jeudi 3 juillet 2014

Nous aussi nous promenons "nos poitrines sur les flancs de la Meuse…"

(Cf : Jacques Brel – « Un soir d’été »)

Chers amis, c’est avec un peu de retard que nous vous livrons nos dernières impressions de voyage. Non pas parce que ce que nous avons vu manquait d’intérêt mais plus en raison du manque d’inspiration. Il n’est pas toujours facile de faire ses devoirs…de vacances ! Il faut s’y mettre…Enfin, on y est !

Mardi 24 Juin – Launois sur Vence - 0 Km


« Journée repos ». Comme sur le Tour de France (le nôtre est tout petit), nous nous accordons des journées de pause. Le plus souvent pour rédiger le blog et faire de « l’intendance » !

Nous nous faisons un petit restau le midi, rien d’extraordinaire : juste le menu « ouvrier », cela nous évite de faire la cuisine ce midi.

Souhaitant vidanger nos eaux usées et faire le plein d’eau « saine », nous aurons bien du mal à obtenir un jeton, nécessaire pour faire fonctionner la borne. Il y a 2 dépositaires de ce « trésor » : le restaurant et l’Office du Tourisme. Le premier a été dévalisé : en possession d’uniquement 10 jetons, il les a vendus à des Hollandais quelques jours avant. Mais pourquoi ces camping-caristes avaient besoin de 10 jetons. 1 jeton = 100 litres d’eau ! A moins d’avoir un camion-citerne…certes petit ! mais quand même ! Quand la restauratrice nous précise que c’est pour beaucoup de Néerlandais la première halte en France nous comprenons alors que ces économes font le plein de jetons ici car, en effet, le prix de ces derniers peut varier d’un endroit à l’autre pouvant aller jusqu’à 5 ou 7 €. Ici, c’est pas cher : c’est 2 €. C’est comme si vous pouviez acheter des billets de 10 € à moitié prix !
Quant à l’Office du Tourisme les horaires d’ouverture sont « fluctuants » !

Enfin, nous réussirons finalement à obtenir 1 jeton qui ne nous servira pas à grand-chose puisqu’une fois introduit dans la borne, aucune goutte d’eau ne nous sera délivrée. Nous nous ferons rembourser.

Mercredi 25 Juin – Launois sur Vence – Charleville-Mézières - 24 Km

Avant de quitter Launois, nous faisons une halte à la brasserie (fabricant) locale « Ardwen »…Çà fait presque breton, vous ne trouvez pas, c’est sans doute ce qui pousse Thérèse à s’y arrêter !
Nous sommes accueillis par une jeune fille qui reconnaîtra assez rapidement être une stagiaire ! Nous sommes rejoints par le patron des lieux qui nous expliquera très gentiment l’histoire et le fonctionnement de la Brasserie. C’est un bon moment. Bien qu’étant plus amateur de vin que de bière, nous nous adaptons aux consommations locales et repartons avec quelques bouteilles…Plus 3 offertes par la maison.

Une des spécialités du coin...
Qu’Emmanuel et Elodie se rassurent (d’ailleurs peut-être plus Emmanuel), nous avons ramené un peu plus que des échantillons !
Peu de temps après, nous arrivons Charleville-Mézières.

Dans notre esprit, du moins dans notre inconscient…Est-il collectif ?)
Ce nom n’évoque pas vraiment un endroit romantique et poétique…Et pourtant, Arthur Rimbaud en est originaire et Charleville offre un certain cachet.
Une des maisons où vécu Arthur Rimbaud


Après s’être posé sur l’aire destinée aux camping-cars au bord de la Meuse, nous passons l’après-midi à déambuler dans la ville.

La Place Ducale est magnifique. Ceux qui nous ont suivi l’an dernier en Espagne pourraient presqu’imaginer qu’il s’agit d’une « Plaza Mayor » !!!

