samedi 29 septembre 2012


NOS DERNIERES IMPRESSIONS

Avec un peu de retard ! Nous livrons notre dernier message sur ce voyage.

Du 3 au 7 septembre – Igoumenitsa – Nantes – 1643 Km

Avant d’embarquer, nous avons profité une dernière fois de ces magnifiques plages autour d’Igoumenitsa.



Dernier bain sur la plage de Drepano (Nord d’Igoumenitsa) 
Comme il se doit le Ferry est arrivé avec plus d’une heure de retard. Nous quittons la Grèce à la nuit tombée. Le bateau est beaucoup plus chargé qu’à l’aller (Rentrée oblige), mais à la grande surprise de Thérèse est qu’il ne coule toujours pas !


Arrivée du Ferry au soleil couchant 
La traversée de l’Italie se fait dans la foulée. Après avoir dormi au pied du Mont Cenis (côté italien) nous effectuons l’ascension le lendemain en espérant ne pas avoir à mettre les « chaînes » : il a neigé, il y a peu !


Au col du Mont Cenis
(16 semaines après notre premier passage !)
 
La fièvre Q a été vaincue !!!
Nous respirons ensemble le grand air du Mont Cenis
 
Le 7 septembre, nous sommes de retour à la maison. Le « home sweet home » est timide…Nous nous étions bien fait à notre maison ambulante (dite « le camion »). 

Merci à Vous connu(e)s, moins connu(e)s, inconnu(e)s,

Merci de nous avoir accompagnés durant ces 4 mois. Cela nous a permis de persister dans notre démarche d’alimenter le blog.

Le retour était prévisible, le soleil un peu moins, mais ne nous plaignons pas, nous avons pu recharger nos batteries pour l’hiver.

Quelques statistiques sur cette expédition :
  • 120 jours de voyage
  • 10 873 Km parcourus (dont 7 468 en Grèce)
  • Soit une moyenne de 70 km par jour (en Grèce)
  • Une moyenne de 47Km/heure (et oui, peu d’autoroutes et surtout un rythme « pépère » !)
  • 1 247 litres de gasoil consommés pour 1 873 € (soit 1,50€/litre en moyenne !) – Ca fait un budget !
  • Plusieurs dizaine de salades grecques et kilos de yaourts ingurgités !


Ce qu’il nous reste de ce long voyage :
  • Prioritairement, ce sentiment d’insécurité qui ne nous a jamais effleuré pour nous qui avons fait plus de 100 nuitées de « sauvage » ;
  • La gentillesse des grecs, leur serviabilité, leur disponibilité ;
  • La couleur de la mer, toutes ces plages idylliques accessibles au « camion » ;
  • Ces paysages contrastés aussi secs que verts,
  • Au détour d’un virage, ces nombreux troupeaux de chèvres et brebis ;
  • Ces sites, ne les oublions pas, qui nous ont fait remonter si loin en arrière.


