagne décrit par l’un de ses habitants, Dimitris, comme étant au milieu de nulle part !

C’est exactement ce qu’il nous faut pour ce week-end et la rédaction du blog !

Dimanche 26 Août – Vasilopoulo – 0 Km

Encore une journée tranquille consacrée à l’écriture de notre voyage.

rédaction du blog « au cul du camion »
N’oublions pas dans la soirée la visite de Dimitris et de sa femme Anna et de son fils, Atlas. Lui est originaire du petit village. Ils nous quitteront vers 21 h 15, ce qui nous retardera quelque peu pour la fin du blog … enfin, les échanges entre « hommes » ne sont pas inintéressants non plus !!

A la semaine prochaine : LA DER DES DERS...Nous venons de prendre notre billet de traversée pour lundi prochain (le 3 septembre - 20h)  Bonne rentrée à tous !