La place ducale de Charleville-Mézières
De la place Ducale, nous apercevons une foule importante dans la rue principale et piétonne du centre-ville, Thérèse pense alors qu’il s’agit sûrement d’une fête ou d’un défilé…Mais en nous rapprochant, nous comprenons alors qu’il s’agit du premier jour des soldes !
Pas de fête…sinon celle des prix ! Siegfried qui désespérait d’emmener Thérèse faire du shopping ! Sans le vouloir nous y sommes ! Cependant à la fin de la journée, seul Siegfried aura acheté 2 T-shirts !

D'autres curiosités :
La Meuse serpente dans Charleville

Charleville abrite aussi l'Institut
International de la Marionnette (ESNAM)
sur lequel est adossée cette
horloge du grand 
marionnettiste

Toutes les heures les portes s'ouvrent et laissent
apparaître une des 12 scènes de l'histoire































Ici un combat contre les Sarrasins
La journée se termine devant France-Equateur - C’est encore du foot !

Jeudi 26 Juin – Charleville-Mézières –Bogny sur Meuse - 19 Km + 14 Km à vélo


A partir de là, nous allons longer la Meuse pendant près d’une semaine. Nous sommes attirés par cette vallée de la Meuse qui remonte jusqu’à Givet, poste frontalier avec la Belgique. En regardant la carte de France, nous découvrons alors que ce « territoire » qui va de Charleville-Mézières à Givet ressemble à une « verrue » au Nord de la France ! Non, je ne suis pas en train d’insulter les habitants du coin juste une constatation « cartographique » ! D’ailleurs, le pays est très beau.


Depuis quelques années, une piste cyclable de 83 km relie les 2 villes : « Travelling unique au long des crêtes et des jolies courbes du val d’Ardenne » (Michelin).
Les bords de Meuse à proximité de Monthermé
Après s’être posé au bord de la Meuse à Bogny, nous prenons nos vélos pour rejoindre Monthermé par la piste cyclable. Un aller-retour de 14 km sur du plat…et pour certain avec l’assistance électrique ! Moment bien agréable en cette fin d’après-midi. Nous avons aussi repéré à Monthermé un endroit pour poser le camion demain.
Monthermé par la piste cyclable...

Vendredi 27 Juin – Bogny sur Meuse – Monthermé - 57 Km


Bien que les 2 villages ne soient éloignés que de 7 kilomètres, nous en ferons plus de 50 aujourd’hui. Le guide de « La France des routes tranquilles » en main, nous suivons « Les belvédères de l’Ardenne française ».
Les plus spectaculaires de ces belvédères pour le panorama qu’ils offrent sont sûrement ceux de la Longue-Roche et de la Roche à Sept-heures qui dominent Monthermé et un des plus beaux méandres de la Meuse. Admirez par vous-même :
Les méandres de la Meuse à Monthermé

Panorama du Belvédère

Le transport fluvial est encore important
surtout avec la Belgique
Nous pénétrons dans la forêt dense par une route forestière bien étroite et une Thérèse qui serre les f…. quand elle ne s’exprime pas oralement par des gémissements peu compréhensibles mais dont la signification n’échappe à personne…
Un chemin pédestre nous mène aux éboulis rocheux du Roc de la Tour. 

En redescendant dans la vallée, nous découvrons les rives paisibles non plus de la Meuse mais du Semoy, son affluent. Les paysages sont vallonnés et paisibles. On imagine très bien y rencontrer le « Dormeur du val » au détour d’un virage. 

La vallée du Semoy
Nous finissons donc notre tour à Monthermé où nous passerons la nuit sur une aire bien aménagée mais un peu peuplée ! Vous imaginez une vingtaine de camping-cars rangés en rang d’oignon… Ma foi ! Nous ne sommes là que pour une nuit.
Nous profitons de la vue sur la Meuse ainsi que des canards, cygnes et oies Bernache qui viennent quémander un bout de pain.


Le cygne "gonfle" ses plumes pour faire fuir les "concurrents" ...
Nous avons bien fait de nous poser de bonne heure car le tonnerre gronde et nous finirons la journée sous la pluie.