Ce qui nous a étonnés :
  • Dès notre arrivée, cette conduite (mais nous nous y étions préparés …) un peu anarchique : la voie d’urgence utilisée comme voie de circulation. Il fallait mieux l’emprunter avec notre « camion » (une route à double sens se transformait en quatre voies !), ces feux de détresse utilisés à la moindre occasion, ces stationnements sur une, deux voire trois files ;
  • Ces conducteurs roulant sans ceinture de sécurité avec des enfants en bas âge sur leurs genoux (même tenant le volant) ou à côté du conducteur, la maman se retrouvant à l’arrière ;
  • Ces motos, ces mobylettes conduites sans casque ;
  • Ces coups de klaxon intempestifs ;
  • Ces décharges sauvages tout au long de la route (rien d’organiser, c’est bien dommage) ;
  • Ces bas-côtés non taillés réduisant les routes à une seule voie (il y aurait bien besoin de cantonniers !) ;
  • Ces fontaines,
  • Cette population dévidant des litres et des litres d’eau pour nettoyer ou rafraichir les façades et terrasses maisons, on ne sait ;
  • Ces récupérateurs de ferraille, ces vendeurs de pastèques et melons ou de chaises de jardin ou même de volailles vivantes, itinérants, en pick up, sillonnant tous les villes et villages appelant la population par haut-parleurs ;
  • N’oublions pas non plus de bon matin ces personnes à la retraite, chapeau vissé sur la tête, se rassemblant pour discuter en barbotant dans la mer des plus chaudes, et le soir à nouveau jusqu’à plus de 21 h ;
  • Les soirées des plus animées à compter de 22 h avec femmes, enfants, maris jusqu’à une heure avancée de la nuit (2 h du matin) ;
  • Ces innombrables « tabernas »  le long des plages qui n’en finissent pas d’être occupées du matin jusqu’au soir ;
  • Ces campings improvisés aussi bien en bord de plage qu’en montagne où l’on retrouve campeurs, dormeurs, caravaniers ;
  • Ces quelques manifestations bien tranquilles fortement encadrées par la police ;
  • Ces policiers à deux sur les motos (125 CC) contrôlant on ne sait quoi ;
  • Ces fortes côtes ou pentes ! à 10 % ! ;
  • Ces panneaux de signalisation tous tagués (avec le chiffre 7 ou 13 : pour le football, sport favori des grecs), sans oublier les coups de fusil tirés on ne sait pas pourquoi sur ceux-ci (des Corses ont dû passer par là !) ;
  • Cette écriture grecque difficile à déchiffrer sur la route (heureusement, le GPS était là !) ;
  • ...


TOUT CELA, c’est la GRECE … !!! 

Merci à tous ceux que nous avons rencontrés sur notre chemin et avec qui nous avons passé un bon moment, en particulier (par ordre d’apparition):
  • Hugo, le berger,
  • Benito et Vassiliki  du Pirée (et leurs enfants Maria et Dimitri et aussi Lila),
  • Marianna d’Athènes et ses amis,
  • Hélène du camping d’Athènes,
  • Nikos Kastrikis (dépanneur du « camion »),
  • Nadine et Jean-Paul, les « tourdumondistes »  morbihannais,
  • Julia, la baigneuse nonagénaire,
  • Daniel et Graziella de Diakofto et leurs amis allemand et grecs,
  • Didier et Pascale et leurs 4 filles : les Lot et Garonnais,
  • Robert et Marlène, les « naufragés de Turquie »,
  • Bernard et Dominique de Mystra et leur ami Christos (guide hors pair),
  • Spyros, restaurateur-hébergeur,
  • La famille belge de Metamorphosis,
  • La dame « aux figues » de Metana,
  • Philippe de Loutro Elenis,
  • Le jeune couple de normand rencontré au camping de Sikia,
  • Vassili, le joueur de flûte et Despina,
  • Le monsieur « aux pêches et nectarines » de Velventos,
  • Dimitri et Anna et leur petit Atlas (leur fils) de Vasilopoulo,
  • Georgio, vétérinaire à Arta.
  • ...

En vous nommant, ça fait du bien de repenser à chacun d’entre vous, même si nous n’aurons peut-être pas l’occasion de nous revoir.

Merci encore à vous tous qui nous avez suivis et animés le blog.


dimanche 2 septembre 2012


DE RETOUR EN EPIRE …

Plus de trois mois après notre arrivée, nous voici de retour en Epire. Nous retrouvons certains sites que nous avions vus « hors saison » et sous un autre ciel ; notre arrivée avait été effectivement pluvieuse ! Enfin…Tout est relatif !

La lumière a changé et celle de septembre n’est pas pour nous déplaire. Les parasols et les chaises longues des « Tavernas » ont envahi les plages…Ça, ça nous plait un peu moins !
Mais nous sommes heureux d’être de retour…Nous nous sentons un peu chez nous ! D’autant plus qu’il est toujours aussi facile de se poser pour la nuit (et la journée !)

Nous en profitons quand même pour découvrir de nouveaux endroits que nous avions ignorés lors de notre premier passage.


Lundi 27 Août – Vasilopoulo – Plage de Karavostassi – 120 km


Coucher de soleil (sur Corfou)
C’est le jour de notre précédent envoi. Après avoir pris notre billet retour à Igoumenitsa et déjeuné, nous nous sommes tout naturellement dirigés vers une plage qui nous avait bien plu lors de notre première nuit en Grèce : celle de Karavostassi, à Perdika (40 km au sud d’Igoumenitsa).