Samedi 28 et dimanche 29 Juin – Monthermé – Haybes - 34 Km


Le week-end s’annonçant pluvieux…pas uniquement dans les Ardennes, nous décidons de passer les 2 jours dans le petit camping municipal de Haybes . Ce village martyr de la guerre 14-18 est lui aussi sur le bord de la Meuse, mais nous en profiterons peu car la pluie ne cessera de tomber pendant les 2 jours. A part une escapade de Siegfried en vélo au village voisin de Fumay pour le ravitaillement, nous passerons cette fin de semaine enfermés devant la TV ! : foot, Wimbledon… aussi l’occasion de voir un film que l’on avait emporté « La part des anges » du britannique Ken Loach et le lendemain « le discours d’un roi » sur Channel 4 (grâce à la parabole et au satellite britannique).

Nous profitons aussi de la machine à laver du camping pour faire 2 lessives. Mais comment faire sécher ce linge ? C’est là que le génie de Siegfried intervient ! Il transforme la salle d’eau en buanderie-séchoir : quelques fils tendus en travers, un chauffage mis à fond…et les T-shirts  mettront à peine 2 heures à sécher. Inutile de dire que l’air de la salle d’eau est irrespirable bien que les fenêtres soient grandes ouvertes !

Lundi 30 juin – Haybes – Sedan - 103 Km


Aujourd’hui, le temps est redevenu plus clément. Ce n’est pas encore le grand ciel bleu qui ne nous avait pas quittés depuis 3 semaines, mais il ne faut pas se plaindre. Nous mettons le cap au Nord toujours en longeant la Meuse jusqu’à Givet. Peu avant midi, nous faisons, à pied, un tour du centre qui ne nous emballe pas plus que ça. Il faut dire qu’on est lundi (commerces fermés) et à l’heure du repas !


Elle est dominée par un fort Vauban mais ce dernier ne s’arrêta pas à planifier le fort, il bâtit aussi l’église dont le clocher inspira Victor Hugo qui, semble-t-il, appréciait peu ce monument : « le grave architecte a pris un bonnet carré de prêtre ou d’avocat, sur ce bonnet il a échafaudé un saladier renversé, sur le fond du saladier il a posé un sucrier, sur le sucrier une bouteille, sur la bouteille un soleil emmanché dans le goulot par le rayon vertical inférieur, et enfin sur le soleil un coq embroché ». Et voici ce que cela donne ! Faites-vous votre opinion !

Eglise "Vauban" de Givet...Peu appréciée par Victor Hugo !
Nous redescendons ensuite sur Sedan par les routes belges. Une priorité ce soir : arriver avant 18 heures à notre aire de stationnement nocturne la France joue contre le Nigéria ! Nous nous installons à deux pas du centre-ville, au pied du château. Ce n’est pas forcément génial pour les bêtes mais au moins nous n’aurons pas à aller loin pour visiter le centre.

Nous sommes garés au pied du château !
La France a gagné, quelques coups de klaxon mais pas de débordements !!! Nous nous endormons tranquillement après la défaite de l’Algérie.

Lundi 30 juin – Haybes – Sedan - 103 Km


Je ne sais ce que Sedan évoque pour vous, pour moi c’est un haut lieu de la guerre 14-18 (« la percée de Sedan » par les troupes allemandes en 1940) et plusieurs finales de la Coupe de France contre le FCNA (Nantes-Atlantique) évidemment c’est un peu éclectique et pauvre !

La Meuse (toujours et encore...) : l'eau indispensable
à la teinture  des tissus.
Nous découvrirons au travers de notre visite que ce fut aussi une des capitales de la draperie et de la dentelle, une tradition qui subit un coup sensible lors de la révocation de l’Edit de N… Je vous laisse deviner…L’Edit de NANTES ! Les protestants étaient en effet à l’origine de cette « industrie » prospère.

L’adjectif « sedan » semble encore être utilisé dans la langue anglaise pour désigner par exemple une voiture aux finitions irréprochables : « sedan car » en souvenir de ses tissus de grandes qualités. Mais arrêtons de parler « chiffons ».

Une touriste équipée de son audioguide...
Sedan possède aussi le plus grand château fort d’Europe. Certes, remanié à plusieurs époques comme la plupart de ces constructions du Moyen-âge, il est très bien conservé et la visite, très pédagogique, permet de nous remémorer nos cours d’histoire sur cette période : ponts levis, mâchicoulis, arbalètes, armures… C’est aussi dans cet édifice que naquit un des grands militaires que fut Turenne dont la ville s’enorgueuillit.

Un château fort comme on les aime !


La salle de garde


Préparation des armes à feu


La cour intérieure 
Nous avons été contents de consacrer une journée à cette ville qui, bien que très endommagée par les conflits de 1870 et 1940, conserve une âme qui nous a bien plu…




Réponse à la question de la semaine dernière était :


Robert de Sorbon, 1201-1274, chanoine et théologien, fondateur de la Sorbonne comme le prouve cette pancarte !



BRAVO à Claude R. , mon papa, qui, il faut le reconnaître, avait un peu moins de mérite que les autres puisqu’il y enseigna pendant plusieurs décennies ! BRAVO aussi à Geneviève Y. qui, à peine débarquée des Baléares, s’empressa de nous envoyer sa réponse.

Je vois que mes gâteaux bretons font des adeptes…avant même de les avoir goûtés !!! Pas de question pour cette fois. A la semaine prochaine…Si vous le voulez bien !

mardi 24 juin 2014

Après la tournée des Bar(s) et celle des églises, nous faisons de grands sauts dans l’Histoire.


Ce fut Bar sur Seine, Bar sur Aube et plus récemment Bar le Duc. Notre chemin nous a aussi amené non pas à faire la tournée des Ducs (de Bar !) mais celle des églises à pan de bois dans le pays de Der.

Difficile de ne pas évoquer la 1ère guerre mondiale dans cette région des Ardennes, mais d’autres aussi y ont laissé leurs traces tel qu’un ado nommé Bonaparte et un celte du nom d’Attila, sans oublier La Révolution avec Dumourriez et Kellermann à Valmy et Louis XVI à Varennes.

Mardi 17 Juin – Mesnil Saint Père - Radonvilliers – 77 Km


Après avoir « tourné » autour, nous décidons de nous diriger vers Troyes. Comment évoquer Troyes sans parler de la zone commerciale dédiée aux magasins d’usines mais, Siegfried ayant déjà du mal à emmener Thérèse faire du shopping en temps ordinaire, imaginez aujourd’hui l’entrain de cette dernière à l’idée de passer sa journée à courir d’un magasin à l’autre ! « Non, décidément, je ne pourrai pas l’habiller pour cet hiver » se dit Siegfried…

C’est donc le centre-ville qui attirera notre attention…Et ce sera une belle découverte. Comme souvent avec le camping-car, lorsque nous nous approchons des centres urbains, nous devons trouver à nous garer avec un engin qui fait plus de 7 mètres. Heureusement, grâce à une base « spécial CC », notre GPS nous dirige vers le grand parking du Parc des Expositions à deux pas du centre historique.

Dès nos premiers pas, nous sommes surpris par le nombre de maisons anciennes à pans de bois. Nous déambulons pendant plusieurs heures dans ces rues et ruelles telle que la rue du Chat, que nous avons loupée une première fois tant elle est étroite. L’église Saint Pantaléon et la Cathédrale retiennent notre attention.

Saint Pantaléon ( XVIème s.)

Une vierge de douleur dont le style est
reconnaissable (voir dernier article)


Le pôle Emploi local...Ici il y a du travail pour tous !

la tourelle des Orfèvres (XVIIème)
Une bien étrange sirène...