Mardi 28 Août - Plage de Karavostassi – 0 km


Ferry au large
La fin du voyage et des « grandes vacances » approchent, nous sentons de plus en plus le besoin de se poser. Non pas que l’on soit fatigué (!) mais plutôt parce que l’on sait que c’est bientôt fini ! Nous profitons donc encore un peu du soleil, de la chaleur (jusqu’à 32° le jour) et de la plage.
Déjeuner à la Taverne de « notre arrivée ». Les olives et le yaourt grec que Siegfried avait dégusté goulûment ont un peu moins de saveur ! Nous nous y sommes habitués et nous pouvons comparer !

Mercredi 29 Août - Plage de Karavostassi – Gramenitsa - 125 km

Au revoir petit coin enchanteur.

Nous avons décidé aujourd’hui de nous faire encore un site antique tant qu’on peut … : c’est KASSOPE. Le site est magnifique au milieu des pins, dominant le golfe d’Arta et la presqu’ile de Prévéza. Nous sommes subjugués par la situation et ne regrettons pas le détour.

Cette ville fut fondée vers le 4ème siècle avant JC    par les Souli (tribut locale). En 167, les romains obligèrent les habitants à la déserter (et en profitèrent pour détruire la ville !) pour aller peupler la ville nouvelle de Nicopolis.

Vue panoramique de Kassope

Bouleuthérion (hémicycle)

Stoa Nord (échoppes)

Ruelle pavée

Hôtel Public



La tondeuse utilisée sur le site !
A quelques 300 m à l’est, le monastère de Zalongo blotti sous les falaises sur lesqueles a été érigé un imposant monument  à la mémoire des 60 femmes souliotes (tribut locale) et de leurs enfants qui, par résistance aux troupes turques d’Ali Pacha,  se jetèrent dans le vide.

Nous resterons au pied des falaises, découragés par les 420 marches menant au mémorial !!


Mémorial...vu du bas !
Nous prenons la route vers Arta.

Le bivouac est décidé sur un grand parking derrière l’église de Graménitsa.

Nous discutons avec une bande de jeunes exerçant leur anglais débutant.

19 h, les cloches se mettent à sonner ! 19 h 30 aussi ! A 20 h : pas de cloche !! Nous en sommes soulagés. Elles nous laisseront tranquilles pour le reste de la nuit. Cependant, nous nous doutons bien que l’angélus du matin (7 h) nous servira de réveil !!

Petite chapelle derrière l’église
Comme d’habitude, la nuit tombée, le centre s’animera avec le va et vient des voitures, des mobylettes et des groupes de jeunes …

Il semble bien que nous sommes les premiers camping-cars à se poser dans le village. Nous avons l’impression d’être l’attraction du moment …

Jeudi 30 Août – Gramenitsa – Kronissa – 88 Km

Comme attendu, les cloches nous font sursauter à 7h, on se rendort mais rebelote à 7h30 ! C’est la fonction « Snooze » !

Le réveil-matin !
Thérèse aura le droit à un clin d’œil du pope qui emmène ses petits neveux (jumeaux) en voiture…sur ses genoux ! Devinez qui tient le volant ? …et ils ont moins de 4 ans !

Au programme : visite de la deuxième ville d’Epire : Arta.

Cette ville peu touristique nous permettra de nous replonger dans la vie quotidienne des grecs et des quartiers commerçants. Elle n’en possède pas moins quelques vestiges intéressants.

Mais dans quel pilier ?
Situé à l’entrée de la ville, notre première visite sera donc pour le Pont aux 4 Arches construit en 1612 par les turcs. Il est célèbre en Grèce et dans tous les Balkans pour sa légende : l’architecte, pour assurer la solidité du pont, qui s’effondrait sans cesse, aurait emmuré sa femme vivante dans les fondations !!


Pas étonnant que les architectes aient eu quelques problèmes...