La rue du Chat

La Cathédrale St Pierre et St Paul
(XIII-XVIIème s.)

La nef de la Cathédrale

En cette fin d’après-midi, les terrasses sont pleines et il règne une atmosphère jeune et animée. Nous sommes sous le charme de cette ville que nous imaginions, pour je ne sais quelle raison, plus austère.

Nous repartons toujours plus vers le Nord-Est afin de trouver un endroit calme pour passer la nuit. On ne pouvait trouver plus calme…
Merci Jacky pour ce tuyau : une petite application qui fonctionne sous Android et qui collectionne les bons tuyaux pour les camping-cars : emplacements pour passer la nuit, aires de services, aires de pique-nique…Son nom : Park4night. A conseiller à toute la communauté camping-cariste ou presque… car les coins tranquilles risquent de de plus le rester !

Nous voici donc posés à Radonvilliers. Ne cherchez pas trop sur la carte, nous sommes à une quarantaine de kilomètres à l’Est de Troyes.

Mercredi 18 Juin – Radonvilliers – 0 Km + 13km à vélo


Seuls, nous prenons nos aises...
Nous sommes ravis d’être seuls sur ce parking à deux pas d’une piste cyclable. Chien et chat gambadent en toute liberté…ou presque… Dolly est affublée d’une laisse qu’elle tire derrière elle afin que nous puissions la récupérer plus rapidement…Une balise Argos serait peut-être plus efficace…mais cela nous rassure et Dolly peut se balader seule, ce qu’elle fait sans s’éloigner trop du véhicule.
Vient se rajouter à la « ménagerie », un cheval dans le champ d’à côté qui est attiré par notre présence. La cohabitation est des plus pacifique !

En arrivant hier soir, nous avons traversé un village se nommant Brienne le Château mais celui-ci ne s’est pas toujours appelé comme çà…Ce fût à une époque Brienne-Napoléon…

Nous partons donc à vélo découvrir les raisons de ce nom. Après la piste cyclable, nous traversons le village de Dienville en plein travaux. Thérèse peste contre les poids lourds qui effectuent des vas et viens et contre la route toute défoncée. Déjà que ce n’est pas facile de tenir sur 2 roues… En arrivant à Brienne, nous tombons sur l’Office du Tourisme qui fait aussi musée…Musée ? Musée…Napoléon ! A 2€ l’entrée, nous cédons à l’appel de l’Histoire !

Statue du jeune Bonaparte
devant l'Hotel de Ville
Sans doute peu d’entre vous savent que le jeune Bonaparte passa 4 ans de sa jeunesse (10 à 14 ans) dans cette école militaire dont l’une des exigences pour y rentrer était de parler français ! Or, notre futur empereur des français ne parlait qu’un patois Italien puisque la Corse avait été récemment récupérée par la France. Avant de faire ses classes à Brienne, il dut passer par une école d’Autun pour améliorer son français. A 10 ans, il eut semble-t-il bien du mal à s’intégrer. Ses camarades l’avaient surnommé « le Paille au Nez », non pas pour sa pilosité abondante à cet endroit mais, en raison de son prénom bizarre qu’il prononçait à l’italienne « Napoleonné ». Son air sombre, son attitude fière et son caractère susceptible lui permettent de se faire respecter…Elève très moyen, il se distingue cependant en mathématiques et exercices militaires (!).
Il repassera à Brienne en 1814 pour repousser les Prussiens et les Russes à Bar sur Aube.
Sur l’île de Ste Hélène, il écrira « Pour ma pensée, Brienne est ma patrie ; c’est là que j’ai ressenti mes premières impressions d’homme ».

Il lèguera 1.200.000 francs de sa fortune personnelle à la ville ; somme finalement versée par Napoléon III et qui servit, entre autre, à la construction de l’Hôtel de Ville.

Voici donc un passage de la vie de Bonaparte que nous ignorions…Vous aussi…peut-être ? !

Nous poursuivons la visite du village à vélo avec une superbe halle du XVème, un château (non visitable…ou alors pour de moyens ou longs séjours : c’est l’hôpital psychiatrique…), une église, et bien sûr la fameuse mairie.

Le château...psychiatrique...

Les magnifiques "grisailles" de l'église

L'arche de Noë
Nous rentrons déjeuner au camion et passons une après-midi tranquille.
Siegfried s’éclate en regardant le meeting de Royal Ascot (ce sont des courses hippiques ! pour les non-initiés…) retransmises sur les chaines britanniques et le foot !

Jeudi 19 Juin – Radonvilliers – Chatillon sur Broué (Chantecoq) - 121 Km


Nous voici repartis vers le Nord, sans de destination précise. En traversant la ville de Montier en Der, nous décidons de faire un arrêt à l’Office du Tourisme. Et là commence un rallye et une course contre la montre !
L’hôtesse nous présente les attraits touristiques du Pays du Der (le chêne en celte) et nous recommande particulièrement le circuit des églises à pans de bois et vitraux exceptionnels.
Montier en Der abrite aussi un haras National. Siegfried, en tant que turfiste invétéré, ne peut résister à cette visite mais elle n’a lieu que l’après-midi.

Après un rapide tour du bourg et de l’ancienne abbatiale bénédictine, nous entamons notre tour des églises.

Vue sur l'ancienne abbatiale bénédictine
Le Chœur gothique du XIII ème s.

Nous voici partis pour plus de 60 Km, des vitraux plein les yeux et des bâtisses étonnantes.

Plus que de longs discours, voici le parcours et quelques images.
Allergiques aux clochers s’abstenir !

St Rémy à Ceffonds
Ceffonds - Vitrail du XVI ème s.
Ceffonds - Détail d'un des vitraux

Puellemontier - N.D. de la Nativité
Puellemontier - Vitrail
Lentilles - église à pans de bois
Lentilles - Intérieur de l'église
Chavanges
Chavanges - vitrail du XVIème -
Thomas ne crois que ce qu'il voit !


Bailly le Franc

Bailly le Franc
Bailly le Franc
Bailly le Franc - Une pieta

Notre circuit sera interrompu par un retour à Montier pour la visite du Haras (entre 15h30 et 16h30).


La première cours du haras dans les anciens bâtiments de l'abbaye

Cheval de trait ardennois rentrant du manège

Ici Siegfried... joue les vedettes...

Siegfried en personne...






















Reprise du « rallye des églises » de 16H30 à 19h30 !

Joncreuil - Ne remarquez vous rien ?
Non ce n'est pas la question de la semaine...
Cette croix de Lorraine fut rajoutée par un habitant
 lors de la restauration de la toiture 
à la libération.
Outines

Outines  - un très bel ensemble

Chatillon sur Broué 

Chatillon sur Broué  - L’intérieur un peu plus austère
Voici une journée qui a été bien remplie et plutôt inattendue.
Nous nous sommes réellement régalés, plus particulièrement à Ceffonds (vitraux) et Lentilles ou Outines (pans de bois)… Mais le soir venu, on se sentait un peu « gavé » d’églises ! pas vous après toutes ces images ?

Vendredi 20 Juin – Chatillon sur Broué - Laheycourt - 102 Km


Après une matinée tranquille, nous traversons Saint Dizier, quelques courses puis nous partons à la découverte de Bar Le Duc.

Pour vous situer Bar le Duc et par la même
occasion la région où nous nous trouvons !
Cette dernière à une image assez industrieuse mais nous découvrirons une ville avec un riche passé et assez jolie.

L'Ornain qui traverse Bar le Duc

Originaires de Bar le Duc, les frères Michaux améliorent
 le vélocipède en inventant la pédale en 1861.
Monument à la mémoire de ceux qui nous font avancer plus vite...