La circulation n’étant pas très facile à Arta (beaucoup de sens interdit …), nous repérons sur le GPS un parking non loin du centre ville, et en plus en y arrivant nous découvrons qu’il y a « ombre ».

Nous partons découvrir le quartier commerçant et déambulons dans le marché couvert.

En faisant des emplettes dans une quincaillerie, nous en profitons pour leur demander « où trouver de bonnes olives ? ». Le magasin est en émoi et se mobilise pour chercher la jeune fille  de la maison qui est sensée parler anglais. Celle-ci semblant comprendre notre demande nous répondra constamment en grec. Si ce n’est un dialogue de sourd, cela y ressemble fort !! Nous finirons par comprendre qu’elle nous conseille de faire notre achat dans le supermarché Marinopoulos (CARREFOUR) du coin !!

Nous retournerons finalement au marché pour en acheter !

Arta est connue aussi pour ses innombrables églises byzantines du 13ème siècle. Nous en visitons trois qui valent le détour.

L’Agia Théodora avec son dôme unique et ses jolies fresques.

Agia Théodora
L’église de la Panagia Parigoritissa, joyau de la ville. Nous sommes émerveillés par l’étonnante élévation de la coupole avec la mosaïque représentant le Christ, réalisée par les meilleurs artisans de Constantinople, l’iconostase du 18ème représentant la vierge et le Christ.



Panagia Parigoritissa

L’étonnante coupole
L’église Agios Vassilios dont nous ne verrons que l’extérieur : carreaux de faïence se découpant sur le rouge de la brique avec mille arabesques.

Agios Vassilios
Nous finissons sur le golfe Ambracique (tuyau du Routard), à 1000 lieues de penser que nous pourrions nous garer si facilement !! Cette presqu’ile est la zone humide la plus grande de Grèce où nichent nombre d’oiseaux (entre autres des pélicans). Nous nous avançons jusqu’au bout de la presqu’ile, la mer des deux côtés.

Fin Août, nous sommes pratiquement seuls au bord du Golfe !! (hormis des surfers).

Nous faisons une petite reconnaissance du lieu. En nous dirigeant vers le port, Volga se fait agresser par un autre chien … Nous n’avons rien compris, elle non plus d’ailleurs.

Notre Bivouac à Koronissia

Le port
De retour au « camion », nous lui découvrons une belle entaille dans le dos. Nous verrons demain car nous avons prévu de sortir les vélos.

Vendredi 31 aôut – Koronissia – plage de Karavostassi – 91 Km

Ce matin, réflexion faite, nous préférons faire voir Volga à un véto et retournons donc sur Arta, ville la plus proche. Bien nous en prend : le vétérinaire est sympa et nous recevra de suite. Nous sommes rassurés.

Apprenant que nous sommes français, il nous entreprend sur ses dernières vacances (il y a 15 jours) à Paris et à Disneyland. Ravi de son séjour, il regrettera néanmoins le coût élevé de la vie : 2 € pour une bouteille d’eau, ici c’est moitié prix … même pour les touristes !

Nous repartons maintenant, sans oublier de faire un détour par le marché couvert pour achat de nouvelles olives, en quête de souvenirs à ramener. Pour cela, nous finissons à Parga, petite ville touristique vue à l’aller où nous trouvons notre bonheur !!

Il est un peu tard et notre choix pour la nuit (devinez ?) : la plage de Karavostassi !

Samedi 1er Septembre – Karavostassi – 0 Km


Cà y’est, nous sommes en septembre …

Aujourd’hui, Siegfried n’est pas très bien !! (maux de ventre). Heureusement, nous avions décidé de ne rien faire.

Journée au calme (quoique pas mal de baigneurs grecs …) entrecoupée vers 19 h d’une baignade !!

AUJOURD'HUI DIMANCHE, NOUS NOUS DISONS QUE CETTE FOIS C'EST BIEN FINI, NOUS FERONS NOS ADIEUX A LA GRÈCE DEMAIN SOIR.
Nous nous inquiétons un peu du "choc" que sera le retour !

RENDEZ-VOUS LA SEMAINE PROCHAINE POUR NOS DERNIÈRES IMPRESSIONS.