Située dans la ville Haute, la Tour de l'Horloge
est visible de toute la ville Basse

Bar Le Duc...une vraie carte postale...loin de l'image industrieuse...
L’aire de camping-car n’étant pas des plus accueillantes : coincée entre un échangeur routier et les rails de chemin de fer de la gare, nous partons un peu tardivement, 19h, pour trouver un endroit plus calme au milieu de la nature.

Alors que nous nous dirigions vers la forêt de l’Argonne et que nous nous étions garés sur le côté de la route pour consulter le GPS, un homme au volant de sa Land-Rover s’arrête en plein milieu de la route et s’approche de nous. Pensant tout d’abord avoir commis une infraction ou avoir perdu quelque chose sur la route, il s’adresse à nous avec un fort accent local : « Vous cherchez un coin pour dormir ? »… « Alors allez donc à Laheycourt, il y a un espace naturel pour les camping-cars, c’est très calme et au bord de l’eau… » Tout ce que l’on recherche ! Nous sommes surpris d’un tel accueil. Nous faisons donc demi-tour et nous nous installons sur cette aire bien agréable.



Encore un bon tuyau...

 Même Dolly a trouvé une certaine sérénité

Samedi 21 Juin – Laheycourt – La Cheppe - 80 Km


Nous y sommes bien, les bêtes aussi, nous prenons notre temps.

Nous voilà reparti sur les routes...
Vers 11h, nous partons découvrir la forêt de l’Argonne grâce à un circuit trouvé dans le Guide « La France des routes tranquilles ». Acquis par Thérèse il y a plus de 35 ans (!), nous nous en servons régulièrement pour découvrir les régions que nous traversons.

L’Argonne est presque entièrement recouverte d’une forêt dense de chênes et de hêtres et constitue un véritable rempart naturel. A ce titre, se fut un des hauts lieux de bataille de la guerre 14-18 tels que les combats qui se déroulèrent du coté de « la Haute Chevauchée ».


Beaulieu en Argonne
Notre premier arrêt est à Beaulieu en Argonne, un charmant petit village situé sur un promontoire rocheux et qui a su préserver son cachet traditionnel. Site d’une ancienne abbaye, il reste un magnifique et impressionnant pressoir du XIIIème s.

Beaulieu en Argonne - Le pressoir de l'abbaye datant du XIIIème
Nous baladons notre camion sur les routes forestières étroites qui ne rassurent pas Thérèse. C’est un avant-goût de ce qui nous attend en Grande Bretagne ! Ici pas de droite ou de gauche, la largeur de la route ne dépasse pas 3 mètres ! Nous déjeunons en pleine forêt pour le plus grand bonheur de Volga et Dolly.

Pause méridienne dans les sous-bois de l'Argonne

Notre circuit nous mène ensuite à Valmy. Grand saut dans l’Histoire : nous retournons à l’époque de la Révolution ou du moins quelques années après (1792) : au moment où les royalistes et exilés reviennent avec les Prussiens et les Russes pour reprendre le pouvoir. Ils seront repoussés sur ce site par les armées de Dumourriez et Kellermann.
Vous reconnaîtrez facilement ce moulin qui figure dans nombre de manuels scolaires.




Non, il ne s'agit pas de Dumourriez et de son fidèle Kellermann Dobermann
Nouveau saut dans l’Histoire : nous atterrirons le soir à l’entrée du « Camp d’Attila » : Oppidum gaulois qui s’étend sur 25ha et qui en 451 servit de camp de base aux Huns d’Attila.

Au coucher du soleil en cette première journée de l’été, nous faisons le tour du camp à pied. Ici, au grand dam de Thérèse et à la grande joie de Siegfried pas de fête de la musique !...mais des taons et des moustiques…


Vue aérienne de l'Opidum (2008)
Dimanche 22 Juin – La Cheppe – Nanteuil sur Aisne - 105 Km

En ce dimanche matin, nous nous apercevons que nous ne sommes qu’à une quarantaine de kilomètres de Reims, or Thérèse n’a jamais eu l’occasion de visiter la Cathédrale. C’est un de ses vieux rêves. Nous faisons donc route sur la capitale de la Champagne.

Bien nous a pris de venir un dimanche : les rues du centre-ville sont tranquilles et les places de stationnement plus faciles à trouver qu’en pleine semaine. Nous nous garons donc à 2 pas de la Cathédrale.

Tour de la ville historique en petit train, puis visite du monument emblématique de la ville.

Place Royale

Porte du Chapitre

Nous rentrons en plein office mais nous comprenons vite qu’il ne s’agit pas d’une simple messe : L’église est pleine, un chœur d’une quarantaine de chanteurs, plusieurs dizaine de prêtres et 2 évêques. Nous sommes en train d’assister à l’ordination d’un jeune prêtre. Les chants sont beaux dans ce site exceptionnel. Après quelques instants, nous repartons faire un tour dans le centre-ville et reviendrons une heure plus tard pour découvrir toutes les beautés architecturales de l’édifice.

Voilà ce que nous étions venus voir
(maquette visible dans la Cathédrale)
Voilà ce que nous avons vu !


Mais ne boudons pas notre plaisir

Les gargouilles sont toujours là
et toujours effrayantes

l'ange toujours aussi souriant !




Les vitraux toujours aussi lumineux...

Les vitraux du chœur signés M. Chagall





















no comment...

Thérèse n’est pas déçue et Siegfried redécouvre ce chef d’œuvre de l’art gothique flamboyant.

Quand nous repartons il est déjà 19h. Nous nous y prenons toujours un peu tard pour trouver un endroit pour « crécher » mais là encore le hasard (et « Park4night ») fera bien les choses ! Nous trouvons un petit coin au bord du canal des Ardennes.
Canal des Ardennes
Lundi 23 Juin – Nanteuil sur Aisne – Launois sur Vence - 63 Km

Journée nature. Nous sommes dans le Rethelois (partie de l’ancien Porcien) entre la Champagne sèche, au Sud, et la Thiérache au Nord-Ouest. C’est un paysage de bocage, forestier (au Nord) égayé par des vergers plantés de pommiers. Thérèse apprécie cette campagne verdoyante et vallonnée.

LA QUESTION DE LA SEMAINE :

Ce village (voir photo ci-dessous) vit naître le fondateur d’une institution que nombres de pays nous ont envié. De qui s'agit-il ?



MERCI A NOS FIDÈLES LECTEURS ET CAMPING-CARISTES

Merci à tous nos fidèles lecteurs, amis ou anonymes et à ceux qui nous laissent un petit commentaire ou nous envoient un mot.

Merci aussi à nos amis camping-caristes qui nous font partager leurs avis. Merci à Pierre Z. qui nous encourage à visiter le mémorial de Colombey malgré son prix qui peut sembler important de premier à bord. Peut-être avons-nous eu tort. Voilà où mène la « radinerie » !

Quant au parking près de la mairie, c’est bien là que nous avons dormi. Un peu encombré à notre arrivé : il y avait la fête des écoles ce jour-là, le parking s’est vidé au fur et à mesure. Toilettes à côté, eau gratuite… Par contre, très mauvaise note pour l’évacuation des eaux grises : une bouche d’égout en pleine montée d’un chemin et avec des ornières de chaque côté : impossible de vidanger le réservoir du milieu (nous en avons 2) au risque de toucher avec un des essieux !
Si nous apprécions en générale les aires de service artisanales pour les efforts que déploient les mairies afin de répondre aux besoins des camping-caristes, il faut reconnaitre que la conception de certaines d’entre elles manque un peu de bon sens !
Merci tout de même à toutes ces municipalités qui font des efforts pour notre seul « bien-être ».


Enfin bonsoir à Guy et Monique, Paul, Jean-Jacques, Martial et Yves qui se réunissent ce soir pour une dégustation dont nous regrettons de ne pas faire partie ! Mais nous boirons un petit Côte de Toul à votre santé.